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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0025
CHAPITRE IL
SITUATION TOPOGRAPHÏQUE D'HISIR-SARGON.
II serait assez difficile de connaître les motifs du choix de l'emplacement adopté par le
roi Sargon pour édifier son palais et sa ville. Cette situation (voir pl. 1) est beaucoup
moins favorable que celle de Koyoundjick et de Nemrod : ces deux dernières localités, dont
le pied baignait dans les eaux du Tigre, offraient d'excellentes conditions à l'établissement
d'une résidence royale. La plaine de Khorsabad, au contraire, est assez éloignée du fleuve,
et rien, aujourd hui du moins, n'explique la préférence qu'on Jui a donnée.
Hisir-Sargon est à dix-huit kilomètres au Nord-Est de Mossoul, par la route actuelle,
et à douze kilomètres de la rive du Tigre la plus rapprochée. Il n'existait qu un pli de
terrain presque insignifiant en cet endroit, et le monticule sur lequel se dresse le palais
a été élevé tout entier de main d'homme, comme les travaux d excavation l'ont constaté.
Les montagnes voisines, distantes à peine de trois kilomètres, sont rocailleuses, et si,
autrefois, elles étaient couvertes d'arbres, elles sont plutôt remarquables aujourd'hui par
leur aridité.
En étudiant de plus près cette localité, on y constate cependant l'existence de certains
avantages. Malgré son éloignement du Tigre, elle n'est nullement dépourvue d'eau : du
pied de la montagne sortent deux ruisseaux. L'un, assez fort pour laire tourner plusieurs
moulins, passe près de la base du Palais, sur la façade du Nord, et va se jeter dans le
Khauser; maintenant encore il sert aux habitants du village pour arroser leurs planta-
tions, et il pouvait, dans les temps anciens, contribuer à la fertilité de la plaine. L'autre
ruisseau vient de la même chaîne et reçoit son nom du village de Fadheh, où il prend sa
source. Il coule près de 1 enceinte de la Ville, dans la partie Sud opposée au Palais, ef,
SITUATION TOPOGRAPHÏQUE D'HISIR-SARGON.
II serait assez difficile de connaître les motifs du choix de l'emplacement adopté par le
roi Sargon pour édifier son palais et sa ville. Cette situation (voir pl. 1) est beaucoup
moins favorable que celle de Koyoundjick et de Nemrod : ces deux dernières localités, dont
le pied baignait dans les eaux du Tigre, offraient d'excellentes conditions à l'établissement
d'une résidence royale. La plaine de Khorsabad, au contraire, est assez éloignée du fleuve,
et rien, aujourd hui du moins, n'explique la préférence qu'on Jui a donnée.
Hisir-Sargon est à dix-huit kilomètres au Nord-Est de Mossoul, par la route actuelle,
et à douze kilomètres de la rive du Tigre la plus rapprochée. Il n'existait qu un pli de
terrain presque insignifiant en cet endroit, et le monticule sur lequel se dresse le palais
a été élevé tout entier de main d'homme, comme les travaux d excavation l'ont constaté.
Les montagnes voisines, distantes à peine de trois kilomètres, sont rocailleuses, et si,
autrefois, elles étaient couvertes d'arbres, elles sont plutôt remarquables aujourd'hui par
leur aridité.
En étudiant de plus près cette localité, on y constate cependant l'existence de certains
avantages. Malgré son éloignement du Tigre, elle n'est nullement dépourvue d'eau : du
pied de la montagne sortent deux ruisseaux. L'un, assez fort pour laire tourner plusieurs
moulins, passe près de la base du Palais, sur la façade du Nord, et va se jeter dans le
Khauser; maintenant encore il sert aux habitants du village pour arroser leurs planta-
tions, et il pouvait, dans les temps anciens, contribuer à la fertilité de la plaine. L'autre
ruisseau vient de la même chaîne et reçoit son nom du village de Fadheh, où il prend sa
source. Il coule près de 1 enceinte de la Ville, dans la partie Sud opposée au Palais, ef,