[8] MÉNÉLAÏS ET L’EMBOUGHURE DE LA BRANCHE CANOPIQUE. 27
Un autre fait en faveur de la localisation à kom Louqin de Ménélaïs est que le nom
de cette ville, déformé en Melcali, sans doute après Meleali, figure sur la carte de
Peutinger, au sud du canai d’Alexandrie, sur la route venant de Memphis et se diri-
geant vers Alexandrie, après Naucratis. La distance de Meicali à Naucratis est portée
eomme étant de 3a miiles et de Melcaii à Aiexandrie il y aurait a/i miiles. Si l’on
compte ie miiie romain pour 1/17/1 mètres, ies distances seraient de /17 kilomètres
et de 35; de kom Louqin à kom Gaïf on mesure à voi d’oiseau hk kilomètres, et
vers Aiexandrie 32 kilomètres. Les différences sont peu sensibles, aiors que dans
i’hypothèse qui était admise que Meicali était Damanhour = (Er) moukato, ies chiffres
étaient fort dissemblables et l’orthographe encore piusincorrecte. Ultinéraire d’Anlonin
vient encore corroborer ce résultat. Son tracé suit ie canal d’Aiexandrie, il passe donc
par Chereu (aà miiles) et Hermupoiis (20 milies), Ghereu ou Chabriu komé, est
actueiiement ei Karioun à 3 kiiom. 5 au nord, iégèrement est, de kom Louqin, ce
qui va d’accord avec les chiffres de ia Devise, 8 iieues pour Camloquin, à cause du
petit crochet au sud, et 7 iieues pour Damanhour.
Aussi bien dans i’antiquité qu’au moyen âge, l’ancienne Ménéiaïs était donc un
point d’arrêt des voyageurs qui d’Aiexandrie, de Canope ou de l’embouchure du Nii,
se dirigeaient vers ie Deita ou la Haute-Égypte. Je crois encore, comme en 189/1,
que dans la iiste triiingue des évêchés, au chapitre iv qui est un erratum, un supplé-
ment aux chapitres précédentsh) dans lequel les corrections sont faites dans l’ordre
où les noms se présentent dans la liste, k4>ec tto‘* qui vient en tête, ne peut mieux
s’appliquer qu’à kom Louqin, étant donnée la signification du grec sfiscnws station,
arrêt au cours d’un voyage.
La situation de Ménélaïs ou tell Louqin trouve une confirmation dans un papyrus
grec conservé à Fiorence 1 (2) 3, datant. de la première moitié du troisième siècle avant
notre ère. Ce document consiste en notes d’un voyageur se rendant de Péiuse à Ca-
r
nope à travers ia Basse-Egypte, qui inscrivait ies sommes qu’il payait en cours de
route pour la nourriture de ses chevaux ou autres motifs. Après plusieurs détours
dansie Deita il arrive à Naucratis, et ià commence ia partie de son itinéraire qui nous
intéresse. De cette viile, actueliement kom Gaïf, à i’est de l’ancienne branche Gano-
pique il va jusqu’à Hiéracônpoiis, après iaquelie il doit faire une traversée de fleuve
Sictëùdpa avant d’arriver à Hermopolis qu’on sait être l’actueiie Damanhour. Entre
(1) Les grandes villes d’Egypte, dans la Revue Ar- des remerciemenls à M. Vitelli, qui a bien voulu vé-
chéologique, 189à, 1” partie, p. 2o3. rifier à ma demande ies lectures incertaines sur l’o-
(3) P.S.I., n°5à3, vol. V, 1917, p. 128. Je dois riginal.
4.
Un autre fait en faveur de la localisation à kom Louqin de Ménélaïs est que le nom
de cette ville, déformé en Melcali, sans doute après Meleali, figure sur la carte de
Peutinger, au sud du canai d’Alexandrie, sur la route venant de Memphis et se diri-
geant vers Alexandrie, après Naucratis. La distance de Meicali à Naucratis est portée
eomme étant de 3a miiles et de Melcaii à Aiexandrie il y aurait a/i miiles. Si l’on
compte ie miiie romain pour 1/17/1 mètres, ies distances seraient de /17 kilomètres
et de 35; de kom Louqin à kom Gaïf on mesure à voi d’oiseau hk kilomètres, et
vers Aiexandrie 32 kilomètres. Les différences sont peu sensibles, aiors que dans
i’hypothèse qui était admise que Meicali était Damanhour = (Er) moukato, ies chiffres
étaient fort dissemblables et l’orthographe encore piusincorrecte. Ultinéraire d’Anlonin
vient encore corroborer ce résultat. Son tracé suit ie canal d’Aiexandrie, il passe donc
par Chereu (aà miiles) et Hermupoiis (20 milies), Ghereu ou Chabriu komé, est
actueiiement ei Karioun à 3 kiiom. 5 au nord, iégèrement est, de kom Louqin, ce
qui va d’accord avec les chiffres de ia Devise, 8 iieues pour Camloquin, à cause du
petit crochet au sud, et 7 iieues pour Damanhour.
Aussi bien dans i’antiquité qu’au moyen âge, l’ancienne Ménéiaïs était donc un
point d’arrêt des voyageurs qui d’Aiexandrie, de Canope ou de l’embouchure du Nii,
se dirigeaient vers ie Deita ou la Haute-Égypte. Je crois encore, comme en 189/1,
que dans la iiste triiingue des évêchés, au chapitre iv qui est un erratum, un supplé-
ment aux chapitres précédentsh) dans lequel les corrections sont faites dans l’ordre
où les noms se présentent dans la liste, k4>ec tto‘* qui vient en tête, ne peut mieux
s’appliquer qu’à kom Louqin, étant donnée la signification du grec sfiscnws station,
arrêt au cours d’un voyage.
La situation de Ménélaïs ou tell Louqin trouve une confirmation dans un papyrus
grec conservé à Fiorence 1 (2) 3, datant. de la première moitié du troisième siècle avant
notre ère. Ce document consiste en notes d’un voyageur se rendant de Péiuse à Ca-
r
nope à travers ia Basse-Egypte, qui inscrivait ies sommes qu’il payait en cours de
route pour la nourriture de ses chevaux ou autres motifs. Après plusieurs détours
dansie Deita il arrive à Naucratis, et ià commence ia partie de son itinéraire qui nous
intéresse. De cette viile, actueliement kom Gaïf, à i’est de l’ancienne branche Gano-
pique il va jusqu’à Hiéracônpoiis, après iaquelie il doit faire une traversée de fleuve
Sictëùdpa avant d’arriver à Hermopolis qu’on sait être l’actueiie Damanhour. Entre
(1) Les grandes villes d’Egypte, dans la Revue Ar- des remerciemenls à M. Vitelli, qui a bien voulu vé-
chéologique, 189à, 1” partie, p. 2o3. rifier à ma demande ies lectures incertaines sur l’o-
(3) P.S.I., n°5à3, vol. V, 1917, p. 128. Je dois riginal.
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