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Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0126
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114 LIVRE ï, PARTIE [, SECTION II, CHAPITRE VIT.

d'atteindre la cour XXX. Ainsi, dans le cas même où les portes eussent été ouvertes, le
promeneur, ou le garde indiscret, n'aurait eu aucune vue sur l'intérieur du Harem, et n'eût
aperçu devant lui que le mur du fond de la chambre 182. Le même système est encore
suivi à Mossoul dans toutes les habitations, grandes et petites. Si la maison est resserrée
et n'a qu'une seule cour, la porte extérieure est suivie dune courte allée bornée par un
mur; la paroi est la seule chose visible de la rue, et l'allée forme un coude avant d'ar-
river clans la cour. Si la maison est vaste et si elle possède plusieurs cours, le système
de précautions est reporté plus loin : à la suite d une première cour affectée aux récep-
tions, les mêmes passages coudés se présentent pour entrer dans la seconde cour, réservée
aux femmes. Généralement même, au point où le couloir s'infléchit d equerre, il existe une
petite pièce gardée par des eunuques ou des esclaves, prêts à barrer la route au besoin;
la même disposition se retrouve dans le dégagement extérieur du Harem de Khorsabad ;
la petite chambre 182, fermée de deux portes, occupe le coude du passage, et remplit
parfaitement le rôle de celle qui se voit dans les grands harems musulmans; encore, dans
ces harems, les précautions existent seulement entre la première et la seconde cour, tandis
cru à Kliorsa bad elles régnaient à l'entrée la plus extérieure.

§ 4.

INTÉRIEUR DU HAREM.

AVANT-COUR XXX.

L esplanade XXX, dont l'accès avait été rendu si difficile, est, à proprement parler, une
simple avant-cour, une dépendance précédant l'habitation des femmes. Le visiteur, après
avoir franchi l'un on l'autre des deux passages si bien gardés, nos 1 83 et 196, était à
peine au début; la cour XXX ne renferme encore ni salle, 111 chambre à coucher, ni
divan, rien en un mot à l'usage direct des femmes. Elle possède des dégagements sur les
cours intérieures autour desquelles sont les appartements réservés; mais les chambres
distribuées clans son pourtour, si différentes de celles que nous trouverons en pénétrant
plus avant, étaient évidemment destinées à des gardiens ou à des esclaves. Dans aucune
de ces pièces nous n'avons rencontré d'alcôve, de banquette, ni de décoration d'aucune
sorte; les parois des murs sont simplement recouvertes d'un stucage blanc avec une
plinthe noire de om,8o de hauteur. L'habitude, en Orient, ayant toujours été de faire
coucher les esclaves sur des nattes ou sur des tapis grossiers, les chambres affectées à leur
logement n'ont, en général, que les quatre murs, et, quand les habitants les quittent, on
n'y voit plus aucune trace de leur séjour : les pièces donnant sur la cour XXX sont par-
faitement dans ces condilions.

Une seule, la petite chambre 189, se faisait remarquer par un détail particulier. Au
 
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