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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
pro ^CCMntmnfM S?/0 FFmÎM^ !TfémKM.V MCC1Y?0$ ^6-
rNui Frujltmi, CMfa?iG6MsLMC?'o iVœrm FtcaccsYH, guccr^oYc
dfuf df Güfgomo (?)....
Sauf le dernier mot qui est douteux, cette inscription n'offre pas
de difficuités. Elle est du commencement de i'an 195, avant la guerre
contre les Arabes pendant iaquelie Sévère fut proclamé imperator
pour ta cinquième fois et prit le titre d'Arabicus.EHe rappelle un
usage qui a déjà été noté et expliqué par un savant voyageur: a Dans
certaines provinces de l'empire romain, en Bithynie notamment ,
ainsi qu'on ie voit par une iettre de Pline le Jeune à l'empereur
Ti'ajan (1), et dans les trois provinces d'Afrique, ainsi que me l'ont
appris un grand nombre d'inscriptions, les citoyens élevés aux ma-
gistratures municipales payaient cet honneur en versant dans la
caisse de la ville une certaine somme appelée (2), /mwo-
SM??M?M(3) ou.sw?M?m Quand on se contentait de
s'acquitter de cette obligation, tout était dit, et il n'en était plus
question; mais souvent il arrivait que, lors des élections, un candi-
dat, pour l'emporter sur ses compétiteurs, promettait, outre la
somme honoraire, un monument, une représentation théâtrale, un
repas public, ou même une distribution d'argent; et alors, s'il était
élu, on lui permettait de faire graver, sur le monument qu'il avait
promis de faire élever à ses frais, une inscription destinée à per-
pétuer le souvenir de sa libéralité (4). H Ce fut conformément à cet
usage que Fl. Titianus, devenu décurion, éleva une statue à l'em-
pereur Septime Sévère.
La quatrième inscription que j'ai vue sur l'emplacement de Gortyne
a déjà été éditée. Elle accompagnait une statue qui fut élevée en
382 avant Jésus-Christ, à Petronius Probes, proconsul et trois fois
préfet du prétoire, par Dosithée, consulaire de la Crète (5).
(La gaffe procAamemeaf.)
L. THENON.
(1) EpaeC, X, 11.
(2) Pt. EpieC, X, lltt. « C'est un faut digne d'être remarqué que ce mot qui
signifia d'abord la somme que l'on payait pour remptir une charge, finit par prendre
une acception toute contraire et par devenir synonyme de salarium. n
(3) Tertul., y4po/oyeL, c. 39.
(A) M. Léon Renier, /trcA. cfee ??22gg:'o?M eefeaff/'., III, p. 319. C'est aux bienveil-
lants conseils de M. Léon Renier que je dois d'avoir pu rétablir complètement cette
inscription.
(5) Bœckh, 2593.
REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
pro ^CCMntmnfM S?/0 FFmÎM^ !TfémKM.V MCC1Y?0$ ^6-
rNui Frujltmi, CMfa?iG6MsLMC?'o iVœrm FtcaccsYH, guccr^oYc
dfuf df Güfgomo (?)....
Sauf le dernier mot qui est douteux, cette inscription n'offre pas
de difficuités. Elle est du commencement de i'an 195, avant la guerre
contre les Arabes pendant iaquelie Sévère fut proclamé imperator
pour ta cinquième fois et prit le titre d'Arabicus.EHe rappelle un
usage qui a déjà été noté et expliqué par un savant voyageur: a Dans
certaines provinces de l'empire romain, en Bithynie notamment ,
ainsi qu'on ie voit par une iettre de Pline le Jeune à l'empereur
Ti'ajan (1), et dans les trois provinces d'Afrique, ainsi que me l'ont
appris un grand nombre d'inscriptions, les citoyens élevés aux ma-
gistratures municipales payaient cet honneur en versant dans la
caisse de la ville une certaine somme appelée (2), /mwo-
SM??M?M(3) ou.sw?M?m Quand on se contentait de
s'acquitter de cette obligation, tout était dit, et il n'en était plus
question; mais souvent il arrivait que, lors des élections, un candi-
dat, pour l'emporter sur ses compétiteurs, promettait, outre la
somme honoraire, un monument, une représentation théâtrale, un
repas public, ou même une distribution d'argent; et alors, s'il était
élu, on lui permettait de faire graver, sur le monument qu'il avait
promis de faire élever à ses frais, une inscription destinée à per-
pétuer le souvenir de sa libéralité (4). H Ce fut conformément à cet
usage que Fl. Titianus, devenu décurion, éleva une statue à l'em-
pereur Septime Sévère.
La quatrième inscription que j'ai vue sur l'emplacement de Gortyne
a déjà été éditée. Elle accompagnait une statue qui fut élevée en
382 avant Jésus-Christ, à Petronius Probes, proconsul et trois fois
préfet du prétoire, par Dosithée, consulaire de la Crète (5).
(La gaffe procAamemeaf.)
L. THENON.
(1) EpaeC, X, 11.
(2) Pt. EpieC, X, lltt. « C'est un faut digne d'être remarqué que ce mot qui
signifia d'abord la somme que l'on payait pour remptir une charge, finit par prendre
une acception toute contraire et par devenir synonyme de salarium. n
(3) Tertul., y4po/oyeL, c. 39.
(A) M. Léon Renier, /trcA. cfee ??22gg:'o?M eefeaff/'., III, p. 319. C'est aux bienveil-
lants conseils de M. Léon Renier que je dois d'avoir pu rétablir complètement cette
inscription.
(5) Bœckh, 2593.