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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0101
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LE GRÈLOT

PRIME GRATUITE

Toute personne de la pro-rince qui s'abonne &
un des journaux ci-après, par l'entremise de M.
Madré, directeur-gérant du Grelot, 81, rue Neuve-
des-Petits-Champs, à Paris, a droit à un abonne-
ment gratuit au journal le GRELOT, savoir :

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— — de six mois ; 8 mois —

— — de trois — : i mois 1/2 —

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triplera la durée de l'enToi gratuit du GRELOT.

un an 8ix mois 3 mois



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Gazetts de France ...

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Gaz. des Tribunaux..

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Journal des Débats..

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Illust. London News.

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Moniteur universel..

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Monde illustré.......

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république française.

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Revue des Dbux-Mond.

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15 .

Les prix qui précèdent sont, bien entendu, les
prix fixés par les administrations de chacun de ces
journaux. __

Pris par l'entremise du Grelot, les abonnements
à tout les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.

La Me nationale.

J'ai, à l'exemple de la presque unanimité
des Français, un propriétaire.

Ce riche particulier, est naturellement réac-
tionnaire enragé, mais assez bonhomme au
fond, pourvu qu'on ne lui demande,

Ni réparations,

Ni embellissements,

Ni rien...

Que sa quittance le 15.

L'idée de remplacer un bouton de porte le
jette dans des convulsions épileptiques,

Et, m'étant avisé de lui demander, il y a
quelques jours, de m'octroyer une dizaine de
mètres de papier à cinq sous le rouleau, j'ai
cru qu'il allait tomber en syncope.

Quand j'aurai ajouté qu'il est abonné au
Soleil.

Et qu'il savoure Saint-Genest,
Je l'aurai peint.
Je le rencontre hier,

Il marchait, comme les chevaux d'Hippo-
lyte,

L'œil morne et la tôtebaissée.

Sa main agitait fébrilement un journal.

— Et bon Dieu, monsieur Beauminet —
mettons qu'il s'appelle Beauminet, — vous
voilà l'air bien déconfit!., que diable se
passe-1-il?

Beauminet jette sur moi un œil irrité.

— Ce qui se passe, monsieur?
-- Oui.

— Il se passe quelque chose de propre 1

— Ah bah !

— Mais encore?..

— Ah ! c'est du joli, votre République !

— Bon... bon... nous la connaissons, celle-
là... il y a longtemps que vous nous la fai-
tes 1.. Passons, et dites-moi plutôt...

— Je vais être ruiné, Monsieur !..

— Est-il Dieu possible !..

— Mes termes de juillet sont flambés 1

— Comment cela?

— Ratissés 1.. fHmés !.. ratiboisés !..

— Mon cher Beauminet, je demande à
comprendre... car je ne saisis pas...

— Votre sale fête!..

— Ah! mais, Monsieur, je vous prie de ne
pas dire de choses désagréables à mon patron!

— Eh je ne vous parle pas de votre fête à
vous!., je vous parle de votre fôte... natio-
nale! ..

— Ah! bon, j'y suis !..

— Une fôte!.. quand les bons Pères sont
expulsés... les bons Frères dégommés!., et
les bonnes Sœurs sur le pavé !. - quand l'Eglise
est dans la désolation et que Saint Genest ne
fait plus le sou!..

— Bah!

— Il n'y a pas de bah !.. c'est comme cela !..
Sa clientèle le lâche !.. et les conservateurs
ne financent plus !

— Puisqu'ils sont conservateurs...

— Eh bien?

— Eh bienl ils conservent... leurs écus.

— Vous êtes un idiot !

— Monsieur!

— Et choisir pour cette fête, le 14 juillet !..

— Anniversaire glorieux!., c'est ce jour-là
que la Bastille...

Oui... oui... je sais
Eh bien, alors?..
Mais vous ne voyi
14 juillet

— Le 14 juillet?

— Est la veille du 15.

— Et le lendemain du 13.

— Ne plaisantez pas, Monsieur!., ma dou-
leur est respectable...

— Mais, je ne comprends pas...

— Vous ne comprenez pas que le 15...
lorsque je présenterai mes quittances...

— Après?

