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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

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Nr. 6
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Dorbec, Prosper: Louis Tocqué
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https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0485

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442

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

s’est classé dans l’opinion, et, non moins que dans la nôtre, dans
celle de leurs contemporains. Grimm et Cochin1 2 ont protesté; n’y
a-t-il pas là en effet quelque injustice ? et déjà, des deux morceaux
que nous venons de mettre en parallèle, le plus fouillé n’est-il pas
du faire de Tocqué? Tocqué a le tort de se présenter sans unité bien
apparente dans sa physionomie d’artiste; c’est pourquoi le charme
plus homogène de son beau-père lui nuit un peu; mais, tandis que
tout l’artifice enchanteur de celui-ci porte en soi-même, en quelque
sorte, son aboutissement, le gendre incertain, mais curieux, à la fois
respectueux de l’apparat qui était au goût de la veille, attentif aux
finesses d’accent que recherchent ses contemporains, pressentant
l’expression franche et positive qui sera l’air du lendemain, marque
une étape dans une évolution.

Il est bon de le bien observer à sa date. Il est né en 1696 ; il comp-
tera huit années déplus que La Tour par exemple(né en 1704) quand
la définitive organisation des Salons du Louvre leur donnera l’occa-
sion de se produire simultanément; il est, d’autre part, l’exact contem-
porain d’Aved, dont le rôle, comme le sien, ne fut que transitoire.

Le plus ancien document sur sa vie est la note que l’abbé de Fon-
tenai lui a consacrée dans son Dictionnaire des artistes-. Jal vient après,
avec ses relevés des baptistaires, puis Charles Blanc3, et enfin Paul
Mantz qui, ici même4, avec sa délicatesse et sa justesse de touche
habituelles, a ajouté une esquisse de l’artiste à celles qu’il venait de
donner de Nattier et de Largillière. Mais il semble qu’aucun des
trois biographes modernes n’ait songé à la note de l’abbé de Fonte-
nai : ils n’y ont pas fait allusion5 *; elle a pourtant son importance
puisque son auteur la termine en déclarant qu’il s’est servi d’un
manuscrit provenant de la femme de Tocqué.

De plus, il existe à la bibliothèque de l’Ecole des Beaux-Arts un
document qui n’a été reproduit ni par les éditeurs des Mémoires
inédits concernant les membres de l’Académie royale de peinture,
ni par M. Henry Jouin dans le recueil qu’il a ajouté à cette ancienne

1. Grimm, dans sa Correspondance, édition Tourneux, 1.1, p. 338; Cochin, dans
un rapport adressé au marquis de Marignÿ sur les prix des portraits, et publié
dans l’ouvrage de M. de Nolhac sur Nattier (Paris, Manzi, Joyant et Ci0, 1903, in-4,

p. 120).

2. Paris, MDCCLXXVI, 2 vol. petit in-8.

3. Histoire des peintres, Ecole française, t. II.

4. Gazette des Beaux-Arts, 1894, t. II, p. 433.

b. Dussieux, cependant, en a fait emploi dans son ouvrage : Les Artistes français

à l’étranger, p. 404.
 
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