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Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0159
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OBSERVATOIRE. 147

parfaitement semblables, est celle dune table ronde, supportée par trois pieds disposés
en triangle; l'un des deux autels est déposé au Louvre, l'autre est resté dans les tran-
chées. S ils provenaient du sommet de la pyramide, ils donneraient à celle-ci une physio-
nomie religieuse, mais sans exclure par cela même l'idée d'un observatoire. Pour les astro-
nomes cbaldéens, qui regardaient le soleil comme une divinité, et dans la langue desquels
les mots Dieu et étoile étaient représentés par le même monogramme, l'étude des astres
était une œuvre de piété. A leurs yeux, l'astronomie et la religion étaient inséparables,
et nous ne devons pas nous étonner si des autels occupaient le centre de la plate-forme
consacrée à leurs observations.

Quelques personnes ont encore proposé une autre interprétation : dans un pays où
pendant plus de six mois il ne tombe ni pluie ni rosée, et où les chaleurs de l'été ne per-
mettent pas de dormir à l'intérieur des maisons, on a l'habitude de s'établir sur les ter-
rasses pour passer la nuit ; dès lors la plate-forme de la pyramide et même une notable
partie de la rampe auraient pu, dit-on, offrir aux habitants du Palais un moyen efficace
de soulagement et de bien-être. L'Observatoire a pu être utilisé de cette manière par les
personnes qui y avaient accès; mais il est peu probable que, lorsque les terrasses du Pa-
lais présentaient la même ressource, on ait cru nécessaire d'ériger une telle construction
dans l'unique but de prendre le trais.

DÉTAILS DE CONSTRUCTION.

L'escalier ou rampe montant au sommet de l'Observatoire était, comme on l'a vu, placé
extérieurement et se développait en spirale, à l'imitation de celui de la Tour de Bélus;
pour atteindre la plate-forme, il fallait donc suivre successivement les quatre côtés de
chaque étage. Le chemin parcouru autour du premier étage était de 179 mètres, et la
rampe avait ainsi une pente très-douce d'environ om,o/i par mètre. Aux étages supérieurs,
le développement du parcours étant moins considérable et la hauteur restant la même, la
rapidité de la pente augmentait naturellement ; cependant elle ne devenait très-abrupte
sur aucun point, puisque, dans la montée du septième étage, l'inclinaison ne devait pas
dépasser om,07 par mètre. J'ai recherché si, dans toute l'étendue de cette rampe, il exis-
tait, comme à Babylone, une station et des points de repos pour les visiteurs; l'état de la
ruine ne m'a permis d'en retrouver aucune trace. On peut supposer néanmoins que cette
longue montée n'était pas complètement dépourvue de moyens de repos pour ceux qui la
parcouraient : l'étendue en est de près d'un kilomètre et ne pouvait pas être franchie sans
fatigue.

Quant à la surlace de la terrasse formant le sommet de la Tour, on peut aisément la
déterminer sur le plan où elle est tracée1; elle avait un peu plus de 12 mètres de coté,

1 Voir planche 3y.

l3.

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