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https://doi.org/10.11588/diglit.18914#0164
121. — Mention honorable. M. Carl Haas à
Vienne.
Médaille de collaborateur. M. J. Storck.
Demande n° 12. Parure de dame en or.
126. — Prix. M. M. Elimeijer il Dresde.
Médaille de collaborateur. M, C. Graff à
Dresde.
143. — Prime partagée entre ; M. Oscar Mas-
sin à Paris ; et
148. — M. E. Philippe à Paris.
128. — 1™ mention honorable. M. Jos. Bâcher
à Vienne.
136. — 20 mention honorable. M. E. Fontenay
à Paris.
146. — 3e mention honorable. M. A. Michelesi
à Gênes.
151. — 4° mention honorable. MM. van Praa'g
frères à Amsterdam.
159. — 5e mention honorable. M. Weishaupt
fils à Hanau.
160. — 6e mentiorj, honorable. M. H. Leuner à
Hanau.
GROUPE VIII.
Demande n° 18. Reliure d’un album d'art in-
dustriel.
214. — Prix. M J. N. Koi.bi. à Vienne.
211. — Prime. M. G. Fritsche à Leipzig.
208. — lre mention honorable. M. J. Blader-
groen à Rotterdam.
219. — 2° mention honorable. M. Ed. Pacht-
mann à Dresde.
Médaille de collaborateur. M. C. Graff à
'Dresde.
220. — 3° mention honorable. MM. E. Pollack
et Joppich à Vienne.
Médailles de collaborateur. MM O. Baijer,
J. Storck, R. Gross.
GROUPE IX.
Demande 19. TJnepetite cassette à bijoux.
238. — Prix. M. Hans Macht à Hernals (Au-
triche).
228. — Prime, ex aequo, MM. Bühler, Feucht
et C° à Stuttgart ; et
241. — M. E. Pachtmann à Dresde.
Médaille de collaborateur. M. C. Graff à
Dresde.
219. — lr0 mention honorable. M. A. Corte-
lazzo à Vicenze.
230. — 2e mention honorable. F. Kiefhaber à
Magdebourg.
Médaille de collaborateurM.Küjm, architecte
à Graz.
Les quatre Sections du Jury se réunissaient en
assemblée générale et les délibérations étaient
prises à la pluralité des voix.
Après avoir procédé séparément à l’examen
des différents groupes du Concours ; les rapports
écrits ont été lus en séance générale, après quoi
le Jury tout entier a examiné les propositions
des sections en présence des objets exposés.
Le Bureau se composait de M. le chevalier
V. de Stuers, président ; M. Bruno Bucker et Par-
cel,vice-président : MM. A. Schoy, Winders, Graff,
rapporteurs, et M. Muysken, secrétaire.
Trois membres du Jury ont dû se retirer avant
la clôture des délibérations et le prononcé com-
plet et définitif des jugements : MM . André, Par-
cel et Winders.
En résumé, sur les onze Groupes, subdivisés
en vingt-cinq demandes; huit ont été résolues
négativement quant a l’octroi de la suprême ré-
compense. Les prix décernés se sont repartis de
la sorte pour les diverses nationalités : Autriche,
dix Prix (cinq des objets primés avaient été exé-
cutés sur les dessins de M. le professeur Storck),
Allemagne et Alsace-Lorraine, deux; Bavière;
un; Belgique, un; Danemarck, un; Italie, un;
Saxe, un; seules, la France et la Hollande n’ont
point obtenu de première place. Le nombre de
distinctions quelconques remportées s’élevait à
vingt-cinq pour l’Autriche; seize pour les Pays-
Bas; quatorze pour l’Allemagne; sept pour la
Belgique, le Danemarck, la France et la Saxe;
six pour l’Italie; trois pour la Bavière et la
Suède; deux pour le Wurtemberg; une enfin
pour le Grand-Duché de Bade. Soit en résumé
quatre-vingt dix-huit récompenses réparties en-
tre trois cent trois concurrents.
Le petit groupe des exposants bruxellois s’est
vaillamment distingué. Nos plus vives et nos
plus sincères félicitations reviennent de droit à
MM. Mignot, Tourteau, Bonnefoy, Baes, Tous-
saint ; à la Compagnie des Bronzes de Bruxelles,
et à Mme Vermeiren-Coché. Supposons un pro-
gramme moins restreint MM. Deligne-Verlat
— 148 —
(peintures décoratives, imitation de tapisseries)
et Damman et Cassard (parquets) eussent cer-
tainement été récompenses. Les parquets belges
étaient d’un travail incontestablement supérieur
à tous ceux qui figuraient au Palais Volksvlijt.
