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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 2.1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.24872#0545

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498

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Son savoir étendu, ses découvertes scientifiques, l’éloquence de ses vers ne
tardèrent pas à lui attirer de son vivant une réputation universelle. Ses portraits
étaient très recherchés et les graveurs se chargeaient de les reproduire par
centaines. Un des premiers est dû au pinceau de J.-R. Huber, peintre bàlois,
qui s’était formé à Paris et cultivait le genre de Mignard. Cet artiste évoque la
figure du jeune Haller élégant, aux traits mâles, au regard profond, feuilletant un
volume, tandis que dans le lointain se dressent les Alpes, objet de son inspira-
tion poétique. Huber retient, dans cette œuvre, les traits du gentilhomme et
du poète. Passons sous silence les dérivés de ce type, ainsi que les nombreuses
effigies représentant notre savant dans l’exercice de ses fonctions pédagogiques,
pour en arriver à l’œuvre capitale dans laquelle le peintre Freudenberger a fixé
les traits de l’homme devenu pour ses concitoyens un objet d’admiration et
d’orgueil. Haller nous apparaît ici dans toute la force de sa constitution hercu-
léenne. M. Weese place cette imposante ligure dans son cadre historique en évo-
quant, par comparaison, la spirituelle et grimaçante effigie de Voltaire, ainsi que
la sensibilité mobile, interrogative et névrosée de Rousseau tel qu’il nous appa-
raît dans l’attachante effigie peinte par Ramsay.

Si caractéristique que soit la peinture de Freudenberger, nous donnons toute-
fois la préférence au buste qui, à l’entrée de la Bibliothèque de Berne, attire le
regard des travailleurs et leur parle un langage tout à fait impressionnant.
Mélange curieux de savoir, d’expérience, de force et de vertu, les qualités du
grand Haller trouvent ici une expression presque émouvante. Cette œuvre a été
attribuée parM. Weese, avec tout un appareil d’arguments probants, au sculpteur
Funk, élève du statuaire parisien Vassé, qui semble avoir affirmé à Berne, sous
son habile ciseau, les principes vivifiants de Houdon.

Innombrables furent, après la mort du savant, les œuvres destinées à trans-
mettre sa mémoire à la postérité. Parmi elles se trouve un monument dont
l’esquisse, aujourd’hui perdue, avait été confiée à Pajou. M. Weese apprécie ces
productions avec une rare compétence, tout en émaillant son texte d’excellentes
gravures qui, ajoutées aux soins donnés à l’impression du volume, font honneur
à la librairie suisse.

C. Dlï MAN DA CH
 
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