* H A C
l’expression cousu mmaiumhoc opus
sub ascia est, tirée d’une épitaphe
rapportée par Gcichenon , dans la-
quelle Xascia paroit être indiquée
comme l’instrument destiné à mettre
la dernière main à l’ouvrage. On a
opposé à cette explication que, Grïï-
ter rapporte des épitaphes avec l’as-
cia ,■ gravées sur un seul bloc de
marbre ou de pierre commune, qui
n’ont jamais été blanchis. Le P. Ma-
pillon pense que les anciens, en
dédiant leurs tombeaux aux mânes ,
faisoient des imprécations contre
ceux qui oseroient en violer la sain-
teté , et que ces.imprécations étoient
exprimées par la ligure de Yascia,
dont un menaçait leur tête. Selon
Müratori , la formule sub ascia
■dedicayit, ou Yascia elle-même fi-
gurée sur les tombeaux , étoit une
prière tacite,mais connue, adressée
par celui qui étp.it enterré au pos-
sesseur du champ dont le monument
faisoi t partie , d’eji sarcler les en vi-
rons , d’empêcher les broussailles,
d'en dérober la vue, et de rendre la
terre pesante.sur les cendres du dé-
funt.
Un instrument que le comte de
Caylds crut être Yascia, et qu’il a
fait graver dans Iç premier volume
de son recueil , l’engage.a à donner
des formules ç.itées une explication
qui réunit les opinions du P. Ma-
billon et çle. ^fnrgtorj. Cet instru-
ment , dit-il, jj’étjoit propre qu’à
arracher cj.es herbes et des brous-
sailles. Il pense que pela deyoi| glrç
la première cér.éiponie qu’un pralir
quojt eq ét'ige^qi nu tombeau dans
un çlujiun , tgi(i’qn se servent pour
oelq d’une espèce de sarcloir cpp-
sacré à cet usagp, et que prqbable-r
ment pile étoit accompagnée de rits
et de prières qui nous sont inconnus.
« i\près cette cérémonie, ajpnte-1-il,
ou se seryoil d’autres inslrumeps
pour reflinçr lfn terre et le mortier ;
et. comme on voido.it, perpétuer je
souvenir d’une consécration qui at-r
jtiroit du vespeef an tombeau , un
H A C
employoit la formule sub ascia de-
dicavit, ou bien on représentoit sur
la pierre qui le couvroit la figure de
pet instrument. Enfin , ces marques
extérieures ne suffisant pas toujours
pour arrêter ceux qui avoient envie
de violer ces .inonumen.3, on croyoit
leur inspirer plus d’effroi en mêlant
sous leurs yeux, avec les cendres
du mort , l’instrument qui avoit
servi à consacrer l’asylequi les ren-
fermoit ». Au reste , le comte de
Caylus pense « que cette cérémonie
n’étoit pas en usage dans font l’Em-
pire , mais qu’elle étoit particulière
à certains cantons des Gaules, soit
que les Romains qui y étoient éta-
blis, l’eussent, empruntée des Gau-
lois, soit qu’ils s’imaginassent arrê-
ter par ce moyen la profanation des
sépultures, qui y étoit apparem-
ment pins commune que par-tout
ailleurs». Morcellt , dans son ou-
vrage sur le style des inscriptions
latines, adopte l’opinion de Maffei.