Malgré de pompeuses promesses et une longue
liste d’exposants anversois, publiée, au début:
l’appoint de notre métropole artistique s’est
finalement réduit à quelques envois sans consé-
quence. Aucun des concurrents ne s’est même
vu distingué par une humble mention honorable.
Nous attendons une forte revanche à l’Exposi-
tion universelle de Paris en 1878.
Le Concours international d’Amsterdam aura
constitué, à la fois, une large et féconde initia-
tive et une rude mais profitable leçon pour ceux
qui s’endorment parfois au cliamp-clos de l’art.
Chronique generale.
— Les membres de l’Institut de France, venus en
notre ville pour représenter l’Institut au centenaire
de Rubens, sont repartis pour Paris.
Plusieurs d’entre eux, ainsi que quelques notorié-
tés artistiques de la France, de la Hollande et de
l’Allemagne, parmi lesquels MM. Guillaume, le
respectable vieillard, directeur de l’Institut national
des Beaux-Arts de Paris ; Charles Blanc, directeur
des Beaux-Arts à Paris ; Garnier, le célèbre archi-
tecte de l’Opéra ; Lucas, secrétaire-général de la
Société centrale des architectes de France ; Léonard
Wolterbeeck, président de l’Exposition internatio-
nale d’Amsterdam; Cari Graff, directeur du Kônigl.
Sachskünzt industrie schülede Dresde, etc., etc.,
ont voulu, avant leur départ de notre ville, faire
une visite à notre concitoyen M. Jacques Winders,
aux démarches duquel nous devons en partie d’avoir
possédé en nos murs plusieurs des grandes célébri-
tés artistiques qui ont pris part au Congrès.
Les illustres visiteurs se sont rendus chez
M. Winders, dans la matinée de lundi dernier, et
ont profité de cette visite pour admirer dans l’atelier
de l’artiste la superbe maquette dn monument
commémoratif de l’affranchissement de l’Escaut,
de l’exécution duquel notre Conseil communal s’oc-
cupera, paraît-il, dans une de ses premières séances.
Cette œuvre a d’autant plus intéressé les membres
de l’Institut de France, qu’une des faces de ce mo-
nument est, comme l’on sait, consacrée à la glorifi-
cation de la République française, qui déjà en 1792
proclama la liberté de notre beau fleuve.
Au déjeùner qui suivit cette visite si flatteuse pour
celui qui l’a reçue, MM. Guillaume et Charles Gar-
nier, membres de l’Institut ont tour-à-tour pris la
parole pour boire à la bonne réussite de cette œu-
vre magistrale dont M. Charles Garnier a proclamé
l’absolue originalité, avec cette verve et ce pitto-
resque dans l’expression qui caractérisent l’archi-
tecte du nouvel opéra. Ainsi, pour M. Garnier la
tour de la cathédrale est amusante. Amusant et
drôle sont ses expressions favorites pour qualifier
ce qui est beau.
En sommes ces éloges impartiaux adressés à
M. Winders par des hommes aussi éminents, ne
font que rendre plus vif notre désir de voir réaliser
le plus tôt possible la belle conception de ce jeune
architecte. Son monument sera sans contredit avec
la colonne du Congrès et le monument de M. Pé-
cher, l’œuvre nationale la plus importante de la
Belgique. ( Opinion.)
— Le 16 de ce mois a eu lieu l’inauguration du
monument élevé à la mémoire ' du compositeur
Gossec, dans la commune de Vergnies, petit village
du Hainaut belge, à huit kilomètres de Beaumont.
Gossec, né à Vergnies, le 17 janvier 1733, était
issu d’une famille de petits cultivateurs. Son goût
pour la musique se manifesta dés l’enfance ; on ra-
conte même que, tout en gardant les vaches, il se
fabriqua un violon avec un sabot, sur lequel il ten
dit des crins de cheval en guise de cordes.
Quoi qu’il en soit, Gossec vient, d’assez bonne
heure à Paris, où il développa rapidement son génie
musical. Il est considéré comme un des créateurs
de la symphonie, et, en dehors d’un certain nombre
d’opéras, laissa une messe des morts (1762), qui est
encore appréciée. Pendant la révolution, il composa
la musique pour la plupart des fêtes patriotiques.
