REVUE ARCHEOLOGIQUE.
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auquel la légende avait attaché jusqu'à nos jours le mythe de
ta grande indépendance armoricaine. « Le jour où cette pierre tom-
bera, disait-elle, !a Bretagne ne sera pius libre. A Ce fut vers l'épo-
que delà Révolution, avec les franchises de la duchesse, que s'écroula
ta pierre druidique. Que concture de tout ce qui précède?...
Que ce ne fut pas pour tirer du sang à son sembtabtc que te
Celte cntaitla ta pierre, la polit, t'emmancha, mais bien pour de-
mander au sol les richesses qu'il tient en réservepourceuxqui vien-
nent tes y chercher à la sueur de leurs bras et de leur front (i).
Un jour sur ia cottine parut te casque du centurion romain, un
jour derrière te fleuve se montra, brandissant sa framée au-dessus de
son bouclier btanc, le fauve conquérant du Nord. Ils demandaient,
eux qui n'avaient pas sué sous le soleil, tes reins courbés sur la
terre, leur part de moisson. Le Celte défendit sa terre, semblable
(1) Cette hypothèse a te grand tort, de détruire compiétement la théorie des ha-
ches votives, qui expliquait à sa manière ia grandeur et ia petitesse des différents
objets qui font le sujet de ceUe étude. Mais qu'importe ! Où donc est le mal d'en-
lever à nos aïeux l'invention saugrenue de ce cuite de l'offrande inutile d'objets ap-
Celtes pour la belle Koridwen à la dévotion des âmes béates pour les au els pri-
vilégiés?
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auquel la légende avait attaché jusqu'à nos jours le mythe de
ta grande indépendance armoricaine. « Le jour où cette pierre tom-
bera, disait-elle, !a Bretagne ne sera pius libre. A Ce fut vers l'épo-
que delà Révolution, avec les franchises de la duchesse, que s'écroula
ta pierre druidique. Que concture de tout ce qui précède?...
Que ce ne fut pas pour tirer du sang à son sembtabtc que te
Celte cntaitla ta pierre, la polit, t'emmancha, mais bien pour de-
mander au sol les richesses qu'il tient en réservepourceuxqui vien-
nent tes y chercher à la sueur de leurs bras et de leur front (i).
Un jour sur ia cottine parut te casque du centurion romain, un
jour derrière te fleuve se montra, brandissant sa framée au-dessus de
son bouclier btanc, le fauve conquérant du Nord. Ils demandaient,
eux qui n'avaient pas sué sous le soleil, tes reins courbés sur la
terre, leur part de moisson. Le Celte défendit sa terre, semblable
(1) Cette hypothèse a te grand tort, de détruire compiétement la théorie des ha-
ches votives, qui expliquait à sa manière ia grandeur et ia petitesse des différents
objets qui font le sujet de ceUe étude. Mais qu'importe ! Où donc est le mal d'en-
lever à nos aïeux l'invention saugrenue de ce cuite de l'offrande inutile d'objets ap-
Celtes pour la belle Koridwen à la dévotion des âmes béates pour les au els pri-
vilégiés?