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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0313
DÉTAILS DE CONSTRUCTION. 301
été employées dans un village assis sur une hauteur, leur présence donne lieu soudain
à des espérances mal fondées. Le péril, déjà trop réel, est accru par la mauvaise foi des
gens du pavs. Ces individus, alléchés par l'appât du bakchis, apportent des bricpies qu'ils
ont arrachées à des bâtisses récentes, et font de la localité d'où elles proviennent une
description pompeuse, qui semble promettre de riches moissons archéologiques. On y
court en toute hâte, mais pour ne rien recueillir; heureux quand on en est quitte pour
une excursion inutile et quand, par surcroît, on ne risque pas des travaux dispendieux!
Pendant la première année de mon séjour, la vue de briques réellement assyriennes, qui
m'avaient été apportées ou que j'avais découvertes sur des monticules, m'a fait, plus d'une
fois, succomber à la tentation. Mais l'expérience n'a pas tardé à m'apprendre que, indépen-
damment de la qualité intrinsèque des briques elles-mêmes, le système de pose constitue
un élément d'information non moins concluant. Nous venons de voir combien ce système est
caractéristique; aussi, chaque fois que des briques, ayant cependant les dimensions, la
finesse et la dureté des briques assyriennes, n'étaient pas assemblées conformément au pro-
cédé assyrien, j'étais certain sur-le-champ d'avoir devant moi des constructions d'une époque
relativement moderne. Rien donc de plus important à observer que ce mode de pose, même
pour éviter toute confusion entre les monuments ninivites et les monuments babyloniens;
car, malgré tant de similitude entre l'architecture babylonienne et l'architecture mmvite,
l'emploi des briques cuites est cependant des plus différents de part et d'autre. Tandis qu'à
Babylone les briques cuites ont servi à élever d'immenses constructions, telles que le Kars
et le Birs-Nemrod, cette sorte de matériaux n'est consacrée à Ninive qu'aux pavages et ne
forme jamais le plein de la maçonnerie. Il m'a fallu du temps et plus d'un échec pour
réunir ces diverses informations; je les livre volontiers aux explorateurs à venir, dans l'espé-
rance de leur épargner bien des déboires.
C
DALLAGE EN CALCAIRE.
Cette catégorie d'aires est la plus rare de toutes; nous en comptons quatre exemples
dans le Sérail, aux trois chambres 16, 17 et 18, et au passage n° 101; plus six dans le
Harem, aux cours XXVI, XXVIII et XXIX, et aux trois vestibules 167, 172 et 1802. Les
autres spécimens de dallage se retrouvent à toutes les aires, cours ou chambres des portes
de la A ille \ Nous ajouterons à cette énumération le trottoir qui traverse la cour XXVII
du Harem sur ses deux diagonales \
Partout où le dallage en calcaire existe, les dalles sont de la même nature et posées de
la même manière. Le calcaire en est compacte, d'une excessive dureté, semblable de tous
1 Voir planche 4- 3 Voir planches i 2 et 18.
2 Voir planche (i. ' Voir planche 6.
été employées dans un village assis sur une hauteur, leur présence donne lieu soudain
à des espérances mal fondées. Le péril, déjà trop réel, est accru par la mauvaise foi des
gens du pavs. Ces individus, alléchés par l'appât du bakchis, apportent des bricpies qu'ils
ont arrachées à des bâtisses récentes, et font de la localité d'où elles proviennent une
description pompeuse, qui semble promettre de riches moissons archéologiques. On y
court en toute hâte, mais pour ne rien recueillir; heureux quand on en est quitte pour
une excursion inutile et quand, par surcroît, on ne risque pas des travaux dispendieux!
Pendant la première année de mon séjour, la vue de briques réellement assyriennes, qui
m'avaient été apportées ou que j'avais découvertes sur des monticules, m'a fait, plus d'une
fois, succomber à la tentation. Mais l'expérience n'a pas tardé à m'apprendre que, indépen-
damment de la qualité intrinsèque des briques elles-mêmes, le système de pose constitue
un élément d'information non moins concluant. Nous venons de voir combien ce système est
caractéristique; aussi, chaque fois que des briques, ayant cependant les dimensions, la
finesse et la dureté des briques assyriennes, n'étaient pas assemblées conformément au pro-
cédé assyrien, j'étais certain sur-le-champ d'avoir devant moi des constructions d'une époque
relativement moderne. Rien donc de plus important à observer que ce mode de pose, même
pour éviter toute confusion entre les monuments ninivites et les monuments babyloniens;
car, malgré tant de similitude entre l'architecture babylonienne et l'architecture mmvite,
l'emploi des briques cuites est cependant des plus différents de part et d'autre. Tandis qu'à
Babylone les briques cuites ont servi à élever d'immenses constructions, telles que le Kars
et le Birs-Nemrod, cette sorte de matériaux n'est consacrée à Ninive qu'aux pavages et ne
forme jamais le plein de la maçonnerie. Il m'a fallu du temps et plus d'un échec pour
réunir ces diverses informations; je les livre volontiers aux explorateurs à venir, dans l'espé-
rance de leur épargner bien des déboires.
C
DALLAGE EN CALCAIRE.
Cette catégorie d'aires est la plus rare de toutes; nous en comptons quatre exemples
dans le Sérail, aux trois chambres 16, 17 et 18, et au passage n° 101; plus six dans le
Harem, aux cours XXVI, XXVIII et XXIX, et aux trois vestibules 167, 172 et 1802. Les
autres spécimens de dallage se retrouvent à toutes les aires, cours ou chambres des portes
de la A ille \ Nous ajouterons à cette énumération le trottoir qui traverse la cour XXVII
du Harem sur ses deux diagonales \
Partout où le dallage en calcaire existe, les dalles sont de la même nature et posées de
la même manière. Le calcaire en est compacte, d'une excessive dureté, semblable de tous
1 Voir planche 4- 3 Voir planches i 2 et 18.
2 Voir planche (i. ' Voir planche 6.