Un des titres de gloire de Gossec est la fondation
de l’école de chant (1874), qui devenait dèâ 1795 le
Conservatoire ; il fut nommé aussitôt inspecteur
de cet établissement.
Gossec mourut en 1829. à Passy ; il était membre
de l’Académie des beaux-arts.
Le monument est le produit de souscription des
compatriotes du célèbre musicien, qui tous ont
tenu, à honorer le souvenir de celui qui a illustré
leur village. C’est une fontaine quadrangulaire,
surmontée du buste de Gossec ; elle porte sur l’une
des faces, celle d’où jaillit l’eau, l’inscription sui-
vante ; «A la mémoire de Fr.-J. Gossé. dit Gossec,
célèbre musicien, né à Vergnies le 17 janvier 1733,
mort à Passy le 16 février 1829. » On n’est pas
d’accord, en effet, sur l’orthographe du nom, qui
sur les registres paroissiaux s’écrit tantôt Gossé,
Gossez ou Gosset. Le compositeur est le seul qui
ait adopté celle de Gossec.
Une autre face du piédestal porte que le monu-
ment est offert à la commune par son bourgmestre
M. le vicomte G. Van Lempoel. On ne saurait trop
louer la famille Van Lempoel, ainsi que M. Van-
dam, notaire, pour le dévouement qu’ils ont ap-
porté à cette œuvre.
L’inauguratiou de ce monument, dont l’exécution
est remarquable, a été l’occasion d’une fête, qu’est
venu troubler malheureusement le mauvais temps,
mais qui a témoigné de quel culte la petite com-
mune de Vergnies savait honorer la mémoire de son
célèbre compatriote.
Nous puisons les? renseignements qui précèdent,
notamment dans l’Éducation populaire, journal
que rédige à Charleroi un homme plein de cœur et
de talent, M. Clément Lyon.
Plusieursjournaux français,notamment le Temps,
se sont plaint de l’indifférence du gouvernement
belge au sujet du monument de Gossec. Il doit y
avoir là-dessous une inexactitude ou un mal-en-
tendu car notre gouvernement n’a pas l’habitude de
marchander sa reconnaissance quand il s’agit d’ho-
norer nos illustrations.
VENTE PUBLIQUE D’UNE BELLE COLLECTION DE
TAB LEAUX,
DE DESSINS
DE MAITRES ANCIENS ET MODERNES,
D’OUVRAGES ILLUSTRÉS, ETC.
de feu M. A. C. DALEN et d’un amateur distingué.
Cette vente aura lieu à Rotterdam à l’hôtel des
notaires, Geldersche Kade, le mardi 16 octobre,
à 10 1/2 heures du matin et à 6 1/2 heures du soir,
par le ministère du notaire A. C. VAN WYNGAER-
DEN et sous la direction des libraiues VAN HEGEL
et EELTJES. — Exposition : samedi 13 et lundi
15 octobre de 10 à 4 heures. — Parmi les tableaux
on compte des œuvres de Van den Berg, E. de
Block., J. Bosboom, K. Girardet, de Haas, Vanhove,
Ch. Jacque, Leickert, L.Meyer, Portielje, Schelf-
hout, Vkrschuur, E. et Sl. Verveer, J. Weissen
bruch, etc. — Parmi les dessins on remarque les
œuvres de A ■ Van Beest, M. Berchem, JD. Blés,
E. de Block, Bosboom, F. de Braeketeer, L. du
Burck, de Famar Testas, Génisson, J. de
Gheyn, JH. Ten Kate, B. C. Koehkoeh, D. Lan-
gendyck, J. B. Madou, W. J. J. Nuyen, Ch.
Rochussen, A ■ Schelfhout, Schotel, Van Stry,
Verschuur, Verveer, etc. — Le catalogue sera
envoyé gratuitement à toutes les personnes qui en
feront la demunde par lettre affranchie.
VENTE PUBLIQUE
d’une belle collection hollandaise de
GRAVURES
PREMIÈRE PARTIE, renfermantdes eaux-fortes
des grands maîtres néerlandais (première partie
Aken à Munnichhuysen) et de portraits d’artistes
(première section de Abel à Mytens).—Cette vente
aura lieu à Leipzig, le 8 octobre et jours suivants
au domicile et sous la direction de C. G. BOERNEIL
Konigstrasse, 11. Le catalogue se distribue gratui-
tement aux abonnés du Journal des Beaux-Arts
qui en feront la demande.
