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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0023
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LE CrRBLOT

Depuis le 25 Janvier les Bureaux du
Grelot sont transférés au n° 81 de la
rue Neuve-des-Petits-Champs.

PRIME GRATUITE

Toute persocne de la province qui s'abonne &
an des journaux ci-après, par l'entremise de M.
Madré, directeur-gérant du Grelot, 81, rue Neuve-
des-Petits-Champs, à Paris, a droit à un abonne-
ment gratuit an journal le GRELOT, savoir :

Pour un abonnement d'an an : 6 mois au Grelot

— — de six mois : S mots —

— — de trois — : t mois 1/2 —

L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELCT.



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Dix-Neuvième Siècle. .

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Evénement____.........

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Français...............

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Gazette de France ...

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Gaz. des Tribunaux..

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Journal des Débats..

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»

9 .
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Illust. London News.

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Moniteur universel..

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République française.

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Revue rws Dsux-Mond.

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Siècle..................

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15 .

Les prix qui précèdent sont, bien entendu, les
prix fixés par les administrations de chacun de ces
journaux.

Pris par l'entremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la l'rime pendant un temps plus ou
moins long.

ZIGZAGS

BEAUCOUP DE BRUIT.

Un beau zèle semble s'être emparé de tous
nos ministres...

Pendant que Farre épure les écuries d'Au-
gias des bureaux de la guerre, comme on
sait,

Que Frcycinet expulse des ambassades le
personnel d'aimables crevés, crétins, gom-
meux et réactionnaires, non par conviction
mais par chic, — tel Varroy fait filer, par un
chenal libre, les glaçons accumulés sur la
Loire, en amont de l'embâcle de Villebernier,

Que Lepère prépare le beau projet de loi
sur la liberté de réunion, que nous bêchâmes
si consciencieusement la semaine dernière,

M. Cazot s'aperçoit, à son tour, que tout
n'est peut-être pas pour le mieux dans la
meilleure et la plus enviée des magistratu-
res...

Et il rêve, — suprême audace, — de porter
une main sacrilège sur cette colonne de l'or-
dre social !

PEU DE BESOGNE.

Cette activité,

Ces excellentes résolutions,

Nous font, — est-il besoin de le dire,-- le
plus grand plaisir.

Malheureusement, cette envie démesurée
de tout réformer est tout juste égalée par la
fureur avec laquelle on s'abstient de faire
aucune réforme.

Cela tient, nous l'avons déjà dit maintes
ois, à la dili'érence qu'on établit entre la théo-
rie et la pratique.

Quand vous avez bien discuté avec un op-
portuniste, et que vous êtes arrivé à le mettre
au pied du mur, il se dérobe vivement par
une porte de derrière, en disant :

— « Oui, théoriquement, vous avez raison.

Mais mettre en pratique ce que vous désirez
est impossible, pour l'instant.

Les campagn s ne comprendraient pas,
elles s'enraieraient, et tout serait perdu. »

L'effroi des campagnes, voilà le grand dada
actuel des indécrottables •< reste-en-plaçards »
qui, depuis cinquante ans, nous ont arrêtés
dans la voie du progrès-

Heureusement, ce dada est étique et ne
saura vivre longtemps.

On a pu, durant des années, effrayer les
campagnards par l'Hydre de l'anarchie, le
Spectre rouge et le Péril social ;

On a pu leur persuader que les citadins
étaient des buveurs de sang, des violeurs de
nonnes et des fusilleurs de curés...

Mais on leur démontrera difficilement
qu'ils sont eux-mêmes des imbéciles, inca-
pables de comprendre ce que l'on convient
être vrai, de vouloir réaliser de suite ce que
l'on avoue être juste aujourd'hui et nécessaire
demain.

POLITIQUE DE DEMI-RESULTAT.

Revenons-en à nos hermines,
A nos impeccables magistrats,
A notre bien intentionné M. Cazot.
Car M. Cazot est bien intentionné...
Le ciel n'est pas plus pur que le fond de
son cœur,

Et l'enfer n'est pas plus pavé de bonnes in-
tentions que ne l'est l'exposé des motifs de
son projet de loi,

Mais, — car il y a un mais, comme il y en
a toujours avec tous les opportunistes, —
mais si le cerveau de M. Cazot a osé concevoir
des réformes, si sou cœur les a désirées, sa
montre n'a point encore sonné l'heure des
résolutions viriles, signal qui ordonnera à sa
poigne de les exécuter.

