H A C
bipenne absolument semblable à
relie des Amazones. Les Romains
n’ont guère fait usage de la bipenne
que pour les travaux de charpenle
et dans les sacrifices ; ils ne s’en ser-
Voient ailleurs que dans les combats
sur mer. Les peuples de la Gaule et
de la Germanie employaient la ha-
che dans les combats; c’étoit l’arme
des rois Francs. Les historiens de
la Gaule l’ont appelée pour cela
francisca. Les Francs la lançoient
à leur ennemi pour briser ses armes
avant de fondre sur lui avec l’épée.
Clovis fendit avec sa francisque la
tête du soldat qui avoit insolemment
brise àRbeims un vase que ce prince
vouloit s’approprier ; et l’on con-
serve à la Bibliothèque nationale ,
une francisque que l’on croit être
celle du roi Childéric. ( T' ■ Fran-
cisque. ) L’usage de la hache d’ar-
me s’est conservé long-temps après
dans les armées. La francisque attri-
buée à Childéric est une hacha sim-
ple : il paroît cependant que les
Français ont aussi fait usage de la
bipenne ; car Grégoire de Tours et
plusieurs autres auteurs donnent ce
nom à la francisque. Les peuples
orientaux font souvent usage de la
hache dans les combats. Le Cabinet
de la Bibliothèque nationale possède
quelques haches de Mamèlues ; et
M. Denon en a figuré dans sou bel
ouvrage. La bipenne étoit ordinai-
rement tranchante d’un côté et poin-
tue de l’autre : quelquefois aussi elle
étoit à deux tranchans ; c’est sa for-
me la plus ordinaire sur les rnonu-
mens , principalement sur ceux des
temps moins reculés. Elle étoit de
bronze, avec un manche de bois.
Celui de la hache de Pisander étoit
de bois d’olivier. Le bronze étoit
quelquefois incrusté d’argent; telle
est celle qu’Ænée propose pour prix
des jeux. Les haches d’arme asia-
tiques sont souvent damasquinées
en argent.
Sur plusieurs monamens sépul-
craux des anciens on voit une hache
H A C S
figurée , et on lit les formules sub
ascia dedicavit , sub ascin posait
àb ascia fecit, etc. fait, dédié, posé
sous la hache. Ces expressions ont
donnélieu à différentes explications.
On avoit cru pendant long - temps
qu’elles n’étoient employées qui-
dam les Ganles ; mais Gori , Gru-
ter, Fabretti , Doni et Mura-
tori en ont publié qui ont été trou-
vées dans d’autres contrées. Aude
Manücb chercha le premier à ex-
pliquer ces fqrmules par une loi des
xn Tables, qui defeud dépolir avec
Yascia , et de travailler les bois
dont on construisoit les bûchers, il
dit. quel’uscùz , figurée sur les mo—
numens sépulcraux, annonçoil que
l’on avoit satisfait à la loi, en élevant
un monument simple etsaus art.REi-
nesius entend par ces formules, que
celui qui parle dans l’épitaphe, a
présidé à la construction du monu-
ment , depuis le premier coup de
Y ascia donné pour préparer le ter-
rein, jusqu’à l’entière perfection du
tombeau opérée par l’outil du mar-
brier appelé ascia. Fabretti , après
avoir rappelé la loi des douze Ta-
bles , qui défendoit le luxe et la pro-
digalité dans la construction des tom-
beaux, veut que par l’expression sub
ascia facere , on fil hommage#. cetto
loi , en apprenant que le tombeau
avoit été fait et achevé , quelqu’élé-
gant qu’il fût, avec l'instrument ap-
pelé ascia. Ces différentes formules
fixèrent les recherches de Màffei *
et il en donna une explication par-
ticulière. En s’appuyant sur un pas-
sage de Vitruve , d’après lequel l’as-
cia servoiL à faire infuser la chaux, à
la perfectionner en la remuant dans
tous les sens , et en ramenant an-
dehors les corps étrangers qui au—
roient nui à sa perfection , il l’ap-
plique à l’ascia des tombeaux. Selon
lui elle y désignov que ces nlonU-
mens avoient été faits, construits et
reblanchis avec de la chaux , pour
l’usage de celui dont l’épitaphe fai-
soit inention.il s’éîayoit encore dé
â
bipenne absolument semblable à
relie des Amazones. Les Romains
n’ont guère fait usage de la bipenne
que pour les travaux de charpenle
et dans les sacrifices ; ils ne s’en ser-
Voient ailleurs que dans les combats
sur mer. Les peuples de la Gaule et
de la Germanie employaient la ha-
che dans les combats; c’étoit l’arme
des rois Francs. Les historiens de
la Gaule l’ont appelée pour cela
francisca. Les Francs la lançoient
à leur ennemi pour briser ses armes
avant de fondre sur lui avec l’épée.