Vienne.
Médaille de collaborateur. M. J. Storck.
Demande n° 12. Parure de dame en or.
126. — Prix. M. M. Elimeijer il Dresde.
Médaille de collaborateur. M, C. Graff à
Dresde.
143. — Prime partagée entre ; M. Oscar Mas-
sin à Paris ; et
148. — M. E. Philippe à Paris.
128. — 1™ mention honorable. M. Jos. Bâcher
à Vienne.
136. — 20 mention honorable. M. E. Fontenay
à Paris.
146. — 3e mention honorable. M. A. Michelesi
à Gênes.
151. — 4° mention honorable. MM. van Praa'g
frères à Amsterdam.
159. — 5e mention honorable. M. Weishaupt
fils à Hanau.
160. — 6e mentiorj, honorable. M. H. Leuner à
Hanau.
GROUPE VIII.
Demande n° 18. Reliure d’un album d'art in-
dustriel.
214. — Prix. M J. N. Koi.bi. à Vienne.
211. — Prime. M. G. Fritsche à Leipzig.
208. — lre mention honorable. M. J. Blader-
groen à Rotterdam.
219. — 2° mention honorable. M. Ed. Pacht-
mann à Dresde.
Médaille de collaborateur. M. C. Graff à
'Dresde.
220. — 3° mention honorable. MM. E. Pollack
et Joppich à Vienne.
Médailles de collaborateur. MM O. Baijer,
J. Storck, R. Gross.
GROUPE IX.
Demande 19. TJnepetite cassette à bijoux.
238. — Prix. M. Hans Macht à Hernals (Au-
triche).
228. — Prime, ex aequo, MM. Bühler, Feucht
et C° à Stuttgart ; et
241. — M. E. Pachtmann à Dresde.
Médaille de collaborateur. M. C. Graff à
Dresde.
219. — lr0 mention honorable. M. A. Corte-
lazzo à Vicenze.
230. — 2e mention honorable. F. Kiefhaber à
Magdebourg.
Médaille de collaborateurM.Küjm, architecte
à Graz.
Les quatre Sections du Jury se réunissaient en
assemblée générale et les délibérations étaient
prises à la pluralité des voix.
Après avoir procédé séparément à l’examen
des différents groupes du Concours ; les rapports
écrits ont été lus en séance générale, après quoi
le Jury tout entier a examiné les propositions
des sections en présence des objets exposés.
Le Bureau se composait de M. le chevalier
V. de Stuers, président ; M. Bruno Bucker et Par-
cel,vice-président : MM. A. Schoy, Winders, Graff,
rapporteurs, et M. Muysken, secrétaire.
Trois membres du Jury ont dû se retirer avant
la clôture des délibérations et le prononcé com-
plet et définitif des jugements : MM . André, Par-
cel et Winders.
En résumé, sur les onze Groupes, subdivisés
en vingt-cinq demandes; huit ont été résolues
négativement quant a l’octroi de la suprême ré-
compense. Les prix décernés se sont repartis de
la sorte pour les diverses nationalités : Autriche,
dix Prix (cinq des objets primés avaient été exé-
cutés sur les dessins de M. le professeur Storck),
Allemagne et Alsace-Lorraine, deux; Bavière;
un; Belgique, un; Danemarck, un; Italie, un;
Saxe, un; seules, la France et la Hollande n’ont
point obtenu de première place. Le nombre de
distinctions quelconques remportées s’élevait à
vingt-cinq pour l’Autriche; seize pour les Pays-
Bas; quatorze pour l’Allemagne; sept pour la
Belgique, le Danemarck, la France et la Saxe;
six pour l’Italie; trois pour la Bavière et la
Suède; deux pour le Wurtemberg; une enfin
pour le Grand-Duché de Bade. Soit en résumé
quatre-vingt dix-huit récompenses réparties en-
tre trois cent trois concurrents.
Le petit groupe des exposants bruxellois s’est
vaillamment distingué. Nos plus vives et nos
plus sincères félicitations reviennent de droit à
MM. Mignot, Tourteau, Bonnefoy, Baes, Tous-
saint ; à la Compagnie des Bronzes de Bruxelles,
et à Mme Vermeiren-Coché. Supposons un pro-
gramme moins restreint MM. Deligne-Verlat
— 148 —
(peintures décoratives, imitation de tapisseries)
et Damman et Cassard (parquets) eussent cer-
tainement été récompenses. Les parquets belges
étaient d’un travail incontestablement supérieur
à tous ceux qui figuraient au Palais Volksvlijt.
