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- 75 —

reçues à partir d,e ce jour jusqu'au 30 Juin, terme de
rigueur.

Nous vous prions de bien vouloir y joindre la no-
tice à insérer au catalogue.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de nos sen-
timents très-distingués.

Le Président, S. Exc. J. Savile Lumley, envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S M.
Britannique. Le Secrétaire, Baron Jules Goethals.
Le Secrétaire-Adjoint, Camille Van Camp. Le Direc-
teur, Félicien Rops. Le Trésorier, Edm. Lambrichs.

PENSEES ET MAXIMES.

Nous cheminons toujours accompagnés de notre
ombre. Dans la matinée de notre vie, quand le soleil
se lève à l'horizon, nous ne pouvons l'apercevoir ;
plus tard seulement, quand nous arrivons au déclin
de notre existence et que le soleil s'abaisse derrière
nous, nous la voyons s'allonger tristement devant nos
pas.

Tout repos doit être utilisé par l'observation.

Il est de la nature de certains esprits de se plaire
dans le vague. Dès qu'ils voient à leur portée l'objet
de leurs rêveries, ils le dédaignent pour aller se perdre
dans un horizon plus large.

Le sentiment est le sol fertile sur lequel germent et
éclosent les rieurs de l'imagination ; leurs parfums
enivrants montent jusqu'à l'esprit et en altèrent la
lucidité.

L'amour idéal naît dans l'oisiveté, et grandit dans le
repos et la contemplation II est comme ces larges
fleurs des lacs indiens, qui ne peuvent s'épanouir que
sur des eaux tranquilles, et que le moindre courant
déchire.

Les penseurs retournent sans cesse en leur esprit
les. trois grands mots : vie, amour et mort. Ils vont
inquiets de l'un à l'autre, toujours agités entre l'espé-
rance et la crainte.

C'est au cœur qu'il faut demander la pénétration
des divers aspects de la nature ; il saisit tout d'instinct,
et d'un coup d'aile, plonge dans les espaces incom-
mensurables. Sa force surpasse celle de l'esprit et son
autorité est plus infaillible, mais il est presque toujours
impuissant à exprimer ce qu'il éprouve : c'est un muet
sublime.

Un cri échappé au cœur en dit souvent davantage
que le plus long discours.

La grande prudence est toujours admirée, tandis
que l'expansion, la plus aimable qualité de l'âme, est
tournée en dérision. L'intérêt de beaucoup demande
qu'ils soient prudents, et non-seulement prudents,
mais cachés et faux- !

On ne serait pas expansif parce qu'on parlerait
beaucoup.

On ne vit dans le monde que par le bruit qu'on y
fait,

Nous devons vivre librement, mais religieusement.

Selon que l'expansion exprime un cœur pur ou un
esprit pervers, elle s'appelle franchise ou cynisme.

C'est un grand art que celui de l'équivoque, qui
nous rattache aux opinions les plus contradictoires. Il
en est qui passent pour de profonds génies et dont la
nullité se dévoilerait, s'ils étaient plus explicites.

On se courbe devant la sanction des siècles comme
on s'incline devant la vertu présumée d'un vieillard.

Que d'esprits ressemblent au bois gentil : fleurs
odorantes écloses sur un buisson vénéneux !

Les esprits trop prudents sont portés à envisager
l'exception avant la règle ; en ceci, ils ressemblent à
ceux qui recherchent le merveilleux avant le naturel.

O. P.

JOSEPH VAN LERIUS (•)).,

Joseph Van Lerius mort le 29 février 1876,
était né à Boom, le 23 Novembre 1823, de
parents anversois. Il fit toutes ses études à
l'Académie d'Anvers, il fut aussi pendant
trois ans, de 1841 à 1844, élève particulier
de l'atelier du directeur Wappers.

