DOI issue:
Nr. 5
DOI article:Germain, Alphonse: Les œuvres régionales du Musée Rolin à Autun
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0463
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
ration, du moins la contemple-t-on avec plaisir à cause de ses
teintes adoucies, dont plusieurs sont devenues des nuances.
Au xvic siècle, s’il y a beaucoup de peintres en Bourgogne, les
œuvres à caractères régionaux y deviennent rares. Quantité de
peintures faites dans l’Autunois, l’Auxois, le Dijonnais, etc., sont
analogues à celles des autres provinces; c’est le cas du portrait d’un
gentilhomme vêtu de noir, figuré avec un enfant qui tient un char-
donneret (salle des séances). Ce tableau provenant du château de
Morlef, autrefois de Loges (près d’Epinac), le portraituré pourrait
être le châtelain de ce lieu sous Henri II. Louons-en la bonne exé-
cution, simple, loyale et grave.
Aux xviie et xvme siècles, alors que Paris donne le ton d’un bout
à l’autre du pays, les peintures montrent partout, à peu de chose
près, un aspect identique. Piien n’incite à s’arrêter devant les por-
traits de ces époques réunis au Musée Rolin. Comme beaucoup d’autres
ouvrages peints, gravés ou dessinés, ils s’adressent avant tout à ceux
qui désirent s’initier à l’histoire locale. Pour ceux-ci, nombreuses
sont les pièces utiles à consulter, figures, vues de l’ancienne ville et
de ses environs, détails d’édifices, etc. Entre tous les dessins, signa-
lons, pour leur intérêt documentaire, la Cour de L'ancien hôtel Beau-
champ et son Entrée avant les remaniements (n° 169, salle du vieil
Autun) et la vue d’une ancienne maison de l’angle sud-est de la
place des Terreaux (n°106, même salle).
N’aurait-il que ses œuvres régionales, le Musée Rolin, on le voit,
mériterait incontestablement plusieurs longues visites. Si les sculp-
tures et les peintures de première grandeur n’y sont qu’une pléiade,
du moins ont-elles tout ce qu’il faut pour satisfaire les délicats. Mieux
connus, de tels musées contribueraient singulièrement à faire explo-
rer et aimer les richesses d’art de nos provinces.
ALPHONSE GERMAIN
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
ration, du moins la contemple-t-on avec plaisir à cause de ses
teintes adoucies, dont plusieurs sont devenues des nuances.
Au xvic siècle, s’il y a beaucoup de peintres en Bourgogne, les
œuvres à caractères régionaux y deviennent rares. Quantité de
peintures faites dans l’Autunois, l’Auxois, le Dijonnais, etc., sont
analogues à celles des autres provinces; c’est le cas du portrait d’un
gentilhomme vêtu de noir, figuré avec un enfant qui tient un char-
donneret (salle des séances). Ce tableau provenant du château de
Morlef, autrefois de Loges (près d’Epinac), le portraituré pourrait
être le châtelain de ce lieu sous Henri II. Louons-en la bonne exé-
cution, simple, loyale et grave.
Aux xviie et xvme siècles, alors que Paris donne le ton d’un bout
à l’autre du pays, les peintures montrent partout, à peu de chose
près, un aspect identique. Piien n’incite à s’arrêter devant les por-
traits de ces époques réunis au Musée Rolin. Comme beaucoup d’autres
ouvrages peints, gravés ou dessinés, ils s’adressent avant tout à ceux
qui désirent s’initier à l’histoire locale. Pour ceux-ci, nombreuses
sont les pièces utiles à consulter, figures, vues de l’ancienne ville et
de ses environs, détails d’édifices, etc. Entre tous les dessins, signa-
lons, pour leur intérêt documentaire, la Cour de L'ancien hôtel Beau-
champ et son Entrée avant les remaniements (n° 169, salle du vieil
Autun) et la vue d’une ancienne maison de l’angle sud-est de la
place des Terreaux (n°106, même salle).
N’aurait-il que ses œuvres régionales, le Musée Rolin, on le voit,
mériterait incontestablement plusieurs longues visites. Si les sculp-
tures et les peintures de première grandeur n’y sont qu’une pléiade,
du moins ont-elles tout ce qu’il faut pour satisfaire les délicats. Mieux
connus, de tels musées contribueraient singulièrement à faire explo-
rer et aimer les richesses d’art de nos provinces.
ALPHONSE GERMAIN