Revue archéologique (N.S.18.1868)

NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES
ET CORRESPONDANCE

Le nom de plusieurs de nos collaborateurs figure sur les listes de déco-
rations du io août :
Au grade de commandeur : M. le vicomte de Rouge.
Au grade de chevalier : MM. Th. Devéria et Frœhner.
- M. le ministre de l'instruction publique [vient de confier à notre
collaborateur, M. Gaidoz, la mission d'examiner l'état des langues, des
littératures et des études celtiques en Grande-Bretagne et en Irlande.
- Une nouvelle découverte de tombes gauloises et gallo-romaines
nous est signalée dans le département de la Marne, arrondissement de
Sainte-Menehould, près Saint-Jean-sur-Tourhe, au lieu dit ÆMmeL Un
archéologue du pays, M. Jean-Baptiste Counhaye, a mis à découvert, nous
écrit-on, un squelette de haute taille enseveli avec ses armes et son char
de bataille. Deux fers de lances, deux couteaux ou poignards, une fibule
de bronze et le ferrement complet du char ont été recueillis dans la fosse,
qui ne contenait qu'un seul vase en terre. Cette sépulture paraît gauloise
et rappelle beaucoup celles de Saint-Ëtienne-au-Temple. Toutefois, pour
être fixé sur l'époque à laquelle elle appartient, de nouveaux renseigne-
ments seraient nécessaires.
-Fouines dHéncourc-ea-Cuarc. — Une fouille importante vient d'avoii
lieu récemment à Héricourt en-Caux, près Yvetot. Elle a amené la décou
verte de deux édifices romains intéressants par eux-mêmes, mais aux-
quels leur position ajoute encore une plus grande valeur. Nous donnons
ici un court exposé de l'exploration.
Tout le monde, dans le pays, connaît, au moins de réputation, la /b%-
farne de Samf-TfeHo?r, qui, depuis des siècles, attire à Héricourt de nom-
breux pèlerins. Cette fontaine, qui porte le nom du premier évêque de
Rouen et du véritable apôtre de nos contrées, est considérée, avec beau-
coup de vraisemblance, comme le baptistère où notre plus ancien pontife
a régénéré les premiers chrétiens.
Dans la prairie située en face de cette fontaine, on remarquait des
murs arasés, restes de constructions disparues dont la date ne pouvait
être donnée.
M. l'abbé Cochet, qui, dans ses différents ouvrages sur la Seine-Inférieure,
avait signalé l'existence de ces murs ensevelis, a cru devoir en rechercher
l'âge et la nationalité. Heureusement secondé par M. Armand, agent-voyer
du canton d'Ourville, il a commencé, au mois de mai, une fouille archéo-
logique qui a donné les meilleurs résultats. Tout le monde a favorisé
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XVIII.