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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0194
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LE GRELOT

PRIME GB.ATUITE

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Le rêve de I de Gavardic

. de Gavardie, 'retour du Sénat, achève, de-
vant sa glace, sa toileite de nuit. Déshabillé
galant.

il. de gavardie, chiffonnant le nœud de son
foulard.

De l'œil... de la tournure... du galbe... et
du talent !... du talent surtout... ils n'ont pas
eu l'air de s'en douter... mais il y a long-
temps que je suis façonné aux flèches de l'en-
vie... lesai-je assez arrangés, ces fripouilles
de minisires 1...m'ensuis-je payé!... ah! ah!
j'en ris encore quand j'y pense... s'ils s'en
relèvent, ils auront de la chance... mais ils
ne s'en retireront pas!... {il baille). Ouf!... je
senslebesoii d'un repos réparateur... après
une pareille série de discours épatants... un
fort coup de traversin n'est pas à dédaigner...
allons-y!...

(Use dirige vers son lit et s'y glisse avec
délices).

Oh !... qu'on est bien là-dedans !... main-
tenant espérons qu'un doux sommeil... oui...
on dirait que ça vient... ne résistons pas...
oh !... ces crapules ae républicains !...

(H s'endort. A ce moment la porte de sa
chambre s'ouvre avec précaution et livre pas-
sage aune dame vêtue d'une robe rouge,drapée
dans un châle rouge, coiffée d'un chapeau
rouge et porteur d'un nez également rouge.

la dame rouge.

M'y voici.

(File s'approche du lit et secoue vivement le
bras du dormevr.)

m. de GAVARDIE.

Hein?... quoi?... qu'est-ce qu'il y a?... une
dame!... chez moi!... à pareille heure?...
quel est donc ce mystère?...

la DAME ROUGE.

Faites donc pas tant de bruit, vieux ra-
seur I

m. de GAVARDIE.

Raseur!... moi 1... ah ! madame!...

la dame ROUGE. . /%

Je m'appelle Michel, enlendez-vous?

M. de GAVARDIE.

Michel?... attendez donc... n'est-ce pas
vous qui, un jour avez perdu un chat auquel

vous teniez énormément?

LA DAME ROUGE.

Je suis Louise Michel, espèce de toqué !

m. DE GAVARDIE.

Oh ! bon... très bien... c'est, vous qu'on va
reprendre à l'Ambigu-Comique... un drame
excellent de Blum... Madame Fargueil y était
parfaite.

louise michel à laquelle nous rendons son
nom, d'une voix tonnante :
Celle-là s'appelle Rose, idiot!... Rose Mi-
chel !... moi je suisLouise... Louise Michel...
y ôtes-vous, enfin ?

M. de GAVARDIE.

Parfaitement, parfaitement.

LOUISE MICHEL.

C'est heureux !...

M. de GAVARDIE.

Mais, en ce cas, permettez-moi de vous
dire que nos opinions n'étant pas précisément
les mêmes... je ne saisis pas trop le motif de
votre visite chez moi, belle dame.

LOUISE MICHEL.

Vous êtes un imbécile !

m. de GAVARDIE.

On me l'a beaucoup dit aujourd'hui au Sé-
nat. . sans me le persuader toutefois... Souf-
frez donc que...

LOUISE MICHEL.

Taisez-vous ou je cogne !...

M. de GAVARDIE.

■ Du moment ou vous me prenez par la dou-
ceur... je vous écoute, madame.

LOUISE MICHEL.

Il faut en finir !

M. de GAVARDIE.

Çà va.

LOUISE MICHeL.

Je me fiche pas mal que la France soit tran-
quille 1

M. de GAVARDIE.

Et moi donc!...

LOUISE MICHEL.

Bravo ! donc, agitons!

M. de GAVARDIE.

Agitons!... avant de nous en servir.

LOUISE MICHEL.

Vive la Commune !

M. de GAVARDIE.

Vive le Roy.

LOUISE MICHEL.

Et tout le temps 1

M. de GAVARDIE.

Tout le temps!...

LOUISE MICHEL.

Quèqu'ça nous fait que le pays en crève,
hein?

m. de gavardie.

Je m'en bats joliment l'œil !

LOUISE MICHEL.

Le principal est que nous en venions à nos
fins, n'est-ce pas ?

M. DE GAVARDIE.

Parbleu !

LOUISE MICHEL.

Poignard ! poison ! nihilisme et pétrole 1

M. de GAVARDIE.

Montjoie ! Saint-Denis 1 capucins et inqui-
sition 1... ma chère Rose Michel...

LOUISE MICHEL.

Louise!... gâteux!

M. de GAVARDIE.

Pardon... nous sommes faits pour nous en-
tendre chacun de notre côté... démolissons
la République !

LOUISE michel.

Et aïe donc !

M. de GAVARDIE.

Tope là !

LOUISE MICHEL.

Ça y est !

M. de GAPARDIE.

Et ne nous lâchons plus belle dame.

louise michel,

Pas de danger, bouffi !......

Nicolas Flammèche.

