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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 3.1882

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: La pyramide du roi Ounas, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11330#0244
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224

La pyramide dit eoi Ounas.

XIII. — Atoum crache les excrétions de Sokari vers la maison de sa mère : Serpent
Haou, couche-toi!

XIV. — Le pain de ton père est à toi, c'est donc Akanhi ton pain...........

XV. — La couronne blanche sort, elle a mangé la Grande : la langue de la couronne
blanche a mangé la Grande, et l'on n'a point vu la langue.

XVI. — Corps au ciel, larve de Hor sur la terre! Hor est fort : s'il laboure, Ounas
laboure à Siben de Hor (sur le sol du domaine de Hor). Ounas ignore qui ne connaît pas
Ounas. Garde à toi, dieu qui est dans son buisson; accours vite, dieu qui est dans son trou, les
provisions de Hor sont sur le sol! Oh, donne que le serpent Haou rebrousse chemin!»

Des trois dernières formules, je ne saisis bien que la dix-huitième : «Eteindre la flamme,
qu'on ne trouve pas Yurœus-flamme dans la maison inférieure de Noubut : le serpent Qui
mord, quiconque envahit la maison, mord quiconque aborde en cet endroit!» Toutes les for-
mules font allusion comme on voit à la morsure brûlante ou au venin des serpents. Elles
paraissent être cadencées et destinées à être chantées : ce n'étaient peut-être à l'origine que
des chants de charmeurs de serpent. Elles se retrouveront d'ailleurs, ou d'analogues, sur les
parois des autres pyramides. Le fait mérite d'être remarqué d'autant plus qu'il détruit une
idée reçue jusqu'à ce jour. On a considéré les incantations, si nombreuses dans les papyrus
magiques et sur d'autres monuments, comme étant de basse époque et provenant d'une dégra-
dation du culte. Nos textes prouvent qu'elles appartiennent à l'antiquité la plus reculée et
sont une des parties essentielles de la religion égyptienne. Peut-être doit-on conclure du
nombre de ces formules et de la frayeur qu'elles supposent dans l'esprit des fidèles que le
nombre des reptiles et des insectes venimeux était beaucoup plus considérable dans l'Egypte
primitive qu'il ne l'est dans l'Égypte de nos jours.

(A suivre.)
 
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