VUE INTÉRIEURE DU MAGASIN « LA SAMARITAINE »
(M. ERANTZ JOURDAIN, ARCHITECTE)
DIX ANNÉES D’ARCHITECTURE
(deuxième et dernier article1)
Les Demeures du travail depuis J 900
/ ans préambule, il faut dire que, presque généralement, le
caractère pratique de la construction, en cet ordre de tra-
K—J vaux, n’a pas été assez « serré de près » dans l’expression en
façade. Si, très souvent, les plans d’hôpitaux et d’usines sont d'un
tracé attentif à satisfaire aux besoins du programme, si l’on peut
même dire que la qualité maîtresse de beaucoup d’architectes actuels
est l’établissement d’un plan ingénieux et subtil, où l'on sait faire
l’économie de la place et le plus complet emploi du terrain, on doit
ajouter que, trop souvent, l’enveloppe de l’œuvre, la muraille avec
ses pleins et ses vides, son décor et sa proportion, reste inférieure,
trop livrée au ressouvenir de moyens décoratifs épuisés ou au
caprice d’une invention désordonnée.
Les projets de M. Du ray, en 1900, pour les stalions du Métro-
politain s’italianisaient de motifs hors de propos et l’on avait vu,
peu de temps avant, la faute, cette fois colossale, de M. Emile
Bénard, lauréat du concours pour l’Université de Californie (béné-
ficiaire de cette chance inespérée : étudier une ville de la pensée,
qu’habiteraient, dans une nation moderne entre toutes, des jeunes
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1910, t. I, p. 191.
(M. ERANTZ JOURDAIN, ARCHITECTE)
DIX ANNÉES D’ARCHITECTURE
(deuxième et dernier article1)
Les Demeures du travail depuis J 900
/ ans préambule, il faut dire que, presque généralement, le
caractère pratique de la construction, en cet ordre de tra-
K—J vaux, n’a pas été assez « serré de près » dans l’expression en
façade. Si, très souvent, les plans d’hôpitaux et d’usines sont d'un
tracé attentif à satisfaire aux besoins du programme, si l’on peut
même dire que la qualité maîtresse de beaucoup d’architectes actuels
est l’établissement d’un plan ingénieux et subtil, où l'on sait faire
l’économie de la place et le plus complet emploi du terrain, on doit
ajouter que, trop souvent, l’enveloppe de l’œuvre, la muraille avec
ses pleins et ses vides, son décor et sa proportion, reste inférieure,
trop livrée au ressouvenir de moyens décoratifs épuisés ou au
caprice d’une invention désordonnée.
Les projets de M. Du ray, en 1900, pour les stalions du Métro-
politain s’italianisaient de motifs hors de propos et l’on avait vu,
peu de temps avant, la faute, cette fois colossale, de M. Emile
Bénard, lauréat du concours pour l’Université de Californie (béné-
ficiaire de cette chance inespérée : étudier une ville de la pensée,
qu’habiteraient, dans une nation moderne entre toutes, des jeunes
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1910, t. I, p. 191.