ZIG - Z.A.GS-S

OUF!

Enfin !

Nous voici délivrés du procès de Cissey, ou
tout au moins du premier aele de cette pièce
fastidieuse, dont, à tort, on avait voulu faire
un drame, et qui, au fond, n'est qu'une simple
et presque banale comédie.

Banale, non point-trop toutefois.

Une teinte sérieuse de ridicule l'empêche de
verser dans celte ornière.

N'est ce pas grotesque, cette cohue de vieux
Iroubades, galonnés, retraités et ramollis, ve-
nant déposer qu'ils connaissent parfaitement
la consigne, sacrr....! et pas du tout Madame
de Kaulla, Nom d'une sabredache I

Un mythe 1

Un réveil..

Une chimère!!!.

Que cette Mme de Kaulla 1

Chacun eu parle, mais nul n'a l'heur de la
voir, telle Mme Benoiton, de sardounique mé-
moire.

Rochefort seul, à qui celte félicité avait été
offerte, a eu la maladresse de la refuser.

Peut-être, après tout, a-t-il bien fait.

H aurait sans doute été dupe d'une aventu-
rière.

Nous le croyons fermement déjà et ne som-
mes nullement éloignés de tenir tous les paris
contraires:

Mme de Kaulla, — la vraie, — n'existe pas.
Il n'y en a jamais eu que de fausses.

BATONS FLOTTANTS

De loin, vous croyez que c'est quelque chose.
De près ce n'est rien.

Ce paradoxe aussitôt abandonné que posé,con-
venons que les intransigeants, nos amis, ont
été aussi maladroits dans leur campagne contre
Cissey que celui-ci dans toutes les siennes
• contre ses divers ennemis.

Ils ont, sans matériaux solides, fait des mon-
tagnes de riens, prêtes à s'écrouler au premier
coup de bêche porté sérieusement h leur base.

Ite ont articulé des accusations vagues, gé-
nérales, entremêlées de rares faits bien définis,
dont les autres ont eu la sottise maladroite de
les empêcher de fournir la preuve.

Au demeurant, ils ont fait buisson creux.

Démontrer que Cissey esl une vieille culotte
de peau, sans talent, c'était supertlu.

Depuis longtemps, chacun savait cela de
reste.

Mac-Mahon lui-même s'en était aperçu.
Mais somme toute, il n'a rien commis de
grave.

Prétendre le contraire, sans pouvoir appuyer
son dire sur d'irréfutables preuves, c'était im-
prudent.

Et compter, pour vous fournir ces preuves,
sur une de ces enquêtes parlementaires, —
incapables de jamais rien produire, — ô Mes-
sieurs Rochefort elLaisaut, à votre âge, c'est
une impardonnable naïveté !

L'ETAT C'EST TOUT!

Opportunisme rime avec jacobinisme.

Et ce n'est que justice, car ces deux doctri-
nes sont sœurs.

Toutes deux ont pour devises : centralisa-
tion à outrance : Tout pour et par l'État.

C'est ainsi qu'on veut mettre entre les mains
de l'omnipotence centrale toute l'instruction
élémentaire.

Un préfet, qui n'a jamais vu un instituteur
etjamais mis les pieds dans une commune,
aura de plus en plus le pouvoir draconien de
décider si l'une et l'autre se conviennent, au
lieu de laisser cette question à vider librement
par l'autre et l'un.

Actuellement, c'est fort bien.

Mais si, par un possible retour de bâton, le
Ministère de l'Instruction publique venait à
tomber de nouveau entre les mains d'un de
Cumont ou d'un jésuite quelconque, n'est-il
pas vrai que nous serions propres ?

L'ETAT C'EST TOUT

O l'État ! l'État !

O Jacobins, que vous me faites rire, avec vo-
tre indécrottable dada de tout vouloir régir,
réglementer, réformer par cette machine for-
midable et néfaste, aux rouages — adminis-
trâtes —si compliqués, et si mal graissés, à
raison de 1800 iraucs par an pour chaque pi-
vot, alors que les volants centraux en tou-
chent de dix à cinquante fois autant.

Que vous me faites rire, Jacobins, quand,
au lieu de songer tout bonnement à séparer
l'Etat de l'Église, vous songez à soumettre
celle-ci à celui-là.

Ne voyez-vous donc pas que les punaises de
sacristie seront toujours à la dévotion de qui
les paie.

De qui sait les mâler, et au besoin les fus-
tiger?

Qu'elles sont perpétuellement prêtes à lâcher
le pape de Rome, pour un autre d'Avignon ou
de Cahors 1

Et voulez-vous que Gambetta soit pape,
avant que soit cardinal ce Jules Simon, qui n'a
pas encore obtenu ce cuapeaurouge, avec une
infructueuse perpétuité rêvé par Dupanloup.

Gringoibe.

LES DEUX SCRUTINS

Nos lecteurs ont dû être quelque peu éton-
nés, en voyant dans notre dernier numéro,
presque à la file, deux articles, en apparence
contradictoires.