Malgré de pompeuses promesses et une longue
liste d’exposants anversois, publiée, au début:
l’appoint de notre métropole artistique s’est
finalement réduit à quelques envois sans consé-
quence. Aucun des concurrents ne s’est même
vu distingué par une humble mention honorable.
Nous attendons une forte revanche à l’Exposi-
tion universelle de Paris en 1878.
Le Concours international d’Amsterdam aura
constitué, à la fois, une large et féconde initia-
tive et une rude mais profitable leçon pour ceux
qui s’endorment parfois au cliamp-clos de l’art.
Chronique generale.
— Les membres de l’Institut de France, venus en
notre ville pour représenter l’Institut au centenaire
de Rubens, sont repartis pour Paris.
Plusieurs d’entre eux, ainsi que quelques notorié-
tés artistiques de la France, de la Hollande et de
l’Allemagne, parmi lesquels MM. Guillaume, le
respectable vieillard, directeur de l’Institut national
des Beaux-Arts de Paris ; Charles Blanc, directeur
des Beaux-Arts à Paris ; Garnier, le célèbre archi-
tecte de l’Opéra ; Lucas, secrétaire-général de la
Société centrale des architectes de France ; Léonard
Wolterbeeck, président de l’Exposition internatio-
nale d’Amsterdam; Cari Graff, directeur du Kônigl.
Sachskünzt industrie schülede Dresde, etc., etc.,
ont voulu, avant leur départ de notre ville, faire
une visite à notre concitoyen M. Jacques Winders,
aux démarches duquel nous devons en partie d’avoir
possédé en nos murs plusieurs des grandes célébri-
tés artistiques qui ont pris part au Congrès.
Les illustres visiteurs se sont rendus chez
M. Winders, dans la matinée de lundi dernier, et
ont profité de cette visite pour admirer dans l’atelier
de l’artiste la superbe maquette dn monument
commémoratif de l’affranchissement de l’Escaut,
de l’exécution duquel notre Conseil communal s’oc-
cupera, paraît-il, dans une de ses premières séances.
Cette œuvre a d’autant plus intéressé les membres
de l’Institut de France, qu’une des faces de ce mo-
nument est, comme l’on sait, consacrée à la glorifi-
cation de la République française, qui déjà en 1792
proclama la liberté de notre beau fleuve.
Au déjeùner qui suivit cette visite si flatteuse pour
celui qui l’a reçue, MM. Guillaume et Charles Gar-
nier, membres de l’Institut ont tour-à-tour pris la
parole pour boire à la bonne réussite de cette œu-
vre magistrale dont M. Charles Garnier a proclamé
l’absolue originalité, avec cette verve et ce pitto-
resque dans l’expression qui caractérisent l’archi-
tecte du nouvel opéra. Ainsi, pour M. Garnier la
tour de la cathédrale est amusante. Amusant et
drôle sont ses expressions favorites pour qualifier
ce qui est beau.
En sommes ces éloges impartiaux adressés à
M. Winders par des hommes aussi éminents, ne
font que rendre plus vif notre désir de voir réaliser
le plus tôt possible la belle conception de ce jeune
architecte. Son monument sera sans contredit avec
la colonne du Congrès et le monument de M. Pé-
cher, l’œuvre nationale la plus importante de la
Belgique. ( Opinion.)
— Le 16 de ce mois a eu lieu l’inauguration du
monument élevé à la mémoire ' du compositeur
Gossec, dans la commune de Vergnies, petit village
du Hainaut belge, à huit kilomètres de Beaumont.
Gossec, né à Vergnies, le 17 janvier 1733, était
issu d’une famille de petits cultivateurs. Son goût
pour la musique se manifesta dés l’enfance ; on ra-
conte même que, tout en gardant les vaches, il se
fabriqua un violon avec un sabot, sur lequel il ten
dit des crins de cheval en guise de cordes.
Quoi qu’il en soit, Gossec vient, d’assez bonne
heure à Paris, où il développa rapidement son génie
musical. Il est considéré comme un des créateurs
de la symphonie, et, en dehors d’un certain nombre
d’opéras, laissa une messe des morts (1762), qui est
encore appréciée. Pendant la révolution, il composa
la musique pour la plupart des fêtes patriotiques.
