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CATALOGUES DES OBJETS

Le nom de Soraikû dans la variante “ Soraikû ” était porté par le frère cadet de 'Alainê
(cf. p. 34). L’épitaphe est consacré sans doute à son fils 'Ogeilû et aux deux fils de ce dernier
(petit-fils du frère du fondateur du tombeau).
Cette inscription fait croire, que la pierre tombale était destinée à trois personnes : le père
dont les restes du portrait sont sauvés, mais dont l’épitaphe manque, et les deux fils, où la situation
est inverse. Vu la détérioration de la pièce il n’est pas possible de deviner où était placée l’épitaphe
de 'Ogeilû. Les portraits de ses deux fils flanquaient sans doute celui du père, tout comme sur
le bas-relief bien connu du Musée de Damas où les deux enfants, en pleine figure mais de petites
dimensions, accompagnent le buste funéraire du père, un de chaque côté 86. Remarquons que
la tête en question est plus grande que celles sur les autres dalles funéraires (cf. pl. XVII), mais
elle n’est pas trop grande pour un buste funéraire. Remarquons aussi que sur cette dalle figurait
sans doute une triade bien adaptable au front de la tombe centrale dans le podium et rappelons
le soin de symétrie dans tout le décor de la chambre funéraire, surtout dans le banquet central,
cat. 1. Remarquons enfin que chaque travée de la chambre funéraire donnait place dans le podium
à trois tombes superposées et qu’il était naturel de faire enterrer le neveu du fondateur du tombeau
et ses deux fils dans une même travée, au milieu de la première rangée des sépultures, en face
de l’entrée, ou bien dans la tombe supérieure de cette travée (cf. p. 41).
Pour supporter notre hypothèse nous disposons, à part le relief cité, encore d’un exemple.
Il s’agit d’une stèle de méhariste, nommé Nûrbel, sans doute d’après l’an 150 (il est barbu),
trouvé dans un mur tardif entre le Tétrapyle et la Grande Porte du Camp de Dioclétien 87. Les
cheveux du Nûrbel et les dimensions de sa tête sont identiques à celles du portrait de 'Ogeilû.
Par conséquent, puisqu’il s’agit d’un neveu du fondateur né de son frère cadet et mort après
avoir engendré deux fils au moins, le portrait ne saurait être plus ancien que l’an 180 88 et proba-
blement plus recent, que l’an 240 (cf. pp. 34, 41).
Date : 180-240 de n.è.
65. Buste d’un prêtre (fig. 105)
Inv. H 26/71.
Nég. : 234/71 (fig. 105), 265/71.
Dessin : schéma du front des tombes 27-31, pl. XVII.
Trouvé le 16.IX.1971, devant le sarcophage cat. 7, au niveau du sol.
Calcaire blanc dur, poreux.
H. 0,47 ; Larg. 0,36 ; Ep. 0,16.
La tête est cassée et recollée. Manque sa partie supérieure et une partie du fond. Le nez est
brisé, le médaillon de la couronne endommagé.
D’une dalle rectangulaire se détache le buste d’un homme, vêtu d’une tunique aux plis trian-
gulaires en dessous du cou et d’un manteau ample, porté sur les deux épaules, enveloppant les
deux bras, passé en biais sur la poitrine et dont les deux bouts sont retenus par le défunt des deux
mains. Il est coiffé d’un mortier sacerdotal à deux plis, avec une couronne en feuilles de laurier.
Le visage est rectangulaire, avec un menton saillant. Les oreilles sont de face, les yeux enfon-
cés, aux paupières marquées, avec des traces de peinture noire sur le contour, les sourcils et
l’iris. La bouche est large, aux coins abaissés d’où partent deux courtes rides verticales. Les
muscles du cou sont modelés.
Ce buste est d’un travail similaire au buste funéraire d’une femme, cat. 67, et nous croyons
qu’il en formait le pendant (cf. pl. XVII et pp. 41-42). Puisque ses dimensions sont inférieures

86 Abdul-Hak, p. 39, n° 29, pl. XVII, la = Ingholt 1935, p. 69, note 58, pl. XXX, 2.
87 Michalowski 1961, p. 134, fig. 182 (daté ca 150) ; d’après Gawlikowski, RIP 176,11e catégorie.
88 D’après Mysliwiec. p. 89, la tête est de la moitié du IIe siècle (date tirée de l’analyse comparative).
 
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