Dans le premier, G-ringoire tombe à bras
raccourcis sur le scrutin d'arrondissement,
dans le second, Montretout éreinte le scrutin
de liste.

La contradiction est moindre qu'elle n'en a
l'air à priori, et, comme nous le disons plus
haut, elle n'est presque qu'apparente.

Au fond, dans les critiques qu'ils font, nos
deux collaborateurs ont également raison.

Le scrutin d'arrondissement nous donne
une Chambre de coqs de villages, d'intelli-
gence médiocre, de talent terne, de prestige
nul, uniquement préoccupés des intérêts im-
médiats de leur clocher.

Le scrutin de liste nous donnerait une
Chambre des députés, presque tous parisiens,
élus quasiment par un suffrage à deux de-
grés, des plus mauvais, caries comités d'exa-
men des candidats ont, jusqu'ici, été compo-
sés presque uniquement de soi-disant délé-
gués, tenant leur mandat d'eux-mêmes.

Comment sortir de ce fâcheux dilerane ?

On ne saurait le faire complètement. Mais
nous estimons qu'on réaliserait un sérieux
progrès en adoptant un mandat impératif du
genre ci-après :

Lecandidat serait tenu de formuler ou d'ac-
cepter un programme fort détaillé. S'il s'en
écartait d'une façon sérieuse, comme le firent
les Darimon, les'Ollivier, les Laurier, les Ju-
les Simon, la majorité absolue des électeurs
aurait le droit de lui imposer sa démission et
de contraindre le gouvernement à ouvrir les
comices électoraux afin de pourvoir à son
remplacement.

Mais pour que celte réforme, seule efficace,
— et encore !— soit possible, il faut tout d'a-
bord que nous jouissions de la liberté de réu-
nion,qui nous semble renvoyée à des calendes
passablement athéniennes.

Hélas! avons-nous assez raison de critiquer
non-seulement tout ce qui se fait, mais tout
ce qu'on veut et peut faire ? Et dans la prati-
que, sommes-nous assez loin de la théorie
idéale ?

Le Secrétaire de la rédaction;

Henry Yaudémont.

BLAGUES £T GNONS

Les Grecs sont décidément enragés et veu-
lent à tout prix se battre.

Qu'ils y prennent garde, on les laissera li-
vrés à leurs propres forces.

S'ils sont battus, tant pis. Nous nous en
soucions comme de coller un tampon.

Leur question de guerre est pour nous une
question de feu.

X

Un député bonapartiste, désespérant de sa
réélection, songe, dit-on, à utiliser les loisirs
que lui feront les prochaines élections en mon-
tant une distillerie.

Bien : qu'il invente un apéritif agréable et
sa fortune est faite.

Il a une si bonne étiquette à mettre sur les
bouteilles :

L'amer Mitchell !

X

Le gouvernement va se faire autoriser pro-
chainement à racheter le matériel de Wit-
tersheiin, servant à l'impression des journaux
officiels.

Je souhaite tout d'abord qu'un oubli du met-
teur en pages mette le gouvernement entier
dans le cas de se faire poursuivre pour avoir
publié un journal sans nom d'imprimeur.

Ce serait original.

X

On s'attendait à ce que le député de Cher-
bourg mordit ferme le ministère en l'interpel-
lant sur le choix de l'amiral Cloué.

Il n'en a rien été.

Cela ne saurait nous étonner.

Son nom prédestinait manifestement La,
Vieille à se trouver édenté.

X

Outre les dommages-intérêts, Laisant et
Rochefort sont condamnés à faire insérer à
leurs frais le jugement du tribunal correc-
tionnel dans 10 journaux.

Les 10 journaux en question, eux, ont été
condamnés à ne pas demander plus de 300 fr.
par insertion.

X

Un député belge a eu une excellente idée
en réclamant, dans son pays, la suppression
des bourses des séminaires.

Parions que cela ne serait pas sans influence
sur la diminution du nombre des attentats à
la pudeur.

X

Lenglé et Janvier de la Motte père lâchent le
groupe de l'Appel au peuple.

Vous verrez, si cela continue, qu'il n'y aura
bientôt plus personne pour l'appeler, ce pauvre
peuple 1

X

Louis Ulbach demande à établir un pano-
rama de la prise de la Bastille.

Un panorama qui me ferait plaisir, à moi, ce
serait de voir le diaphane Louis Ulbach prendre
l'omnibus de la Madeleine !

X

Dans les kiosques, un nouveau journal :
Paris-Mondain.

Souhaitons bonne chance à ce conlrère, et
citons de lui cet écho, signé de Jallais :

« Dans une partie de baccarat interlope, le
commissaire de police arrive sur le coup de
minuit et saisit tous les enjeux.

— Pardon, monsieur le commissaire, dit un
des joueurs, je vous ferai observer que vous
me prenez mes vingt francs et qu'ils n'allaient
que pour dix. »

X

Un écho de la Finanee pour rire :
X... est un boursier enrichi d'hier.
Comme tous les parvenus, il vieut de se
meubler somptueusement. Mais ses meubles
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