Ecoutez tous, ô gens naïfs, qui seriez ten-
tés de prendre le projet Cazot comme une pa-
nacée universelle contre tous les abus de pou-
voir des gens de loi.

Ecoutez, et soyez détrompés :

« Le projet de loi actuel ne se propose pas
pour but de résoudre les questions multiples,
si graves, si complexes, si controversées que
fent naître les conceptions diverses qui vien-
nent d'être rappelées. Sans les préjuger, il
s'est placé dans un ordre d'idées moins gé-
néral et d'une réalisation plus facile, et il a
pour objet de savoir s'il n'y a pas lieu de ré-
duire le nombre des magistrats... »

C'est-à-dire que, comme les mauvais
ouvriers, M. Cazot veut faire tout d'abord le
travail le moins difficile.

Ou que, — comme les gourmands, — il
veut manger son pain blanc le premier.

Réduire le nombre des mauvais magistrats,
c'est certainement quelque chose.

Mais augmenter celui des bons vaudrait
mieux.

LE PLUS UTILE DES DEUX N'EST PAS CELUI
QU'ON FAIT.

Ce n'est pas d'ailleurs changer les hommes
qui est le plus utile...

C'est réformer les institutions, qu'il fau-
drait.

Tant qu'un juge d'instruction jouira du
droit de retenir en prison un inculpé, sans
être obligé de dire à qui que ce soit sur quoi
il base les soupçons de sa culpabilité;

Tant qu'un président de cour d'assises aura
un pouvoir discrétionnaire, qui lui permet de
révéler des secrets, qui, s'ils étaient divulgués
par d'autres, attireraient à ceux-ci de rui-
neux procès en diffamation ;

Tant qu'un juge de correctionnelle sera
chargé de prononcer des condamnations poli-
tiques, et placé ainsi souvent, entre sa cons-
cience et son avancement ;

Tant, enfin, que l'élévation des appointe-
ments des magistrats sera le plus souvent, en
raison inverse de celle de leur caractère,

Toutes les réformes partielles que l'on
pourra faire dans le personnel ne serviront à
rien.

THE YANKEE, FOR EVER !

L'Angleterre et les Etats-Unis pourraient,

sur ce point, nous fournir plus d'un exemple

utile à imiter.
Plus d'un errement que nous ferions bien

de suivre-
Non que, par un engouement, dont on est

trop coiitumier en France, nous soyons

partisan acharné;
Admirateur passionné,
De tout ce qui se fait outre-Manche et de

l'autre côté de l'Atlantique,
Comme M. Laboulaye, de centre-gauchère

mémoire,

Nous trouvons, au contraire, qu'on a beau-

i Mil 11 l..iuay.rn. iiuim l'I ■I.JMIM...........—terne»

• coup trop admiré et imité les Américaias
dans ces dernières années :
Les bretelles américaines,
Les revolver» américains,
Les affreux paletots-sacs américains,
Et jusqu'au vol à ['américaine,
Ont obtenu chez nous un succès que nous
sommes loin d'approuver.

DES FAITS! DES FAITS! 1 DES FAITS ! 1 !

Au surplus, les amateurs de mœurs Yan-
kées feront bien de méditer cette petite
anecdote, qui nous est tout fraîchement con-
tée par un de nos abonnés des Etats-Unis.

Il y a quatre jours on a pris deux individus
qui, le revolver au poing, demandaient la
bourse ou la vie à un gentelman. en pleine
rue, à huit heures du soir. On n'a pas jugé
ces deux individus, mais le lendemain matin
on les a pendus au réverbère, derant le bu-
reau de poste. Pour la forme, le chérif accou-
rut pour empêcher cet acte « illégal ». Mais il
y avait là cinquante hommes masqués, ap-
partenant à cette Ligue des gens riches dont
le nom ne me revient pas à la mémoire. Les
uns ont tranquillement pendu les deux mal-
I faiteurs et les autres ont mis le revolver sous
S le nez du chérif, lequel fut forcé de se con-
' tenter de faire un procès-verbal, constatant
qu'il avait trouvé deux hommes « morts ac-
cidentellement, par strangulation. »

< L'affaire en est restée là, elle, millième de
l'espèce ».

