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https://doi.org/10.11588/diglit.41250#0113
CATALOGUE DES SCULPTURES
109
Manquent toutes les têtes, un pied du lit à gauche. Plusieurs endommagements de la surface.
L’angle supérieur gauche est brisé.
Le dos est laissé brut, les côtés courts travaillés sur l’espace de 0,20 auprès du front. En bas
une bande lisse marque la partie destinée à enfoncer dans le socle. A l’intérieur, à la hauteur
de 0,40 m, un ressaut large de 0,15 m était destiné à supporter le couvercle (cf. pl. XV).
Le front du sarcophage (fig. 48) imite un lit. L’espace entre ses pieds est décorée de cinq
bustes en médaillons.
Les pieds du lit sont tournés et godronnés, à cinq segments, dont l’inférieur est une base
carrée. Le cadre inférieur se compose de deux listels. La face du cadre supérieur est ciselée à ses
deux extrémités d’un cartouche long, orné de chien-courant entre deux cartouches rectangulaires.
Celui dans l’angle fait place à une rosette et celui à gauche à un zébu couché, dont les cornes
sont en forme de croissant. Entre ces deux systèmes le cadre est décoré d’un rinceau de lierre
surmonté d’un ornement complètement détruit, probablement d’un rinceau de pampres entre
deux feuilles d’acanthe. Le matelas est revêtu d’une étoffe plissée.
Dans les cinq médaillons à cadres moulurés se trouvent les bustes de deux femmes (aux
extrémités) et de trois prêtres (au milieu). Les médaillons sont séparés en haut et en bas par des
rosettes à six pétales. Les deux rosettes centrales supérieures sont à pétales rhomboïdales, toutes
les autres à pétales rondes.
Les bustes accusent une forme trapézoïdale (femmes) ou arrondie (hommes). Ils sont découpés
au-dessus de la taille. Les seins des femmes sont sculptés en dessous du buste. Les femmes sont
vêtues d’une tunique et d’un voile qui retombe sur les épaules et enveloppe la poitrine, formant
un pli large en forme de U. Les prêtres sont coiffés d’un mortier et vêtus d’une tunique et d’un
manteau drapé, attaché sur l’épaule gauche par une fibule ronde.
Le sarcophage est semblable à celui, cat. 7 (tig. 50), mais ils ne sont pas identiques, puisque
leurs dimensions, façon de travailler les côtés courts et les bustes dans les médaillons, diffèrent.
Il supportait le banquet, cat. 1 (cf. pl. XI), au centre du penteklinium (cf. pl. XVI et p. 39).
Les lits de ce type étaient en usage dans tout le monde antique. D’après G. Richter, ce sont
des lits romains du type hellénistique, caractéristiques pour le Elaut Empire 51.
A Palmyre existent quelques types de sarcophages en forme de lits, qui ne diffèrent tellement
par le décor du front, mais par l’encadrement et le nombre de matelas. Le nôtre se caractérise
par un cadre supérieur décoré de deux frises ornementales et par l’existence d’un seul matelas,
car le second appartient au banquet. Deux sarcophages pareils inédits se trouvent dans le tombeau
n° 186 (Aviation, cf. notes 4 et 11). L’un est surmonté d’un banquet dont certains détails sont
ressemblants aux nôtres cat. 1 et 4, le second est sans banquet52.
Dans tout ce groupe de sarcophages, auxquels il faut ajouter le nôtre, cat. 7, dans le cadre
supérieur figure un ou deux boeufs couchés dans des cartouches (fig. 49). H. Ingholt le premier
a prêté attention à ce décor citant les exemples de zébu sur les sarcophages de Be'elai de l’an
188 (cf. note 1), de Maqqai d’après 229 (cf. note 11) et du tombeau des Trois Frères, ainsi que
sur d’autres sculptures palmyréniennes (décor des bracelets) et sur les tessères. D’après cet
auteur, les zébus étaient l’objet d’offrandes53. Nous croyons qu’il s’agit plutôt d’un symbole
51 G. Richter (cf. supra, note 27), pp. 105-106, note 1, fig. 530 (un lit de Boscoreale), note 2, fig. 532
(un lit de Pompei).
52 Pour les sarcophages dans le tombeau 186 (Aviation) cf. supra, note 4. Sarcophage surmonté d’un banquet,
nég. n° 132, sarcophage sans banquet, nég. n° 119.
53 Ingholt 1970, p. 188, note 2 ; pour le sarcophage dans le tombeau des Trois Frères, cf. Chabot, pl. XX, 4 ;
pour les zébus sur les sarcophages dans le tombeau 186 (Aviation), nos négatifs (cf. note 4) : 113 — sarcophage
aux Victoires ; 107 et 108 — sarcophage surmonté d’un banquet. Cf. aussi un fragment trouvé au Camp de Dioc-
létien : Michalowski 1962, p. 111, fig. 151.
