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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

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Nr. 6
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Bénédite, Léonce: Peintres-graveurs et peintres-lithographes, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0538

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PEINTRES-GRAVEURS ET PEINTRES-LITHOGRAPHES 491

achevé d’un monument à la mémoire de ce maître. Quelles qu’aient
été les vicissitudes de la Société, ils ne se sont jamais découragés
En 1909, les salles du Grand Palais n’ayant pas été concédées,
la Société qui, unie aux peintres, venait de remporter quelques
succès appréciables à l'Exposition française de Bàle l’année précé-
dente, s’unit de nouveau à la Société sœur pour former une section
de l’estampe originale aux Expositions françaises de Strasbourg et
de Stuttgart. Enfin, en décembre 1908, elle s’assurait, dans un nou-
veau local particulièrement propice, et pour une durée de cinq
années, galerie Devambez, un avenir de travail ininterrompu.
Cinquante-quatre membres étaient inscrits sur sa liste, et 153 envois
étaient présentés par trente-cinq exposants, avec une part intelligente
faite à des exposants étrangers d’exceptionnel mérite, tels que
MM. E. Jackson, J. Pennell, et particulièrement Ch. Shannon, qui se
faisait connaître dans ce milieu par ses hautes qualités de style,
son dessin plein de couleur et de grandeur. Les lecteurs de la Gazelle
ont aujourd’hui la primeur d’une lithographie originale de ce
maître peintre irlandais, qui est aussi un maître lithographe.

J’ai parlé de l’esprit de solidarité artistique des lithographes.
J’en veux citer un dernier exemple. Emus par plusieurs cas de véri-
tables détresses produites parmi leurs confrères, une Société nou-
velle, ayant un but de camaraderie supérieure, « La Lithographie »,
était fondée par MM. Alexandre Lunois et Huvey. Lunois, à la suite
de ces incidents, eut une pensée touchante et pratique. Il proposa
que, à chaque cas semblable qui frapperait un lithographe ou un
graveur, chacun des graveurs ou lithographes consentît à verser
une somme minime, soit 1 franc, qui serait versée immédiatement
en faveur de l’intéressé ou des siens. Ce projet, issu d’un sentiment
de confraternité des plus louables, est à l’étude entre les diverses
Sociétés de gravure et de lithographie. Sa réalisation produira des
effets bienfaisants. N’eùt-elle pour résultat que de réunir, dans cette
sorte de fédération mutualiste, des groupements forcément divisés
par les luttes pour l’existence et les conflits inévitables de principes,
qu’elle aurait un rôle heureux et fécond, et qu’on devrait souhaiter
ardemment son succès. Nul ne le désire plus ardemment que la
Société des Peintres-lithographes, heureuse de voir cette initiative
prise par un de ses membres les plus influents, et soucieuse de ne
pas manquer à ses traditions de générosité et de solidarité.

LÉONCE BÉN ÉDITE
 
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