Certes, nous ne demandons point que ces
aimables mœurs s'acclimatent chez nous.

Mais si la justice yankee a du mauvais, elle
a du bon aussi.

N'imitons donc pas les bons bourgeois
qui se basent sur ce que leurs voisins ont aussi
des défauts pour ne pas corriger les leurs.

Prenons aux Américains et aux Anglais ce
qu'ils ont de bon et laissons ce qu'ils ont de
mauvais...

Et d'abord, arrêtons ici cet article, san» plus

longtemps prêcher dans le désert,
Car, vous le verrez, on ne fera rien,
Ou, si l'on fait quelque chose, ce sera juste

le contraire !

G-RiHGOini.

BLAGUES ET GNONS

Les infortunés porteurs d'emprunts turcs se
sont réunis au nombre de 3,000, au Cirque
des Champs-Elysées. Là, ils se sont mutuel-
lement priés d'agréer leurs compliments de
condoléance, et ont rédigé une adresse à M.
Grévy pour le prier de s'occuper d'eux.

Tout cela est d'un joli et d'un naïf dont on
n'a idée qu'en province.

M. le président de la République a donné
aux membres du comité nommé, — dans ces
affaires-là, on nomme toujours un comité, —
l'assurance que le gouvernement ferait tous
ses efforts en faveur des porteurs français de
la dette turque.

Et les 3,000 créanciers se sont retirés coa-
tents.

Ah ! le bon billet qu'ont tous ces La Châtre !

X

Qa ne va pas du tout, dans l'Etat du Maine,
où les différents politiques sont encore enve-
nimés par des querelles religieuses.

— L'homme s'agite et Dieu le mène I

X

Le docteur Marmottan s'occupe sérieuse-
ment du service sanitaire des armées en cam-
pagne .

Un projet de loi sur ce sujet sera prochaine-
ment déposé.

Si nous ne nous trompons, les médecins
actuels sont bien malades.

Allons tant mieux ! les malades n'en iront
que mieux 1

X

L'Opéra-Populaire va décidément aous don-
ner Pétrarque.

Il compte faire de Laure (pardon ! prenez-
vous-en à Sulpice).

X

Le gouvernement belge vient de prendre un
arrêté, pour tenter d'empêcher les duels sur
son territoire.

Les marchands de gibelotte de la frontière
vont, dit-on, protester par une éloquente pé-
tition.

Par contre, les lapins, les plus et souvent les
seuls maltraités dans ces rencontres, comme
chacun sait, sont dans une insondable jubila-
tion.

X

Le Teltaire jette des fleurs sur la tombe d»
Jules Favre, qui, dit-il, préparait la refonte
nécessaire du Code criminel.

Nous croyons savoir que l'une des princi-
pales réformes, demandées par le grand avo-
cat, était la punition impitoyable de toutes,
— sans exception, de toutes, — les falsifica-
tions des actes de l'état civil.

X

M. Waddington, fils de l'ancien ministre,
et M. Bergès, journaliste, se sont battus sur
la irontière belge.

Deux balles ont été échangées.

Sans résultat, — ou avec si peu. si peu...

Naturellement. Il en est toujours ainsi.
Bientôt mêm«, espérom-!e, an échangera les
dites balles, noa-sealemeat sans résultat,
mais encore sans pistolet.

X

Le traitement des secrétaires des commis-
saires de police va être augmenté.

Espérons que, de ipso facto, diminueront,
dans une même proportion, les mauvais trai-
tements qu'on infligeait jadis aux délinquants
dans les bureaux de police presque devenus,
ainsi, des bureau® de tabac.

X

Un employé supérieur du ministère de la
guerre, dont, dit-oa, les comptes n'étaient pas
en règle, s'est brûlé la cervelle.

Etrange défaut de logique commun à bien
des hommes :

La caisse étant vide, croire y faire compen-
sation en se vidant le caisson !

