DOI issue:
Juillet
DOI article:Heuzey, Léon Alexandre: La ville d'Éané en Macédoine et son sanctuaire de Pluton
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.25490#0026
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LA VILLE DEANE
EN MACÉDOINE
ET SON SANCTUAIRE DE PUUTON
Étienne de Byzance est, je crois, le seul auteur ancien qui men-
tionne une ville d'Ëm/ë (AïKvij), parmi les cités macédoniennes. Il
lui donne pour fondateur éponyme un certain Ëtmos, qu'il fait naître
d'un roi des Tyrrhéniens, nommé Êh/mos, qui se serait établi en
Macédoine. Cette filiation toute géographique rattache évidemment
la ville d'Ëané aux Ë<üwce^ou ÆD/?H?'otes, peuple demi-barbare, tri-
butaire des Macédoniens, qui habitait un canton montagneux dans
l'intérieur du pays. On entrevoit, en outre, l'existence d'une curieuse
tradition, qui rattachait les populations de l'ancienne Ëlymiotide, et
particulièrement les fondateurs d'Ëané, à la grande race pélasgique
des Tyrrhéniens (1). Mais tout détail manque sur les faits qui avaient
pu motiver cette tradition, que rien ne continue et n'explique dans
i'histoire primitive des contrées environnantes.
L'inconsistance de ces renseignements, perdus dans un catalogue
alphabétique, a fait que les auteurs de cartes et de travaux de la
Grèce ancienne ont presque tous négligé de relever môme le nom de
la ville d'Ëané. Il n'a pas échappé pourtant à M. Desdevises-du-
Dézert, qui a composé, d'après les voyageurs, l'étude la plus com-
plète que nous possédions encore sur l'ensemble de la géographie et
de l'ethnographie de la Macédoine (2). On retrouve Ëané sur sa
(1) Étienne de Byzance, aux mots Aiav?) et 'E)ap.eta.
(2) Desdevizes-du-Dézert, Gecyrap/Ue c/e /a jVaeëc/o;Xe, p. 305.
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LA VILLE DEANE
EN MACÉDOINE
ET SON SANCTUAIRE DE PUUTON
Étienne de Byzance est, je crois, le seul auteur ancien qui men-
tionne une ville d'Ëm/ë (AïKvij), parmi les cités macédoniennes. Il
lui donne pour fondateur éponyme un certain Ëtmos, qu'il fait naître
d'un roi des Tyrrhéniens, nommé Êh/mos, qui se serait établi en
Macédoine. Cette filiation toute géographique rattache évidemment
la ville d'Ëané aux Ë<üwce^ou ÆD/?H?'otes, peuple demi-barbare, tri-
butaire des Macédoniens, qui habitait un canton montagneux dans
l'intérieur du pays. On entrevoit, en outre, l'existence d'une curieuse
tradition, qui rattachait les populations de l'ancienne Ëlymiotide, et
particulièrement les fondateurs d'Ëané, à la grande race pélasgique
des Tyrrhéniens (1). Mais tout détail manque sur les faits qui avaient
pu motiver cette tradition, que rien ne continue et n'explique dans
i'histoire primitive des contrées environnantes.
L'inconsistance de ces renseignements, perdus dans un catalogue
alphabétique, a fait que les auteurs de cartes et de travaux de la
Grèce ancienne ont presque tous négligé de relever môme le nom de
la ville d'Ëané. Il n'a pas échappé pourtant à M. Desdevises-du-
Dézert, qui a composé, d'après les voyageurs, l'étude la plus com-
plète que nous possédions encore sur l'ensemble de la géographie et
de l'ethnographie de la Macédoine (2). On retrouve Ëané sur sa
(1) Étienne de Byzance, aux mots Aiav?) et 'E)ap.eta.
(2) Desdevizes-du-Dézert, Gecyrap/Ue c/e /a jVaeëc/o;Xe, p. 305.