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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0182
170 LIVRE 1, PARTIE I, SECTION III, CHAPITRE IV.
plus approfondie; nous lavons poursuivie jusqu'au bout, et nous sommes arrivés à établir
que les éminences secondaires réparties sur l'enceinte recouvraient, non des débris de tours,
mais de véritables portes. Plusieurs, parmi ces portes, étaient conservées au delà de toute
espérance et chacune d'elles semblerait exiger une description spéciale. Mais, en réalité,
les entrées se divisent en deux catégories : les unes sont monumentales, ornées de taureaux
ailés à tête humaine, de bas-reliefs et de briques émaillées; les autres, beaucoup plus sim-
ples, ont pour unique ornement un cintre en briques ordinaires; et, comme les entrées
de chaque catégorie ont une similitude parfaite, il suffira d'examiner en détail une seule
des parles ornées et une seule des portes simples.
S 1.
PORTES ORNÉES,
Les portes ornées sont au nombre cle trois : l'une, n° i, sur le côté oriental de l'enceinte;
l'autre, n° 3, sur le côté Sud; et la troisième, n° 6, sur le côté occidental1.
Nous nous attacherons de préférence à la porte n° 3 comme triant la mieux conservée.
PORTE N° 3.
J'ai été conduit à la découverte de ce petit monument, d'un caractère tout spécial, par
une tranchée ouverte au sommet du monticule, sur le côté faisant face à l'intérieur de
la Ville. Pendant plusieurs jours, la fouille offrit aux regards des lignes de briques crues
en tout semblables au corps des constructions déjà connues. Je commençais à craindre que
mes tentatives ne fussent pas plus heureuses que celles de mes devanciers, lorsque les
travailleurs atteignirent un quadruple rang de briques émaillées et placées dans une dispo-
sition que je n'avais pas encore eu l'occasion d'observer. Le hasard nous avait fait arriver
précisément sur un cintre dont le sommet était recouvert d'un mètre à peine de terre.
Nous en dégageâmes la façade, et, en continuant le déblayement, je vis les briques, posées
à côté l'une de l'autre, descendre à droite et à gauche, suivant une courbe mathéma-
tique. Ces premiers indices ne pouvaient que m'encourager à pousser la fouille avec ac-
tivité. En dessous du cintre de briques émaillées, nous fûmes quelque temps dans 1 in-
décision : je ne songeais pas encore à 1 existence d'une porte; le mur d'enceinte ni ses
contre-forts n'avaient pas été découverts, et j'explorais ce point dans l'idée préconçue du
dégagement d'une tour. Sous l'empire de cette préoccupation, la présence d'un cintre cm aillé
devenait assez difficile à comprendre; aussi, dès que nous fûmes parvenus à la base de
1 Voir planche i, Plan d'ensemble de la Ville et dn Palais.
plus approfondie; nous lavons poursuivie jusqu'au bout, et nous sommes arrivés à établir
que les éminences secondaires réparties sur l'enceinte recouvraient, non des débris de tours,
mais de véritables portes. Plusieurs, parmi ces portes, étaient conservées au delà de toute
espérance et chacune d'elles semblerait exiger une description spéciale. Mais, en réalité,
les entrées se divisent en deux catégories : les unes sont monumentales, ornées de taureaux
ailés à tête humaine, de bas-reliefs et de briques émaillées; les autres, beaucoup plus sim-
ples, ont pour unique ornement un cintre en briques ordinaires; et, comme les entrées
de chaque catégorie ont une similitude parfaite, il suffira d'examiner en détail une seule
des parles ornées et une seule des portes simples.
S 1.
PORTES ORNÉES,
Les portes ornées sont au nombre cle trois : l'une, n° i, sur le côté oriental de l'enceinte;
l'autre, n° 3, sur le côté Sud; et la troisième, n° 6, sur le côté occidental1.
Nous nous attacherons de préférence à la porte n° 3 comme triant la mieux conservée.
PORTE N° 3.
J'ai été conduit à la découverte de ce petit monument, d'un caractère tout spécial, par
une tranchée ouverte au sommet du monticule, sur le côté faisant face à l'intérieur de
la Ville. Pendant plusieurs jours, la fouille offrit aux regards des lignes de briques crues
en tout semblables au corps des constructions déjà connues. Je commençais à craindre que
mes tentatives ne fussent pas plus heureuses que celles de mes devanciers, lorsque les
travailleurs atteignirent un quadruple rang de briques émaillées et placées dans une dispo-
sition que je n'avais pas encore eu l'occasion d'observer. Le hasard nous avait fait arriver
précisément sur un cintre dont le sommet était recouvert d'un mètre à peine de terre.
Nous en dégageâmes la façade, et, en continuant le déblayement, je vis les briques, posées
à côté l'une de l'autre, descendre à droite et à gauche, suivant une courbe mathéma-
tique. Ces premiers indices ne pouvaient que m'encourager à pousser la fouille avec ac-
tivité. En dessous du cintre de briques émaillées, nous fûmes quelque temps dans 1 in-
décision : je ne songeais pas encore à 1 existence d'une porte; le mur d'enceinte ni ses
contre-forts n'avaient pas été découverts, et j'explorais ce point dans l'idée préconçue du
dégagement d'une tour. Sous l'empire de cette préoccupation, la présence d'un cintre cm aillé
devenait assez difficile à comprendre; aussi, dès que nous fûmes parvenus à la base de
1 Voir planche i, Plan d'ensemble de la Ville et dn Palais.