— Mes locataires me répondront : — et vous
tout le premier, peut-être !.. — impossible de
vous payer... j'ai été obligé hier de fêter
dignement la prise de la Bastille... ça m'a
coûté dix louis... je n'ai plus le sou !

— Eh bien?

— Eh bien, qu'est-ce que je dirai, moi?

— Vous?

— Oui... si je me fâche... on me dénonce
comme un mauvais patriote, et à la prochaine
Commune... couic!.. Oh!., je connais ça !..
j'ai déjà failli passer à la première !..

En disant ces mots, l'infortuné Beauminet
fond en larmes.

~ Et vous voulez, reprit-il, avec des san-
glots, que je me rallie?., jamais !.. jamais 1 !..
jamais ! ! !

— Monsieur Beauminet... il y a peut-être
un moyen d'arranger les choses.

— Lequel?

— Que les conservateurs s'entendent pour
adresser une pétition aux Chambres, dans la-
quelle ils demanderont l'établissement de
trois fêtes nationales ; les bonapartistes auront
la Saint-Napoléon, les orléanistes la Saint-
Philippe, et les légitimistes la Saint-Henri.
Hein ?.. qu'est-ce que vous dites de ça?

Beauminet sourit.

— C'est une idée !

— N'est-ce pas?

— Oui... pourvu qu'on ne mette pas cette
fôte là la veille du terme.

— On la mettra le lendemain.

— Vous êtes gentil, vous !

— Alors j'aurai mon rouleau de papier?

— Faire des réparations en République?.,
allons donc !.. j'aime mieux envoyer cent sous
à Saint-Genest... ça l'étrennera !..

Nicolas Flammèche.

ZIGZAGS

conversion adroite... a gauche.

La République, française est définitivement
convertie à l'amnistié'.

C'est dire qu'elle est faite, ou du moins
qu'elle le sera le 14 juillet.

Les journaux officieux se rallient à cette
mesure d'apaisement, avec une unanimité
qui, loin de nous toucher, provoque chez
nous d'étonnants effets de transpiration.

Ils ramassent en effet tous les arguments
présentés en sa faveur depuis quatre ans par
le parti radical, les développent dans un lourd
style poncif, gravement, comme s'ils venaient
de les découvrir, après de laborieuses re-
cherches, alors qu'ils n'ont eu qu'à les puiser
dans le cercueil, facile à déclouer, où gît la
collection des Droits de l'homme.

Cette brusque conversion nous fait un vif
plaisir,

Mais nous ne nous sentons pas le courage
de lire la prose par laquelle l'expliquent les
intéressés*

Rien n'est banal et insipide comme cette
exhumation d'arguties qui, pour nous, sont
devenues une simple collection de lieux com-
muns ;

A tel point que la presse ministérielle ne
semble point avoir rencontré son chemin de
Damas, mais paraît avoir trouvé l'adresse
d'un marchand de rasoirs.

une conversion maladroite.

Si le ministère juge maintenant l'amnistie
opportune, en revanche, il n'en est pas de

môme de la conversion, à laquelle il n'est
vraisemblablement point encore converti.

Vendredi dernier, encore, il a cavalièrement
envoyé à l'ours le bon petit père de Gaslé,
qui lui demandait son avis sur cette impor-
tante matière.

D'après M. Magnin, le gouvernement seul
a le droit de s'occuper de cette affaire.

(Juant à la Chambre, ceci ne la regarde en
aucune sorte.

Les contribuables de France n'ont rien à y
voir non plus.

Qu'ils paient 50 à 60 millions par an de plus
qu'ils ne pourraient le faire, cela ne les inté-
resse en aucune sorte,

Et ils ne peuvent savoir à quelle époque il
leur sera importun de sortir cette somme de
leur poche.

Le gouvernement le leur dira.

Il sait mieux qu'eux ce qui leur convient.

Et je ne sais pas même pourquoi il ne se
fait pas déclarer infaillible, proposition que
le vieil autoritaire Dufaure voterait sans
aucun doute des deux mains, — à condition
qu'il reviendrait lui-même le gouvernement,

Et qu'il emploierait son temp's à glisser des
paragraphes draconiens dans la 'loi sur la
prosse, au lieu d'aller se faire mordre à Vichy
par d'infortunés chiens, Comme il fit l'an
dernier, — exercice malsain, surtout pour le
chien, dépourvu même des agréments que
procure une aimable variété.

heureuse patrie !