II pense que la formule sub ascia
dedicavit, ou toute autre formule
semblable, ne signifie aulre chose que
ce monument étoit intact et nouveau
lorsqu il fut consacré, ou bien il a été
consacré depuis le moment qu'on y
a employé Vascia ; il ajoute que dans
le muséum Kircherianum il a sou-
vent vu sur un sarcloir de bronze,
qui probablement avoit été un ins-
trument de quelque temple , lesmots
sub ascia. p,, qui lui paroissent
devoir indiquer que cet instrument
avoit été consacré avpnt que per-
sonne ne s’en fût servi. Il conclut
de-là que le mol ascia servoit en
général à désigner un instrument
quelconque employé pour terminer
pn ouvrage, a An rçs.lç, ajoute-t-il,
pette formule pçut paraître trop re-
cherchée ; .elle est en effet, très-an-
cienne. , mais elle est proprement
d’origine étrangère , et paroit avoir
.été principalement en usage dans les
Gaules ». Les premiers chrétiens
ifont point fqit difficulté de l’em-
ployer sur les monumens > ce qui
l’expression cousu mmaiumhoc opus
sub ascia est, tirée d’une épitaphe
rapportée par Gcichenon , dans la-
quelle Xascia paroit être indiquée
comme l’instrument destiné à mettre
la dernière main à l’ouvrage. On a
opposé à cette explication que, Grïï-
ter rapporte des épitaphes avec l’as-
cia ,■ gravées sur un seul bloc de
marbre ou de pierre commune, qui
n’ont jamais été blanchis. Le P. Ma-
pillon pense que les anciens, en
dédiant leurs tombeaux aux mânes ,
faisoient des imprécations contre
ceux qui oseroient en violer la sain-
teté , et que ces.imprécations étoient
exprimées par la ligure de Yascia,
dont un menaçait leur tête. Selon
Müratori , la formule sub ascia
■dedicayit, ou Yascia elle-même fi-
gurée sur les tombeaux , étoit une
prière tacite,mais connue, adressée
par celui qui étp.it enterré au pos-
sesseur du champ dont le monument
faisoi t partie , d’eji sarcler les en vi-
rons , d’empêcher les broussailles,
d'en dérober la vue, et de rendre la
terre pesante.sur les cendres du dé-
funt.
Un instrument que le comte de
Caylds crut être Yascia, et qu’il a
fait graver dans Iç premier volume
de son recueil , l’engage.a à donner
des formules ç.itées une explication
qui réunit les opinions du P. Ma-
billon et çle. ^fnrgtorj. Cet instru-
ment , dit-il, jj’étjoit propre qu’à
arracher cj.es herbes et des brous-
sailles. Il pense que pela deyoi| glrç
la première cér.éiponie qu’un pralir
quojt eq ét'ige^qi nu tombeau dans
un çlujiun , tgi(i’qn se servent pour
oelq d’une espèce de sarcloir cpp-
sacré à cet usagp, et que prqbable-r
ment pile étoit accompagnée de rits
et de prières qui nous sont inconnus.
« i\près cette cérémonie, ajpnte-1-il,
ou se seryoil d’autres inslrumeps
pour reflinçr lfn terre et le mortier ;
et. comme on voido.it, perpétuer je
souvenir d’une consécration qui at-r
jtiroit du vespeef an tombeau , un
H A C
employoit la formule sub ascia de-
dicavit, ou bien on représentoit sur
la pierre qui le couvroit la figure de
pet instrument. Enfin , ces marques
extérieures ne suffisant pas toujours
pour arrêter ceux qui avoient envie
de violer ces .inonumen.3, on croyoit
leur inspirer plus d’effroi en mêlant
sous leurs yeux, avec les cendres
du mort , l’instrument qui avoit
servi à consacrer l’asylequi les ren-
fermoit ». Au reste , le comte de
Caylus pense « que cette cérémonie
n’étoit pas en usage dans font l’Em-
pire , mais qu’elle étoit particulière
à certains cantons des Gaules, soit
que les Romains qui y étoient éta-
blis, l’eussent, empruntée des Gau-
lois, soit qu’ils s’imaginassent arrê-
ter par ce moyen la profanation des
sépultures, qui y étoit apparem-
ment pins commune que par-tout
ailleurs». Morcellt , dans son ou-
vrage sur le style des inscriptions
latines, adopte l’opinion de Maffei.
II pense que la formule sub ascia
dedicavit, ou toute autre formule
semblable, ne signifie aulre chose que
ce monument étoit intact et nouveau
lorsqu il fut consacré, ou bien il a été
consacré depuis le moment qu'on y
a employé Vascia ; il ajoute que dans
le muséum Kircherianum il a sou-
vent vu sur un sarcloir de bronze,
qui probablement avoit été un ins-
trument de quelque temple , lesmots
sub ascia. p,, qui lui paroissent
devoir indiquer que cet instrument
avoit été consacré avpnt que per-
sonne ne s’en fût servi. Il conclut
de-là que le mol ascia servoit en
général à désigner un instrument
quelconque employé pour terminer
pn ouvrage, a An rçs.lç, ajoute-t-il,
pette formule pçut paraître trop re-
cherchée ; .elle est en effet, très-an-
cienne. , mais elle est proprement
d’origine étrangère , et paroit avoir
.été principalement en usage dans les
Gaules ». Les premiers chrétiens
ifont point fqit difficulté de l’em-
ployer sur les monumens > ce qui