X

Entre futurs volontaires d'un an:

— Savez-vous pourquoi, dans la cavalerie,
les hommes ont de si grands manteaux?

— Non.

— C'est pour cacher ce qu'ils pansent.

— Comment, ce qu'ils pensent ?

— Oui, leurs chevaux.

X

On meaait pendre, à Port-au-Prince, un nè-
gre assassin.

— Ne me menez pas par la Grand'rue, dit le
condamné, j'y dois de l'argent.

BuïUDAN.

GAZETTE DE MONTRETOUT

Jules Favre a avalé «an * poaee ! »

Et Bismark qui doit tout à l'illustre creco-
dile défunt,

S'est empressé d'adresser ses compliments
de condoléances à la veuve inconsolable.

Malheureux Jules Farre ! il n'arait mérité
Ni cet excès d'honneur, ni cette indignité.

Il y a dix ans, l'ex-ministre des affaires
étrangères de la Paix-à-tout-Prix a voulu
prendre l'Allemagne par les sentiments. Après
avoir pleuré toutes les larmes de son corps
dans le gilet de flanelle de Bismark, notre lar-
moyant plénipotentiaire s'aperçoit soudain
que ses glandes lacrymales sont taries et qu'il
ne lui reste plus un pleur à verser sur le sort
de cette malheureuse armée de l'Est... qu'il
avait oublié de comprendre dans l'armistice.

Mais le Chancelier, en véritable gentleman,
a attendu que cette académicien politico-judi-
ciaire fût complètement mort pour lui expri-
mer sa sympathie.

La famille d'un autre ministre des affaires
étrangères, le duc de Grammont qui, lui
aussi, vient de claquer, n'a pas eu à subir l'ia-
jure des condoléances bismarkiennes !

Le gouvernement, en vertu d'une loi que la
République n'a pas abrogée, a fait apposer les
scellés sur toutes les paperasses de Jules
Favre.

La loi en question donne aux ministres « le
« dreit de faire disparaître tout ce qui, chez
t les grands fonctionnaires décédés, semble
« être d'une nature compromettante ou dan-
« gereuse à la sûreté de l'Etat. »

Jolie besogne pour le nouveau ministère. Je
vois d'ici M. de Freycinet farfouillant dans les
cartons du défunt et corrigeant de sa main les
mémoires que Jules Favre a laissés...

Car c'est à tort qu'on a accusé l'homme aux
glandes lacrymales d'avoir manqué de t mé-
moires. »

Cette fois, il est bien mort, l'infortuné ; il est
parti pour de nouvelles frontières plus ou
moins scientifiques.

Que la terre lui soit légère,

U est mort comme il avait vécu : en pleu-
rant — et en protestant.

Ah ! si au moins le Fttroritisvu était parti
avec lui !

Et 1 ou dit que les loup» ne se
mangeât pas entre en !

C'est toujours avec un nouveau plaisir que
nous voyons les Badingueusards se manger le

nez.

Mis hors d'état de nuire aux autres, il ne
leur reste plus, pour assouvir leur rase, qu'à

s'entre-dévorer.
Le Pays est pour la lutte.

— A toi-z-à moi la paille de fer! mugit l'her-
cule décati de la rue des Mauvais-Enfants.

— Recueillons-nous, pansoas nos blessures,
laissons passer l'eau sous le pont!.-. Réplique
l'Ordre, organe du fertilisateur de la Crimée.

— Tas de mufles 1 sacrés sales pignoufs 1 Es-
pèces de lâches! Vous êtes bien dignes de
votre gros vessard de patron — tonitrue Paul
de Casque-à-Gnaf.

Et l'Ordre, qui préfère le temps Pascal au
carême, déclare que tout est rompu et que le
Pays peut rester seul— une l aeusse 1! — avec
son Empereur.

Quant au prince Napoléon, il est, paraît-il,
fort ému. Il est pourtant, dès longtemps, ha-
bitué aux guerres intestin... aies I

Le* Jésuitière» féminine».

M. Deschanel a eu les honneurs ds la
séance où il a été question de l'éducation se-
condaire des filles.

A »as les oouvents 1 A bas l'igaerantiame,
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