DOI Heft:
Octobre
DOI Artikel:Bibliographie
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.25490#0304
BIBLIOGRAPHIE
Trésor de la cathédrale de Reims, photographie par MM. Aug. MAi.GGET
et A. DAUPHiNoi: texte par M. t'abhè CERF. Paris, veuve Berger-Levrauit, 1807.
Gr.in-4", 87pianclies.
Il y a un quart de siècle, M. Prosper Tardé a publié un livre sur les
Trésors des ëpAses de Reims. H commence naturelietnent par le trésor de
la cathédrale, qui était encore d'une richesse exceptionnelle lorsque les
décrets révolutionnaires ordonnèrent de fondre tout ce qui s'y trouvait en
or et en argent à l'exception des soleils, ciboires, calices et autres vases
sacrés. Je dis ey^core parce que, à différentes époques, le trésor de Notre-
Dame de Reims avait dû payer une large et regrettable dîme aux dé-
sastres qui désolèrent la vieille cité et la France. Ainsi, dès la lin du
ix^ siècle, llincmar était forcé d'en abandonner une partie aux Normands;
pendant le xvD siècle, il fallut encore, à plusieurs reprises, recourir au
trésor pour satisfaire aux demandes d'argent qui étaient faites, et les plus
tristes sacrifices durent être renouvelés sous Louis XIV, en 1689, et sous
LouisXV, en l759.
On a l'inventaire dressé en 1669, on a aussi celui de 1790 et de 1792 : il
est facile devoir tout ce qui a disparu dans cette période : il y a même
des objets mentionnés dans le dernier comme n'ayant pas été fondus ou
vendus qui unt disparu; on les retrouverait peut-être/lans quelque musée
étranger.
MM. Marguet et Dauphinot ont entrepris de sauver de toute chance
d'oubli ce qui reste encore du trésor de Reims, et les quatre-vingt-cinq
photographies qui forment leur spiendide album en donnent une repro-
duction tidèle qui vaut mieux que toutes les gravures exécutées jusqu'à
ce jour. Je me sers exprès du mot parce que M. l'abbé Cerf a accom-
pagné ces planches d'un texte si concis, que véritablement ce texte n'est
qu'un accessoire des planches, il est certain qu'en présence de ces
épreuves si nettes, une description devenait inutile : mais quelques notes
historiques-archéologiques auraient ajouté encore à l'intérêt de cette
utile publication; en voulant être trop laconique, M. l'abbé Cerf n'a fait
que donner aux courtes lignes consacrées par lui à chaque objet une
nuance vague dans laquelle on peut entrevoir un peu de négligence.
MM. Marguet et Dauphinot doivent former un recueil de tout ce qui
reste à Reims de monuments et d'objets d'art de l'époque antique, du
moyen âge et de la renaissance; ils reproduiront tout ce qui leur sera
fourni par les monuments, les collections publiques et particulières :
bientôt paraîtront les tapisser ies données à la cathédrale et à l'abbaye de
Saint-Remi par les archevêques de la maison de Lorraine; nous en avons
vu des planches qui sont magnifiques et supérieures pour l'étude à la
gravure la plus fine. — Ensuite viendront les objets antiques, statuettes,
bas-r eliefs, etc., et on sera étonné de voir les objels qui sont encore con-
servés çà et là à Reims et dont l'existence n'est pas connue. A. DE B.
Trésor de la cathédrale de Reims, photographie par MM. Aug. MAi.GGET
et A. DAUPHiNoi: texte par M. t'abhè CERF. Paris, veuve Berger-Levrauit, 1807.
Gr.in-4", 87pianclies.
Il y a un quart de siècle, M. Prosper Tardé a publié un livre sur les
Trésors des ëpAses de Reims. H commence naturelietnent par le trésor de
la cathédrale, qui était encore d'une richesse exceptionnelle lorsque les
décrets révolutionnaires ordonnèrent de fondre tout ce qui s'y trouvait en
or et en argent à l'exception des soleils, ciboires, calices et autres vases
sacrés. Je dis ey^core parce que, à différentes époques, le trésor de Notre-
Dame de Reims avait dû payer une large et regrettable dîme aux dé-
sastres qui désolèrent la vieille cité et la France. Ainsi, dès la lin du
ix^ siècle, llincmar était forcé d'en abandonner une partie aux Normands;
pendant le xvD siècle, il fallut encore, à plusieurs reprises, recourir au
trésor pour satisfaire aux demandes d'argent qui étaient faites, et les plus
tristes sacrifices durent être renouvelés sous Louis XIV, en 1689, et sous
LouisXV, en l759.
On a l'inventaire dressé en 1669, on a aussi celui de 1790 et de 1792 : il
est facile devoir tout ce qui a disparu dans cette période : il y a même
des objets mentionnés dans le dernier comme n'ayant pas été fondus ou
vendus qui unt disparu; on les retrouverait peut-être/lans quelque musée
étranger.
MM. Marguet et Dauphinot ont entrepris de sauver de toute chance
d'oubli ce qui reste encore du trésor de Reims, et les quatre-vingt-cinq
photographies qui forment leur spiendide album en donnent une repro-
duction tidèle qui vaut mieux que toutes les gravures exécutées jusqu'à
ce jour. Je me sers exprès du mot parce que M. l'abbé Cerf a accom-
pagné ces planches d'un texte si concis, que véritablement ce texte n'est
qu'un accessoire des planches, il est certain qu'en présence de ces
épreuves si nettes, une description devenait inutile : mais quelques notes
historiques-archéologiques auraient ajouté encore à l'intérêt de cette
utile publication; en voulant être trop laconique, M. l'abbé Cerf n'a fait
que donner aux courtes lignes consacrées par lui à chaque objet une
nuance vague dans laquelle on peut entrevoir un peu de négligence.
MM. Marguet et Dauphinot doivent former un recueil de tout ce qui
reste à Reims de monuments et d'objets d'art de l'époque antique, du
moyen âge et de la renaissance; ils reproduiront tout ce qui leur sera
fourni par les monuments, les collections publiques et particulières :
bientôt paraîtront les tapisser ies données à la cathédrale et à l'abbaye de
Saint-Remi par les archevêques de la maison de Lorraine; nous en avons
vu des planches qui sont magnifiques et supérieures pour l'étude à la
gravure la plus fine. — Ensuite viendront les objets antiques, statuettes,
bas-r eliefs, etc., et on sera étonné de voir les objels qui sont encore con-
servés çà et là à Reims et dont l'existence n'est pas connue. A. DE B.