, Etant données ces charmantes théories et
leur adoption presque unanime, la France est
bien heureuse d'être gouvernée par des hom-
mes d'une probité éprouvée, — et prouvée ;

Car, je ne chercherai pas à le cacher un
seul instant, si j'étais quelque chose dans ce
que Populot appelait « les grosses légumes »
dans feu la Petite lune, avec ma canaillerie
ordinaire, je n'hésiterais pointa abuser de ma
situation pour prendre une excellente posi
tion à là.Bourse, et faire ma fortune d'un
seul è<mp sur Te mouvement produit lorsqu'il
plairait â moi et à mes copains de trouver
enfin le moment de la conversion opportuD

Heureusement les gens qui nous gouver-
nent sont d'une autre trempe 1

Nul n'en doute, ils ne se livreront jamais à
de semblables, spéculations,

Et, le voudraient-ils, que l'honorable nou-
veau président du Sénat, M. Léon Say, sau-
rait bien faire naître un incident, suivi d'un
ordre du jour motivé du Sénat souverain
pour les en empêcher.

causons de montpellier.

Le Grelot compte, parmi ses lecteurs, des
gens qui sont décidément par trop curieux...

Ne nous demandent-ils pas quelle est notre
opinion sur l'affaire Amagat !.

Et nous voici forcé d'avouer que là-dessus
nous blâmons la conduite adoptée par M.
Jules Ferry, au risque de nous brouiller avec
tous les garçons de café de la création.

Nous ne 'savons quels bruits ingénieux on
a fait courir sur M. Amagat ;

Nous ignorons s'ils sont vrais ou faux ;

Mais nous trouvons souverainement mala-
droite la manière dont on en a usé avec les
étudiants qui, avec une remarquable unani-
mité, se sont déclarés partisans de ce profes-
seur.

La lettre envoyée aux parents de ceux-ci
pour les prier d'engager leur.fils à réintégrer
ès-cours de l'Université nous paraît surtout
du dernier grotesque.

Si l'idéal de M. Jules Ferry est de mener
ces jeunes gens de 20 à 25 ans à la baguette,

Et de les contraindre à obéir comme des
mioches en les faisant réduire au pain sec par
papa et maman,

Ou de les faire aller à l'école bien sages pour
ne pas jeter sur la famille une défaveur qui
empêcherait petite sœur de trouver un mari
sortable,

Nous ne voyons pas trop ce qu'il reproche
à l'enseignement congréganiste.

Là aussi, on obéit passivement,

Et, à la moindre mouche qui pique le direc-
teur, on baise d'abord la terre, — quitte à
s'expliquer après.

Ce n'est pas la peine de tant combattre les
jésuites si on acclimate ensuite partout leurs
principes.

rigoureusement authentique.

La scène se passe à Bordeaux, lors de l'é-
lection de Blanqui.
Un orateur à la tribune.

— Citoyens, il est temps pour le socialisme
d'entrer dans une ère nouvelle...

Un type, digne du crayon de Gavarni :

— Non I pas d'air nouvelle r la Marseillaise !

Gringoire.

CE QU IL FAUDRAIT IMPOSER

Yves Guyot propose d'abolir lès octrois et
de les remplacer par un impôt sur la valeur
locative, que le propriétaire paiera seul, —
quitte ;i le faire rembourser ensuite au triple
par ses infortunés locataires.

Toutefois, comme il se ferait rembourser
tout de même sans cela, nous sommes parti-
san déclaré de ce changement d'assiette de
l'impôt.

C'est même avec plaisir qae nous verrions
ces réformes se généraliser, et les réforma-
teurs mettre résolument les pieds dans le
plat.

L'autre soir, avec Alphonse Lafitte, séchant
consciencieusement quelques canettes dans
un caboulot du vieux Quartier Latin," nous
examinions non moins consciencieusement
les objets et les choses que l'on pourrait et
devrait imposer ;

Nous en dressâmes môme la liste suivante,
que je m'empresse de livrer aux sagaces mé-
ditations de mes contemporains :

Les portiers et les portières ;

Les puces et les punaises ;

Les décorations étrangères (en attendant
qu'on étende cette mesure aux nationales) ;

Les femmes maigres;

Les hommes gras ;

Les bonnets de cotoi.

