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Place, Victor
Ninive et l'Assyrie (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0215
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RÉSUMÉ. 203

feuille d'argent qui en recouvrait la tète. Rien dans celte disposition ne ressemble au
plaqué d'argent usité chez les modernes et obtenu par le laminage ou par des procédés
chimiques, à l'aide desquels un métal vient faire corps avec l'autre. Dans le cas présent,
la feuille d'argent avait été simplement appliquée sur le cuivre avec une pince ou tout
autre moyen mécanique; elle n'était point adhérente au cuivre, et n'y restait fixée que par
une sorte d'emboutissage autour de la tête du clou1. Le fait de petits objets enfouis sous
des pierres de seuils, sous des taureaux ailés ou même sous des murs, s'est présenté plus
d'une fois dans le cours de nos explorations.

RÉSUMÉ.

A la suite des développements qui précèdent, tant sur la grande enceinte que sur les
vestiges de constructions découverts dans le plateau intérieur, il ne restera plus, je crois,
aucun doute sur l'existence d'une ville attenante au Palais. Une muraille haute de vingt-trois
mètres, épaisse de vingt-quatre, et flanquée de cent soixante-sept tours, ne pouvait pas
avoir pour destination d'enceindre un heu de plaisance. En admettant même que le fon-
dateur de Khorsabad eût voulu mettre sa résidence à l'abri d'un coup de main, la force
du monticule principal aurait atteint son but, et il n'aurait pas eu besoin d'élever de pa-
reilles fortifications autour d'un jardm ou d'un parc; il se serait gardé, par-dessus tout, de
percer les murs de portes aussi nombreuses, encore moins d'établir entre ces entrées des
distinctions aussi marquées. Si chaque côté de l'enceinte possède deux issues, c'est qu'elles
étaient nécessaires à une nombreuse agglomération d'hommes , et non point à quelques
gardiens de parc ou à quelques jardiniers. Si, en outre, ces issues sont, les unes simples,
les autres monumentales, on doit y voir l'intention, ingénieusement réalisée, de faciliter
les mouvements quotidiens des habitants de toutes classes. L'étendue de ces portes dé-
montre encore que les architectes avaient songé à procurer aux citoyens des lieux suffisants
de réunion distribués dans les différents quartiers de la cité. Enfin les routes, venant du
dehors, et les rues, pénétrant dans l'intérieur, achèvent de démontrer que, dans ce vaste
emplacement de trois cents hectares, on s'était préoccupé d'une population considérable,
dont les besoins avaient été prévus et satisfaits. Les dernières hésitations disparaissent de-
vant le sol primitif, retrouvé à plusieurs mètres au-dessous du terrain actuel, et, avec ce
sol primitif, les pavages de rues, de cours et de chambres; les portes avec leurs mon-
tants et leurs seuils; les murs tapissés de stuc, de pierres de taille et même de plaques
d'albâtre; les débris de poteries; les fragments de briques; les ustensiles de toute nature,
et, en un mot, ce qui caractérise les vestiges du séjour des hommes vivant ensemble et
en grand nombre.

1 Voir planche 74.
 
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