Un des titres de gloire de Gossec est la fondation
de l’école de chant (1874), qui devenait dèâ 1795 le
Conservatoire ; il fut nommé aussitôt inspecteur
de cet établissement.
Gossec mourut en 1829. à Passy ; il était membre
de l’Académie des beaux-arts.
Le monument est le produit de souscription des
compatriotes du célèbre musicien, qui tous ont
tenu, à honorer le souvenir de celui qui a illustré
leur village. C’est une fontaine quadrangulaire,
surmontée du buste de Gossec ; elle porte sur l’une
des faces, celle d’où jaillit l’eau, l’inscription sui-
vante ; «A la mémoire de Fr.-J. Gossé. dit Gossec,
célèbre musicien, né à Vergnies le 17 janvier 1733,
mort à Passy le 16 février 1829. » On n’est pas
d’accord, en effet, sur l’orthographe du nom, qui
sur les registres paroissiaux s’écrit tantôt Gossé,
Gossez ou Gosset. Le compositeur est le seul qui
ait adopté celle de Gossec.
Une autre face du piédestal porte que le monu-
ment est offert à la commune par son bourgmestre
M. le vicomte G. Van Lempoel. On ne saurait trop
louer la famille Van Lempoel, ainsi que M. Van-
dam, notaire, pour le dévouement qu’ils ont ap-
porté à cette œuvre.
L’inauguratiou de ce monument, dont l’exécution
est remarquable, a été l’occasion d’une fête, qu’est
venu troubler malheureusement le mauvais temps,
mais qui a témoigné de quel culte la petite com-
mune de Vergnies savait honorer la mémoire de son
célèbre compatriote.
Nous puisons les? renseignements qui précèdent,
notamment dans l’Éducation populaire, journal
que rédige à Charleroi un homme plein de cœur et
de talent, M. Clément Lyon.
Plusieursjournaux français,notamment le Temps,
se sont plaint de l’indifférence du gouvernement
belge au sujet du monument de Gossec. Il doit y
avoir là-dessous une inexactitude ou un mal-en-
tendu car notre gouvernement n’a pas l’habitude de
marchander sa reconnaissance quand il s’agit d’ho-
norer nos illustrations.
VENTE PUBLIQUE D’UNE BELLE COLLECTION DE
TAB LEAUX,
DE DESSINS
DE MAITRES ANCIENS ET MODERNES,
D’OUVRAGES ILLUSTRÉS, ETC.
de feu M. A. C. DALEN et d’un amateur distingué.
Cette vente aura lieu à Rotterdam à l’hôtel des
notaires, Geldersche Kade, le mardi 16 octobre,
à 10 1/2 heures du matin et à 6 1/2 heures du soir,
par le ministère du notaire A. C. VAN WYNGAER-
DEN et sous la direction des libraiues VAN HEGEL
et EELTJES. — Exposition : samedi 13 et lundi
15 octobre de 10 à 4 heures. — Parmi les tableaux
on compte des œuvres de Van den Berg, E. de
Block., J. Bosboom, K. Girardet, de Haas, Vanhove,
Ch. Jacque, Leickert, L.Meyer, Portielje, Schelf-
hout, Vkrschuur, E. et Sl. Verveer, J. Weissen
bruch, etc. — Parmi les dessins on remarque les
œuvres de A ■ Van Beest, M. Berchem, JD. Blés,
E. de Block, Bosboom, F. de Braeketeer, L. du
Burck, de Famar Testas, Génisson, J. de
Gheyn, JH. Ten Kate, B. C. Koehkoeh, D. Lan-
gendyck, J. B. Madou, W. J. J. Nuyen, Ch.
Rochussen, A ■ Schelfhout, Schotel, Van Stry,
Verschuur, Verveer, etc. — Le catalogue sera
envoyé gratuitement à toutes les personnes qui en
feront la demunde par lettre affranchie.
VENTE PUBLIQUE
d’une belle collection hollandaise de
GRAVURES
PREMIÈRE PARTIE, renfermantdes eaux-fortes
des grands maîtres néerlandais (première partie
Aken à Munnichhuysen) et de portraits d’artistes
(première section de Abel à Mytens).—Cette vente
aura lieu à Leipzig, le 8 octobre et jours suivants
au domicile et sous la direction de C. G. BOERNEIL
Konigstrasse, 11. Le catalogue se distribue gratui-
tement aux abonnés du Journal des Beaux-Arts
qui en feront la demande.