109
Manquent toutes les têtes, un pied du lit à gauche. Plusieurs endommagements de la surface.
L’angle supérieur gauche est brisé.
Le dos est laissé brut, les côtés courts travaillés sur l’espace de 0,20 auprès du front. En bas
une bande lisse marque la partie destinée à enfoncer dans le socle. A l’intérieur, à la hauteur
de 0,40 m, un ressaut large de 0,15 m était destiné à supporter le couvercle (cf. pl. XV).
Le front du sarcophage (fig. 48) imite un lit. L’espace entre ses pieds est décorée de cinq
bustes en médaillons.
Les pieds du lit sont tournés et godronnés, à cinq segments, dont l’inférieur est une base
carrée. Le cadre inférieur se compose de deux listels. La face du cadre supérieur est ciselée à ses
deux extrémités d’un cartouche long, orné de chien-courant entre deux cartouches rectangulaires.
Celui dans l’angle fait place à une rosette et celui à gauche à un zébu couché, dont les cornes
sont en forme de croissant. Entre ces deux systèmes le cadre est décoré d’un rinceau de lierre
surmonté d’un ornement complètement détruit, probablement d’un rinceau de pampres entre
deux feuilles d’acanthe. Le matelas est revêtu d’une étoffe plissée.
Dans les cinq médaillons à cadres moulurés se trouvent les bustes de deux femmes (aux
extrémités) et de trois prêtres (au milieu). Les médaillons sont séparés en haut et en bas par des
rosettes à six pétales. Les deux rosettes centrales supérieures sont à pétales rhomboïdales, toutes
les autres à pétales rondes.
Les bustes accusent une forme trapézoïdale (femmes) ou arrondie (hommes). Ils sont découpés
au-dessus de la taille. Les seins des femmes sont sculptés en dessous du buste. Les femmes sont
vêtues d’une tunique et d’un voile qui retombe sur les épaules et enveloppe la poitrine, formant
un pli large en forme de U. Les prêtres sont coiffés d’un mortier et vêtus d’une tunique et d’un
manteau drapé, attaché sur l’épaule gauche par une fibule ronde.
Le sarcophage est semblable à celui, cat. 7 (tig. 50), mais ils ne sont pas identiques, puisque
leurs dimensions, façon de travailler les côtés courts et les bustes dans les médaillons, diffèrent.
Il supportait le banquet, cat. 1 (cf. pl. XI), au centre du penteklinium (cf. pl. XVI et p. 39).
Les lits de ce type étaient en usage dans tout le monde antique. D’après G. Richter, ce sont
des lits romains du type hellénistique, caractéristiques pour le Elaut Empire 51.
A Palmyre existent quelques types de sarcophages en forme de lits, qui ne diffèrent tellement
par le décor du front, mais par l’encadrement et le nombre de matelas. Le nôtre se caractérise
par un cadre supérieur décoré de deux frises ornementales et par l’existence d’un seul matelas,
car le second appartient au banquet. Deux sarcophages pareils inédits se trouvent dans le tombeau
n° 186 (Aviation, cf. notes 4 et 11). L’un est surmonté d’un banquet dont certains détails sont
ressemblants aux nôtres cat. 1 et 4, le second est sans banquet52.
Dans tout ce groupe de sarcophages, auxquels il faut ajouter le nôtre, cat. 7, dans le cadre
supérieur figure un ou deux boeufs couchés dans des cartouches (fig. 49). H. Ingholt le premier
a prêté attention à ce décor citant les exemples de zébu sur les sarcophages de Be'elai de l’an
188 (cf. note 1), de Maqqai d’après 229 (cf. note 11) et du tombeau des Trois Frères, ainsi que
sur d’autres sculptures palmyréniennes (décor des bracelets) et sur les tessères. D’après cet
auteur, les zébus étaient l’objet d’offrandes53. Nous croyons qu’il s’agit plutôt d’un symbole
51 G. Richter (cf. supra, note 27), pp. 105-106, note 1, fig. 530 (un lit de Boscoreale), note 2, fig. 532
(un lit de Pompei).
52 Pour les sarcophages dans le tombeau 186 (Aviation) cf. supra, note 4. Sarcophage surmonté d’un banquet,
nég. n° 132, sarcophage sans banquet, nég. n° 119.
53 Ingholt 1970, p. 188, note 2 ; pour le sarcophage dans le tombeau des Trois Frères, cf. Chabot, pl. XX, 4 ;
pour les zébus sur les sarcophages dans le tombeau 186 (Aviation), nos négatifs (cf. note 4) : 113 — sarcophage
aux Victoires ; 107 et 108 — sarcophage surmonté d’un banquet. Cf. aussi un fragment trouvé au Camp de Dioc-
létien : Michalowski 1962, p. 111, fig. 151.