C'était le maître qui convenait à l'élève,
qui avait tous les instincts de la peinture
flamande, et Van Lerius avait déjà acquis
une grande réputation dans l'art, lorsqu'à
peine âgé de 30 ans, il fut, par arrêté royal
du 18 Décembre 1854, nommé professeur de
peinture d'après nature, à l'Académie Royale
des Beaux-Arts à Anvers.

Comme tant d'artistes éminents, il avait
eu à son tour l'ambition du professorat, il
voulut transmettre sa doctrine et contribuer
à répandre et à maintenir la tradition de
cette grande école flamande, dont le chef
est encore appelé le prince de la peinture.
Il avait, outre son talent, les aptitudes
spéciales qui font le professeur, et il avait
le grand avantage de prêcher d'exemple.
Il se consacra à sa mission avec un dévoue-
ment inépuisable, et il y obtint la haute con-
sidération de ses collègues et le respect et
la reconnaissance de ses nombreux élèves,
dont plusieurs sont devenus à leur tour des
artistes éminents.

A côté de sa carrière de professeur se
place sa carrière d'artiste, et d'artiste émi-
nent. L'état parfois souffrant de sa santé a
restreint le nombre de ses productions ; il a
néanmoins laissé près de soixante dix ouvra-
ges, dont quelques uns occuperont toujours
une place importante dans l'art duxix0 siècle.
Nous nous bornerons à citer Paul et Vir-
ginie, sous une feuille de bananier, gravé par
Jh. Franck, exposition de Bruxelles, de 1851.
— Le premier né, exposition d'Anvers, de
1852, acquis par la reine d'Angleterre, alors
de passage à Anvers, aujourd'hui au palais
de Windsor. — Volupté et dévouement, expo-
sition de Bruxelles, de 1857, acquis pour
la galerie du duc de Saxe-Cobourg-Gotha, à
Vienne.— Cendrillon : les apprêts pour le bal,
exposition d'Anvers, de 1858, aujourd'hui à
San-Francisco, gravé à Londres.— Le dévoue-
ment de Lady Godiva, exposition. d'Anvers,
de 1870, gravé à Londres. — Ce dernier

(i) Cette courte mais exacte notice se trouve dans
le Rapport annuel de l'Académie royale des Beaux-
Arts d'Anvers, 1875-76. Nous croyons utile de la
consigner à titre de document dans notre journal.

tableau, aujourd'hui en Angleterre, marque
le point culminant de la carrière de feu
M. Van Lerius et, vulgarisé par une belle
gravure, il a valu à l'artiste une réputation
universelle.

Joseph Van Lerius, bien qu'élève parti-
culier d'un maître, dont les tendances étaient
analogues aux siennes, n'en a pas moins
développé une rare et forte originalité. C'est
surtout comme coloriste qu'il prendra place
dans l'histoire de l'art. Son coloris, géné-
ralement d'une grande justesse, se distingue
toujours par l'éclat et la puissance, autant
que par la distinction et la fraîcheur. La
couleur était, pour ainsi dire, son domaine :
il aimait à y montrer des hardiesses toutes
personnelles et à y braver, de parti pris,
les plus grandes difficultés pour en sortir
vainqueur.

Les distinctions officielles n'ont pas man-
qué de reconnaître son talent et de récom-
penser ses succès. Le Corps Académique
d'Anvers, les Académies Royales des Beaux-
Arts de Saxe, d'Amsterdam, de Rotierdam,
et la Société Royale pour l'encouragement
des Beaux-Arts à Anvers, le comptaient
parmi leurs Membres. Sa Majesté le Roi des
Belges le nomma chevalier de son ordre,
le 8 octobre 1871, et sa Majesté Je Roi de
Bavière, chevalier de première classe de
l'ordre du mérite de St-Michel. le 11 sep-
tembre 1869.

EXPOSITION D'EAUX-FORTES.

La Société des aquafortistes nous annonce
une bonne nouvelle : une exposition d'eaux-
fortes va avoir liei'sajHMiHHHMiM
Cercle artistique et EL
ainsi que nous l'appi =J2

plus haut. =_ J^lv^

Nous applaudissoET^ r/iV^

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