DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:Baillet, Auguste Théophile: Dialectes égyptiens: deux contrats ptolémaiques
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Dialectes égyptiens.
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la maison que nous avons fait à toi écrit pour argent SUR elle '/3.
la maison POUR laquelle nous t'avons fait écrit pour argent (T., p. 73).
l'écrit pour argent que nous t'avons fait .SUR elle (T.. p. 76).
Troisième remarque. — Les deux actes ont une manière différente d'exprimer la liaison
AAAAAA
des phrases, tous deux se servent du relatif , mais le memphitique emploie plus ordi-
nairement <=r> et le thébain
5*pT (<=>^") "
y (cf. Première remarque).
1 CîJCvJ OTTI £vO^O^
les biens QUE tu m'as fait écrit de cession sur eux,
les biens SUR LESQUELS tu m'as fait écrit de cession (M., p. 115).
tu as action contre moi POUR QUE je les éloigne de toi (M., p. 118 — cf. sans liaison deux
phrases, p. 120).
IICJM OUM p«\pT ( Q| SOnpOTT IU H pim Kiy.
l'écrit de cession QUE tu m'as tait faire en l'an 21 (M., p. 120).
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les biens DONT nous t'avons fait écrit pour argent (T., p. 73).
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tout écrit QU'ON a fait sur lui et tout écrit qu'on nous a fait sur lui (T., p. 76, c. 1).
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l'écrit pour argent QUE nous t'avons fait sur elle, DONT nous avons fait le droit (T., p. 76, c. 2).
(f\ ^\ AAAAAA AVW\A\
l'écrit ci-dessus QUE nous t'avons fait (T., p. 77).
En résumé, soit dans les habitudes orthographiques des scribes de Memphis et de Thèbes,
soit dans leur phonétique (finales en i et changement de s en çj, soit peut-être dans la
variation du genre de certains mots, soit dans les particularités d'emploi de quelques mots
et de certains idiotismes (lexicologie et syntaxe), il est manifeste qu'il y a, dans la langue
des deux contrats, des différences appréciables et nombreuses. Je n'ai pas la prétention de
croire toutes mes observations absolument inattaquables. On ne fonde pas des règles sur les
particularités de deux textes seulement. Pour dire mon dernier mot sur la question que je
soulève, j'attendrai que M. Revillout ait publié la tin de sa Nouvelle chrestomathie démotique.
Alors étudiant un ensemble respectable de documents je pourrai eii tirer des conclusions non-
moins assurées que celles que M. Natalis de TTailly et G. Raynaud ont établies pour les
dialectes de Lorraine et d'Artois, d'après les chartes de Joinville, de la ville d'Aire ou du
Ponthieu. Mais je pense dès à présent que j'ai rencontré dans ces deux seuls textes une
quantité de faits philologiques et grammaticaux qui ne permettent pas de nier l'existence de
deux dialectes, à Thèbes et à Memphis, dès le temps des Ptolémées.
(Sera continué.)
Orléans, décembre 1880.
Auguste Baillet.
Dialectes égyptiens.
.....A.OTTCvp K£ Jl£K C&CVI AV.T£Ê O&T I1C T> ^AAAAAA ! j
la maison que nous avons fait à toi écrit pour argent SUR elle '/3.
la maison POUR laquelle nous t'avons fait écrit pour argent (T., p. 73).
l'écrit pour argent que nous t'avons fait .SUR elle (T.. p. 76).
Troisième remarque. — Les deux actes ont une manière différente d'exprimer la liaison
AAAAAA
des phrases, tous deux se servent du relatif , mais le memphitique emploie plus ordi-
nairement <=r> et le thébain
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y (cf. Première remarque).
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les biens QUE tu m'as fait écrit de cession sur eux,
les biens SUR LESQUELS tu m'as fait écrit de cession (M., p. 115).
tu as action contre moi POUR QUE je les éloigne de toi (M., p. 118 — cf. sans liaison deux
phrases, p. 120).
IICJM OUM p«\pT ( Q| SOnpOTT IU H pim Kiy.
l'écrit de cession QUE tu m'as tait faire en l'an 21 (M., p. 120).
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les biens DONT nous t'avons fait écrit pour argent (T., p. 73).
c*evi neÊ p;\p07- ! I ) poq ;s.o cSes.i iiefi pcvpOTnvt pq ( i )
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tout écrit QU'ON a fait sur lui et tout écrit qu'on nous a fait sur lui (T., p. 76, c. 1).
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l'écrit pour argent QUE nous t'avons fait sur elle, DONT nous avons fait le droit (T., p. 76, c. 2).
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l'écrit ci-dessus QUE nous t'avons fait (T., p. 77).
En résumé, soit dans les habitudes orthographiques des scribes de Memphis et de Thèbes,
soit dans leur phonétique (finales en i et changement de s en çj, soit peut-être dans la
variation du genre de certains mots, soit dans les particularités d'emploi de quelques mots
et de certains idiotismes (lexicologie et syntaxe), il est manifeste qu'il y a, dans la langue
des deux contrats, des différences appréciables et nombreuses. Je n'ai pas la prétention de
croire toutes mes observations absolument inattaquables. On ne fonde pas des règles sur les
particularités de deux textes seulement. Pour dire mon dernier mot sur la question que je
soulève, j'attendrai que M. Revillout ait publié la tin de sa Nouvelle chrestomathie démotique.
Alors étudiant un ensemble respectable de documents je pourrai eii tirer des conclusions non-
moins assurées que celles que M. Natalis de TTailly et G. Raynaud ont établies pour les
dialectes de Lorraine et d'Artois, d'après les chartes de Joinville, de la ville d'Aire ou du
Ponthieu. Mais je pense dès à présent que j'ai rencontré dans ces deux seuls textes une
quantité de faits philologiques et grammaticaux qui ne permettent pas de nier l'existence de
deux dialectes, à Thèbes et à Memphis, dès le temps des Ptolémées.
(Sera continué.)
Orléans, décembre 1880.
Auguste Baillet.