LE MOï SETEN (^) *ROI”
PAR
M. ÉMILE CHASSINAT.
I. — LA NOUVELLE LECTURE DU MOT 4=f2*>
D’APRÈS M. K. SETHE.
M. K. Sethe a publié, en 1911 h), un mémoire tendant à réfuter la vieille leeture
souten du mot 4=21,’ admise depuis Champollion, et à lui substituer celle de n-éwt.
Ayant remarqué que les textes religieux de l’Ancien et du Moyen Empire utilisent
parfois parallèJement Jes formes ^ ^ J ( var. \ ^) et 4- 2, J, iï a concJu à J’iden-
tite' phone'tique absoJue de celles-ci ( (l) 2L
U est incontestable, — les preuves exposées mettent Ja cliose en pleine Jumière,
— que Je roi de Ja Haute-Égypte a porté le nom de n{à)sou (ou ànsou, insou). La
transcription in-si-ib-ja du titre d !&, relevée sui' une tabJette cunéiforme découverte
à Bogliazkôi et citée par M. Sethe( 3) 4, confirme les données fournies sur ce point par
les documents indigènes, et dont Ja plus caractéristique, assurément, — qui a
échappé à l’attention de M. Sethe, — est Ja variante ^ 2ï A n(a)sou lietep ti de la
formule funéraire bien connue, inscrite sur Je sarcophage n° 28121 du Musée du
Caire h).
(l) Das Worl für Kônig von Oberàgyplen, daus la
Zeilschrifi für âgypiisclie Sprache, I. XLIX (1911),
|). i5-34.
! : t a’ été le premier, je crois, à signaler ta sy-
nonymie relative de ces deux mols ( É. Chassinat-Pa-
lanque, Une cainpagne de fouiltes dans la nécropole
d’Assioul [ 1911J, p. 2o5).
< 5> Op. cit., p. 1 7.
(4) P. Lacau, Sarcophages anlérieurs au NouoelEm-
pire, t. II (1906), p. i34, el Rec. de trao., I. XXXV,
p. 228. Elle se retronve dansle démoti([ue lietep d(i)
nes-, signalé par M. Sethe (op. cit., p. 18), d’après
M. Griffith (ap. FI. Pktrie, Dendereh, pl. XXV B et
p. 54). II y a, dans les denx cas, un archaïsme qui
nous reporte aux origines mêmes de la civilisation
égyptienne, au temps oit, l’unité du pays n’élantpas
encore réalise'e, l’autorité légalement reconnue s’exer-
çait uniquement sur l’Égvpte méridionale.
RKV. ÉGVPTE ANC. — II, 1-q.
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PAR
M. ÉMILE CHASSINAT.
I. — LA NOUVELLE LECTURE DU MOT 4=f2*>
D’APRÈS M. K. SETHE.
M. K. Sethe a publié, en 1911 h), un mémoire tendant à réfuter la vieille leeture
souten du mot 4=21,’ admise depuis Champollion, et à lui substituer celle de n-éwt.
Ayant remarqué que les textes religieux de l’Ancien et du Moyen Empire utilisent
parfois parallèJement Jes formes ^ ^ J ( var. \ ^) et 4- 2, J, iï a concJu à J’iden-
tite' phone'tique absoJue de celles-ci ( (l) 2L
U est incontestable, — les preuves exposées mettent Ja cliose en pleine Jumière,
— que Je roi de Ja Haute-Égypte a porté le nom de n{à)sou (ou ànsou, insou). La
transcription in-si-ib-ja du titre d !&, relevée sui' une tabJette cunéiforme découverte
à Bogliazkôi et citée par M. Sethe( 3) 4, confirme les données fournies sur ce point par
les documents indigènes, et dont Ja plus caractéristique, assurément, — qui a
échappé à l’attention de M. Sethe, — est Ja variante ^ 2ï A n(a)sou lietep ti de la
formule funéraire bien connue, inscrite sur Je sarcophage n° 28121 du Musée du
Caire h).
(l) Das Worl für Kônig von Oberàgyplen, daus la
Zeilschrifi für âgypiisclie Sprache, I. XLIX (1911),
|). i5-34.
! : t a’ été le premier, je crois, à signaler ta sy-
nonymie relative de ces deux mols ( É. Chassinat-Pa-
lanque, Une cainpagne de fouiltes dans la nécropole
d’Assioul [ 1911J, p. 2o5).
< 5> Op. cit., p. 1 7.
(4) P. Lacau, Sarcophages anlérieurs au NouoelEm-
pire, t. II (1906), p. i34, el Rec. de trao., I. XXXV,
p. 228. Elle se retronve dansle démoti([ue lietep d(i)
nes-, signalé par M. Sethe (op. cit., p. 18), d’après
M. Griffith (ap. FI. Pktrie, Dendereh, pl. XXV B et
p. 54). II y a, dans les denx cas, un archaïsme qui
nous reporte aux origines mêmes de la civilisation
égyptienne, au temps oit, l’unité du pays n’élantpas
encore réalise'e, l’autorité légalement reconnue s’exer-
çait uniquement sur l’Égvpte méridionale.
RKV. ÉGVPTE ANC. — II, 1-q.
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