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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 6.1885

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Nr. 1-2
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Rochemonteix, Maxence de Chalvet de: Le temple d'Apet où est engendré l'Osiris de Thèbes, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12264#0027
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Le temple d'Apbt.

21

LE TEMPLE D'APET

OÙ EST ENGENDRÉ XVOSIRIS DE THÈBES

PAK

le Marquis de Rochemonteix.

(Suite,)

II.

De la décoration.

Caractères généraux de la Décoration.

Tandis que chez nous, le peintre ou le sculpteur recherchent surtout, dans la Décoration,
l'effet général, tandis qu'ils se préoccupent de l'harmonie des lignes, du sentiment dont ils
animeront les personnages, des attitudes, les décorateurs des temples égyptiens sont guidés
par des mobiles tout différents.

Au premier abord, rien de froid, d'inanimé comme leurs œuvres; elles n'émeuvent pas,
elles ne reflètent pas cet enthousiasme religieux qui a sa source dans le cœur autant que
dans l'intelligence; l'aspect des murailles du sanctuaire le plus brillamment décoré laisse l'im-
pression sévère d'une discussion théologique. Dans les tableaux, ce ne sont pas des corps
vivants qui ont été reproduits : on croit avoir sous les yeux des symboles d'abstractions
plutôt que des personnages réels; les contours extérieurs sont calqués sur un modèle unique
de figures; les principaux organes, les modelés, ont été rappelés, jamais copiés sur la nature.

Le caractère impersonnel de la Décoration est encore plus saillant : d'une extrémité à
l'autre de l'Egypte, les sculptures d'une même époque semblent exécutées par une même
main, sinon par les élèves d'un même atelier. D'autre part, l'autorité qui a fixé les silhouettes
des corps et des objets bannit toute initiative : aucune variation n'apparaît dans la compo-
sition des sujets, dans les détails les moins importants; les éléments de la Décoration sont
des clichés que le temps ne modifiera pas; toute la série des actes accomplis dans un temple
se copie d'âge en âge avec une servilité absolue, sans que depuis les plus anciens monuments
existants jusqu'à ceux d'époque romaine, les règles qui ont tout prescrit, aient subi la moindre
déviation; en sorte que des bas-reliefs datant de Tutmes ou d'Hadrien ne diffèrent que par
le canon des figures et le coup de ciseau. Sur son propre terrain, à l'intérieur des édifices
religieux, l'hiératisme ne s'affirme dans aucune branche de l'art, statuaire, architecture, avec
autant d'énergie que dans les représentations murales. Le mot d'art ne saurait même être
employé; les sculpteurs ne sont pas ici des artistes; ils sont des ouvriers souvent habiles.

Dès la première visite d'un grand temple, l'observateur reste surpris de la pauvreté des
matériaux mis à la disposition des décorateurs. Il aura compté rapidement le nombre des
maquettes lesquelles ne se distinguent le plus souvent que par un échange des têtes d'animaux
consacrés, catalogué les attitudes dont le déplacement mécanique des bras porte le total à
une douzaine pour les rois et les dieux, à la moitié de ce chiffre pour les déesses; quelques
vêtements, des emblèmes ou des ornements à dessin invariable qui se remplacent ou s'aboutent
entre eux, sont disposés avec parcimonie sur la tête et autour du corps des types adoptés.
La composition à proprement parler n'existe pas, et si on fait abstraction des noms des
 
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