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https://doi.org/10.11588/diglit.41250#0108
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CATALOGUES DES OBJETS
Ce banquet est très massif et il semble que sa base soutenait en dehors des deux figures allon-
gées, deux autres en pied et peut-être deux femmes assises. Le nombre des personnages debout
n’exige aucune justification. Pour l’existence des deux femmes témoignent : a) le calcul des têtes
féminines (cf. supra, pp. 42-43) ; b) l’existance d’une figure de femme assise, relativement petite
(cat. 52), dont la hauteur représente env. les 2/3 des femmes des banquets, cat. 1 et 2. On ne voit
aucune place pour cette figure, sinon dans le penteklinium, et elle me semble trop petite pour
être l’unique figure féminine d’un des deux banquets qui entrent en ligne de cause, celui ici
étudié et son pendant perdu. Par conséquent, je crois que chacun de ces deux banquets possédait
45. Détail du banquet cat. 4 : cocarde à l’encolure de la tunique du prêtre
à droite
deux figures féminines : une grande et une petite, qui accompagnaient les deux prêtres allongés
et les deux figures en pied. De cette façon, les deux groupes aux extrémités du penteklinium
seraient strictement symétriques, pareillement à celle du centre, et l’axe de symétrie se trouverait
entre les deux personnages en pied dans tous les trois cas (ajoutons que le nombre de personnages
des deux banquets latéraux du triclinium est également pair). Pour consolider cette hypothèse
nous ne disposons que d’un seul exemple qui n’est pas, il faut l’avouer, tout à fait convaincant.
Il s’agit d’un banquet en relief dont la partie centrale fut découpée dans l'Antiquité 39. Restent
intactes deux figures : un prêtre allongé à droite et une femme à ses pieds très petite. Les propor-
tions sont les mêmes entre nos prêtres du banquet et la figure de femme mentionnée (cat. 52).
Le banquet n° 19 trouvé dans le tombeau de Ta'ai est daté à la base du style au IIe siècle. Le
cas est loin d’être le même que le notre, mais s’il ne renforce pas notamment notre hypothèse,
il nous explique au moins qu’une disproportion entre la figure masculine et féminine dans un
seul banquet était possible.
Nous avons souligné le décor très riche de ce banquet, et surtout l’ornementation des vête-
ments des deux prêtres. La bordure de la tunique du jeune prêtre (cf. fig. 44) n’a aucune parallèle.
Les ornements des bandes verticales sont identiques au décor du coussin du banquet central,
cat. 1, et de la tunique de personnage couché du banquet latéral, cat. 2. Un ornement pareil
décore le vêtement de Zabdilah, de l’an 176 (CIS 4250) 40. Le rinceau de lierre sur le coussin
39 Banquet n° 19 dans le tombeau de Ta'ai : Abdul-Hak 1952, pp. 225, 229-231 ; partie arabe, pl. Il a,
après p. 36.
40 Buste de Zabdilah (CIS 4250) : Ingholt, PS 14, p. 37, pl. IV, 4 (au Louvre, n° A.O. 2200).
CATALOGUES DES OBJETS
Ce banquet est très massif et il semble que sa base soutenait en dehors des deux figures allon-
gées, deux autres en pied et peut-être deux femmes assises. Le nombre des personnages debout
n’exige aucune justification. Pour l’existence des deux femmes témoignent : a) le calcul des têtes
féminines (cf. supra, pp. 42-43) ; b) l’existance d’une figure de femme assise, relativement petite
(cat. 52), dont la hauteur représente env. les 2/3 des femmes des banquets, cat. 1 et 2. On ne voit
aucune place pour cette figure, sinon dans le penteklinium, et elle me semble trop petite pour
être l’unique figure féminine d’un des deux banquets qui entrent en ligne de cause, celui ici
étudié et son pendant perdu. Par conséquent, je crois que chacun de ces deux banquets possédait
45. Détail du banquet cat. 4 : cocarde à l’encolure de la tunique du prêtre
à droite
deux figures féminines : une grande et une petite, qui accompagnaient les deux prêtres allongés
et les deux figures en pied. De cette façon, les deux groupes aux extrémités du penteklinium
seraient strictement symétriques, pareillement à celle du centre, et l’axe de symétrie se trouverait
entre les deux personnages en pied dans tous les trois cas (ajoutons que le nombre de personnages
des deux banquets latéraux du triclinium est également pair). Pour consolider cette hypothèse
nous ne disposons que d’un seul exemple qui n’est pas, il faut l’avouer, tout à fait convaincant.
Il s’agit d’un banquet en relief dont la partie centrale fut découpée dans l'Antiquité 39. Restent
intactes deux figures : un prêtre allongé à droite et une femme à ses pieds très petite. Les propor-
tions sont les mêmes entre nos prêtres du banquet et la figure de femme mentionnée (cat. 52).
Le banquet n° 19 trouvé dans le tombeau de Ta'ai est daté à la base du style au IIe siècle. Le
cas est loin d’être le même que le notre, mais s’il ne renforce pas notamment notre hypothèse,
il nous explique au moins qu’une disproportion entre la figure masculine et féminine dans un
seul banquet était possible.
Nous avons souligné le décor très riche de ce banquet, et surtout l’ornementation des vête-
ments des deux prêtres. La bordure de la tunique du jeune prêtre (cf. fig. 44) n’a aucune parallèle.
Les ornements des bandes verticales sont identiques au décor du coussin du banquet central,
cat. 1, et de la tunique de personnage couché du banquet latéral, cat. 2. Un ornement pareil
décore le vêtement de Zabdilah, de l’an 176 (CIS 4250) 40. Le rinceau de lierre sur le coussin
39 Banquet n° 19 dans le tombeau de Ta'ai : Abdul-Hak 1952, pp. 225, 229-231 ; partie arabe, pl. Il a,
après p. 36.
40 Buste de Zabdilah (CIS 4250) : Ingholt, PS 14, p. 37, pl. IV, 4 (au Louvre, n° A.O. 2200).