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L'ART ÉGYPTIEN.

La plupart dos musées de l'Europe contiennent un grand nombre de curieux spé-
cimens de la verrerie égyptienne ; on y peut voir des vases de verre coloré, remarqua-

Soufflage du ferre (Hypogées de Béni-Haçeti).

bles de dessin, et dont les couleurs par leur irradiation traversent nettement le verre
dont l'épaisseur est quelquefois d'un centimètre; les plus beaux spécimens en ce genre
ont été fabriqués sous la XVIIIe dynastie, et sortent de la ville deThèbes, dont les verriers
passent pour avoir été même plus experts dans leur art que ceux des temps modernes.

Nous avons déjà dit que les artistes égyptiens imitaient, avec une étonnante habi-
leté» toutes les pierres précieuses : on peut s'en assurer également dans ces collections;
mais les pierres précieuses, qu'ils imitaient le pins parfaitement, c'étaient l'améthyste
et l'émeraude ; et leurs manufactures étaient établies de façon à produire des pièces
du plus grand module. On peut du moins le conclure de ce fait, rapporté par Pline,
que dans le temple de Jupiter-Ammon, il se trouvait un obélisque de fausse émeraude
d'une seule pièce de soixante pieds de hauteur. Il en résulterait encore par analogie,
que la tradition historique, qui affirme que les corps de Cyrus et d'Alexandre étaient
renfermés dans des cercueils de verre, dus aux verriers égyptiens, si; trouverait entière-
ment démontrée.

Les artistes égyficns connaissaient aussi l'emploi du diamant pour couper le verre ;
en outre, ils savaient le graver: il existe au Jiristisb Muséum une pièce, habilement
colorée en même temps qu'habilement gravée, portant le cartouche de Thoulinès III,
Le verre paraît avoir aussi été utilisé pour la conservai ion des hiéroglyphes : on a
trouvé des fragments de granit entièrement recouverts d'une couche de verre coloré
au travers duquel les hiéroglyphes se lisaient distinctement.
 
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