Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0054
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
42 LIVRE I, PARTIE I, SECTION II, CHAPITRE IV.

les mars étaient plus nombreux et plus épais, et par conséquent les vides à remplir moins
étendus, le sommet du monticule est resté plus élevé; quand, au contraire, les vides l'empor-
taient de beaucoup en superficie, la portion du monticule qui les renferme est plus déprimée.

Cette explication est surtout frappante à propos des Dépendances; ce quartier occupait
les deux tiers du grand parallélogramme, et une des cours, à elle seule, avait près d'un
hectare. Un vide de cette étendue, à combler avec les débris des murs voisins, devait pré-
senter, après l'ensevelissement, un niveau bien inférieur au reste du monticule. Dans le
Harem, au contraire, et surtout dans la portion sculpturale du Sérail, les murs étaient bien
plus rapprochés, et ils ont fourni une plus grande quantité de matériaux à l'enfouissement
de vides bien moins considérables; rien de surprenant, dès lors, si les parties de l'éminence
où ils sont enfouis dépassent en hauteur celles qui recouvrent les Dépendances. Enfin
l'Observatoire, masse de terre compacte sans aucun vide intérieur à remplir, a laissé,
malgré les éboulements, un cône dominant encore toutes les ruines, comme il dominait
lui-même autrefois toutes les constructions du Palais. '

Sans nous arrêter davantage à ces différences de niveau, qui affectaient seulement les
sommets actuels et n'avaient aucune influence sur la base des constructions primitives,
nous allons procéder à l'examen de la distribution générale de l'édifice en le supposant entiè-
rement dégagé, comme il fa été en effet.

Le plan général indique l'état de l'édifice quand il fut découvert, à la suite des tra-
vaux de M. Botta et des miens. Deux teintes différentes y servent à distinguer les deux
périodes d'exploration : la teinte plus foncée s'applique aux dégagements de M. Botta dans
le Sérail, le Temple, les Dépendances et au mur de soutènement; la teinte plus claire
comprend le reste de l'édifice et des découvertes. On saisit ainsi, d'un regard, la situation
très-exacte de toutes les fouilles, et l'on a en même temps sous les yeux l'ensemble des
différents quartiers, ce que nous pouvons appeler un état de lieux.

Le premier quartier est le plus vaste et le plus riche; dans son enceinte ont été décou-
verts les murs ornés de bas-reliefs, et tout y indiquait plus spécialement la demeure du
roi. Ce motif nous a engagé à lui donner le nom de Sérail, appellation tout à fait distincte
de celle de Harem; car, en Orient, le nom de Sérail s'applique toujours à l'habitation des
souverains ou des personnages importants de l'Etat.

Le second quartier, malgré une étendue presque égale à celle du précédent, était beau-
coup plus simplement décoré; les morceaux de sculpture y étaient rares et ne s'y voyaient
guère qu'aux principales entrées. Dans les cours et les chambres on retrouvait les maga-
sins ou dépôts d'ustensiles, et, à chaque pas, les traces du service intérieur; là étaient
les Dépendances, nécessaires au personnel de tout genre qui tenait à la grande existence
d'un roi d'Assyrie.

A la suite des Dépendances, sur le côté Sud-Ouest, venait le Harem ou habitation des
femmes, formant le troisième quartier; des décorations d'un caractère particulier, et la clô-
ture exacte de toutes les murailles, en démontraient suffisamment la destination.
 
Annotationen