Les monocles ;

Les vieilles cantatrices;

Les cors aux pieds et de chasse ;

Les râteliers et les dents à pivots ;

Les photographies d'actrices peu décolle-
tées ;

Les saucissons sans ail ;
Les poésies des Parnassiens, Coppée en
tête;

Les rodomontades de Cassagnac ;
Les fautes de français de St-Genest ;
Les erreurs de genre de M. de G... ;
Les Frères Lyonnet ;

Les discours" funèbres et de réception à
l'Académie;
Les gilets de flanelle ;
Les faux-chignons;

Les hauts talons en cuivre des belles-
petites;

Les blondes et rousses artificielles ;

Les amants de Vadrouillette ;

Les crachoirs hygiéniques ;

Les bretelles élastiques ;

Les lapins de gouttière ;

Les chars-réclame de l'Hippodrome;

Les cochers de fiacres ;

Les rosières ;

Les « derniers insurgés » périodiques de
Cuba;

Les entrefilets signalant les fumisteries
accomples par le saltimbanque féminin trop
connu sous le nom de Sarah Bernhalrdt ;

Les paroles d'honneur de Rouher, *

Les « Jamais » de M. Le Royer ;

Et les déraillements de votre serviteur et
de son complice, quant ils durent aussi long-
temps que celui ci-dessus. .

Gringoiïuï.

BLAGUES ET GNONS

Le ministre résidant de France à Belgrade va
prendre désormais officiellement la qualité de
ministre plénipotentiaire. !

Titre, d'ailleurs, purement honoraire.

Les siens ne seront pas augmentés.

En Savoie, un sénateur clérical vient d'être
remplacé par un républicain. i

La réaction prend de plus en plus modèle
sur les écrevisses : 'i

Elle ne procède plus que par pas en Arrière.

Si la Lanterne est bien informée, les bala-
yeuses des huitième,, neuvième et dixième
arrondissements n'auraient pas encore touché
la gratification votée par le conseil, à cause
des rigueurs de l'hiver.

On féra bien de la leur donner daûs trois
mois seulement. •

Gela leur servira pour Thiver prochaia.

*** |

On dit que les dominicains vont passer en
Espagne. -. T

C'est bien fait pour les Espagnols.

***

On a arrêté uh blanchisseur d'ivoire au Fer-
reux, accusé d'entretenir des relation^ inces-
tueuses avec sa fille.

Il a eu oi enfants légitimes ou illégitimes !

Si le jury est antipathique aux doctrines de
Malthus, ce nerveux Monsieur est'sûr; d'être
condamné à recevoir une médaille d'hOhneur
de la Société qui pourrait parfaitement se fon-
der pour le développement de la population
en France.

Aux élections municipales de Belleville
Trinquet a eu la majorité relative.

Si l'on ne se décide pas à nous donner bien-
tôt l'amnistie pleine et entière, être inéligible
deviendra, dans toutes les circonscriptions ra-
dicales, une condition sine gwa non pour être
élu.

On a beaucoup applaudi M; Turquet, quand,
à l'assemblée générale des Sociétés de Sauve-
teurs, tenue le 13 juin aux Arts et Métiers, il
a déclaré que, grâce à ses sollicitations, l'As-
sistance publique a daigné accorder, une pen-
sion de :>0U francs aux cinq enfants et à la veuve,
de Mérel, mort victime de son dévouement à
l'embâcle de Sâumur.

Trois cents francs 1

Et dire que si un beau jour, je devenais mi-
nistre,—l'aventure est arrivée à tant d'autres!
— et que je mourruss'e d'indigestion, ma veuve
toucherait une pension 20 fois plus forte !

***

Le puritanisme britannique traverse l'At-
lantique.

La vente de Nana, — le livre, — est inter-
dite à New York.

Il va sans dire que la vente des Nanas en
chair et en noce continue là-bas avec un en-
train dont Mabille seul peut donner idée.;

0 hypocrisie !

***

La Justice affirme que, seuls, au détriment
d'employés plus capables qu'eux, parviennent
aux grades supérieurs dans le ministère de
M. Cochery, les anciens polytechniciens
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