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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0149
CHAPITRE VIII.
OBSERVATOIRE.
SITUATION ET ASPECT DU CÔNE.
Sur le côté occidental de la terrasse artificielle, à gauche du Sérail, entre le Harem et
le Temple, s'élevait une construction massive dont la présence avait été soupçonnée par
M. Botta, qui en signala les vestiges sous le nom de Cône. En effet, lorsqu'on parcourait
le plateau moderne, avant que les excavations l'eussent bouleversé, la vue s'arrêtait sur
une éminence d'apparence conique, dominant le monticule de plusieurs mètres et présen-
tant l'aspect d'une grande tombelle superposée à la colline principale.
Il a régné une assez longue incertitude sur la destination de cette éminence et sur la
véritable forme des bâtisses qu'elle recouvrait; les premières explorations n'avaient apporté
aucun renseignement, et celles qui suivirent demeurèrent longtemps sans résultat. Malgré
certains antécédents historiques des palais babyloniens, la pensée d'une pyramide carrée à
sept étages n'était venue à personne; la figure primitive de la bâtisse avait disparu dans les
éboulements, et les angles, cachés sous les terres écroulées, avaient fait place à une dispo-
sition curviligne. On supposait donc une construction de forme arrondie, dont les sommets
auraient dépassé le reste du Palais, et contenant peut-être des chambres à l'intérieur.
ESSAIS DE DÉBLAYEMENT.
Sous l'empire de cette pensée, que rien encore n'était venu infirmer, je pratiquai les pre-
mières fouilles vers le milieu de la hauteur du Cône, afin de rechercher les salles enfer-
mées dans ses flancs. Ces tentatives furent infructueuses; trois tranchées ouvertes à des
1 2 .
OBSERVATOIRE.
SITUATION ET ASPECT DU CÔNE.
Sur le côté occidental de la terrasse artificielle, à gauche du Sérail, entre le Harem et
le Temple, s'élevait une construction massive dont la présence avait été soupçonnée par
M. Botta, qui en signala les vestiges sous le nom de Cône. En effet, lorsqu'on parcourait
le plateau moderne, avant que les excavations l'eussent bouleversé, la vue s'arrêtait sur
une éminence d'apparence conique, dominant le monticule de plusieurs mètres et présen-
tant l'aspect d'une grande tombelle superposée à la colline principale.
Il a régné une assez longue incertitude sur la destination de cette éminence et sur la
véritable forme des bâtisses qu'elle recouvrait; les premières explorations n'avaient apporté
aucun renseignement, et celles qui suivirent demeurèrent longtemps sans résultat. Malgré
certains antécédents historiques des palais babyloniens, la pensée d'une pyramide carrée à
sept étages n'était venue à personne; la figure primitive de la bâtisse avait disparu dans les
éboulements, et les angles, cachés sous les terres écroulées, avaient fait place à une dispo-
sition curviligne. On supposait donc une construction de forme arrondie, dont les sommets
auraient dépassé le reste du Palais, et contenant peut-être des chambres à l'intérieur.
ESSAIS DE DÉBLAYEMENT.
Sous l'empire de cette pensée, que rien encore n'était venu infirmer, je pratiquai les pre-
mières fouilles vers le milieu de la hauteur du Cône, afin de rechercher les salles enfer-
mées dans ses flancs. Ces tentatives furent infructueuses; trois tranchées ouvertes à des
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