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Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0033
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CHAPITRE PREMIER.

PHYSIONOMIE GÉNÉRALE DES MONTICULES ASSYIUE.NS.

Les élévations artificielles disséminées à travers les plaines de l'Assyrie affectent deux
formes principales. Les unes soni coniques, se rétrécissant de la base au sommet, et tou-
jours terminées en une cime plus ou moins aiguë. Ce sont les plus nombreuses, mais,
en même temps, celles dont les dimensions sont le moins considérables; plusieurs d'entre
elles s'élèvent à peine de quelques mètres au-dessus du sol. La plupart des monticules où
se remarque cette disposition n'ont donné lieu qu'à des recherches stériles, et suppor-
taient sans doute des constructions insignifiantes, totalement disparues aujourd'hui. On
serait même plutôt tenté de voir, dans un grand nombre d'entre eux, des tertres destinés
à la transmission des signaux et mentionnés chez certains historiens anciens. (Voy. pl. 1.)

Les autres éminences, moins nombreuses, mais beaucoup plus étendues, offrent un
aspect différent. Bien que leurs lianes soient ordinairement assez rapides, leur sommet n'a
plus rien d'analogue à celui d'un cône : à une hauteur variant entre dix et vingt mètres,
le terrain devient une véritable plaine de plusieurs hectares d'étendue. Malgré le travail de
nivellement auquel la culture les a soumises, ces plaines exhaussées présentent encore des
inégalités dues à la structure des monuments ensevelis; mais, en somme, les différences
de niveau sont rarement très-accentuées, et il suffit d'avoir observé une seule lois la phy-
sionomie de ces éminences pour ne pouvoir plus se méprendre sur leur nature. Elles tran-
chent si nettement sur l'ensemble de la contrée, qu'il est difficile de comprendre comment
elles n'ont pas plus toi attiré l'attention. Plusieurs voyageurs, même dans les temps mo-
dernes, en avaient parlé fort superficiellement, et les habitants du pays ne songeaient à
profiter de ces hauteurs que pour y placer leurs villages à l'abri des razzias arabes.
 
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