Clovis fendit avec sa francisque la
tête du soldat qui avoit insolemment
brise àRbeims un vase que ce prince
vouloit s’approprier ; et l’on con-
serve à la Bibliothèque nationale ,
une francisque que l’on croit être
celle du roi Childéric. ( T' ■ Fran-
cisque. ) L’usage de la hache d’ar-
me s’est conservé long-temps après
dans les armées. La francisque attri-
buée à Childéric est une hacha sim-
ple : il paroît cependant que les
Français ont aussi fait usage de la
bipenne ; car Grégoire de Tours et
plusieurs autres auteurs donnent ce
nom à la francisque. Les peuples
orientaux font souvent usage de la
hache dans les combats. Le Cabinet
de la Bibliothèque nationale possède
quelques haches de Mamèlues ; et
M. Denon en a figuré dans sou bel
ouvrage. La bipenne étoit ordinai-
rement tranchante d’un côté et poin-
tue de l’autre : quelquefois aussi elle
étoit à deux tranchans ; c’est sa for-
me la plus ordinaire sur les rnonu-
mens , principalement sur ceux des
temps moins reculés. Elle étoit de
bronze, avec un manche de bois.
Celui de la hache de Pisander étoit
de bois d’olivier. Le bronze étoit
quelquefois incrusté d’argent; telle
est celle qu’Ænée propose pour prix
des jeux. Les haches d’arme asia-
tiques sont souvent damasquinées
en argent.
Sur plusieurs monamens sépul-
craux des anciens on voit une hache
H A C S
figurée , et on lit les formules sub
ascia dedicavit , sub ascin posait
àb ascia fecit, etc. fait, dédié, posé
sous la hache. Ces expressions ont
donnélieu à différentes explications.
On avoit cru pendant long - temps
qu’elles n’étoient employées qui-
dam les Ganles ; mais Gori , Gru-
ter, Fabretti , Doni et Mura-
tori en ont publié qui ont été trou-
vées dans d’autres contrées. Aude
Manücb chercha le premier à ex-
pliquer ces fqrmules par une loi des
xn Tables, qui defeud dépolir avec
Yascia , et de travailler les bois
dont on construisoit les bûchers, il
dit. quel’uscùz , figurée sur les mo—
numens sépulcraux, annonçoil que
l’on avoit satisfait à la loi, en élevant
un monument simple etsaus art.REi-
nesius entend par ces formules, que
celui qui parle dans l’épitaphe, a
présidé à la construction du monu-
ment , depuis le premier coup de
Y ascia donné pour préparer le ter-
rein, jusqu’à l’entière perfection du
tombeau opérée par l’outil du mar-
brier appelé ascia. Fabretti , après
avoir rappelé la loi des douze Ta-
bles , qui défendoit le luxe et la pro-
digalité dans la construction des tom-
beaux, veut que par l’expression sub
ascia facere , on fil hommage#. cetto
loi , en apprenant que le tombeau
avoit été fait et achevé , quelqu’élé-
gant qu’il fût, avec l'instrument ap-
pelé ascia. Ces différentes formules
fixèrent les recherches de Màffei *
et il en donna une explication par-
ticulière. En s’appuyant sur un pas-
sage de Vitruve , d’après lequel l’as-
cia servoiL à faire infuser la chaux, à
la perfectionner en la remuant dans
tous les sens , et en ramenant an-
dehors les corps étrangers qui au—
roient nui à sa perfection , il l’ap-
plique à l’ascia des tombeaux. Selon
lui elle y désignov que ces nlonU-
mens avoient été faits, construits et
reblanchis avec de la chaux , pour
l’usage de celui dont l’épitaphe fai-
soit inention.il s’éîayoit encore dé
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