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Niebuhr, Carsten
Description de l'Arabie: faite sur les observations propres et des avis recueillis dans les lieux mêmes — Amsterdam, 1774 [Cicognara, 2539A]

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https://doi.org/10.11588/diglit.5545#0410
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LE DÉSERT DU MONT SINAL 345
jourd'hui prèsqu'inhabitée. L'on n'y trouve que quelques villages sur la côte,
oti les habitans ne vivent que de leur pêche ; tout l'intérieur du pays appartient
aux Arabes errans & indépendans. De ces derniers je n'ai pu connoitre que les
trois tribus de Legbât, de Sauâlha & de Saiid, qui habitent le long du chemin
de Sues au mont Striai, & qui ont coutume d'escorter les pèlerins grecs. Je pré-
sume, qu'elles sont toutes des Rajâs3 ou petites tribus soumises à une autre plus
grande.
Le bras oriental du goîfe arabique que les Arabes nomment Bâbbr el
Akaba, est ordinairement marqué fort large sur nos cartes; mais d'après les ré-
lations que j'en ai reçues, il n'est pas plus large, que depuis le bord d'un côté l'on
ne puisse appeller les gens de l'autre & en être entendu. Au bout le plus
éloigné de ce golfe est située l'ancienne ville & Allah qui est nommée Elotb dans
l'écriture sainte. Cette place est encore appellée une ville, ordinairement nommée
jîkaba & Hœk par les Bédouins. Comme elle est sur le chemin des pèlerins
d'Egypte, les Turcs y entretiennent une garnison dans une petite citadelle. On
trouve encore dans ce distric"t quelques mauvais petits villages dont je n'ai rien
appris de plus particulier. Sur le bras occidental de ce golfe il y a le port allez
connu de Tôr, ou Bender Tor, 011 abordent tous les bâtimens qui vont entre Suis
& Dsjidda, parcequ'ils y prennent gratis une assez bonne eau d'un puits près du
port, & en achètent à bas prix une eau encore meilleure qu'on leur apporte des
montagnes. Celle du puits de Naba^ qu'on porte de deux lieues à Sues, est en
comparaison chère & mauvaise. La citadelle du lieu nommée Kallà et Tor est
ruinée par le temps & depuis maintes années sans garnison *). Tout proche de là
sont les villages de Scbadlk & de Belkd en Naffâra. Le dernier est habité par de
pauvres Grecs qui comme leurs voisins Mahométans , vivent de la pêche & de
leurs jardins de dattiers. Ils ont aussi dans cette contrée un mauvais couvent. **
Vers

Le nom de Tôr seroit-il assez ancien pour qu'on y cherchât le Sur dont parle Moïje
Gen. ch. XXV. 18. & la côte de Tôr jusques à Hamman Faraoun en auroit-die
été nommée le désert de Sur, Exod. XV. 22?
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