Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue égyptologique — 8.1898

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Revillout, Victor: Deux lettres inédites de notre collection, [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11580#0012

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
4

Victor Revillout.

rieure». Daus ce cas l'individu ainsi nommé et que nous ne savons pas s'il faut identifier
avec Belusezib dont le nom avait déjà paru à propos d'un autre message, avait été le
possesseur antérieur d'un sibatum dont il est parlé dans les lignes 14 et suivantes. Le
sipirtum, ce message-mandat, provenait-il du destinataire de notre lettre, c'est-à-dire de
Musezib, père de l'expéditeur Belbalit? Nous aurions tendance à le croire, car dans le reste
de la ligne nous croyons distinguer les traces des mots sa àbi bel ia. Quoi qu'il en soit,
ce sipirtum était envoyé pour une assemblée, comme l'indiquent à la ligne 15 les mots ina
bohuru : et celui qui en avait été chargé avait à faire garder des hommes par le destina-
taire de la lettre, par ce «monseigneur» appelé ainsi par son fils : Sabi ana belia ittazsa.

Du reste, le fils ne paraît pas des mieux disposé pour le mandataire de son père.
Immédiatement après il dit, lui, aux lignes 17 et 18 ai ina libhi isakru. Le verbe sakaru
et non zakaru, avec un D, se rencontre dans un certain nombre d'inscriptions avec le sens
de «dire, proférer», par exemple «proférer un serment». Quant à ina libbi, c'est souvent
une locution composée comme préposition pour dire «de dedans, là-dessus etc.» : par
exemple quand il s'agit d'une somme totale de compte payé là-dessus. Dans cette forme
prépositionnelle le substantif libbi ne signifie plus proprement «coeur», bien qu'on soit parti de
l'idée de cœur pour la former. Mais je crois qu'ici le mot libbi doit directement se traduire,
et que la phrase de l'auteur de la lettre peut être traduite librement ainsi qu'il suit par
une phrase française : «il ne parle jamais de cœur», c'est-à-dire «il n'est jamais franc». La
fin d'ailleurs paraît non moins hostile à ce mandataire, qui avait été l'associé du père dans
quelque entreprise, et auquel ce père ne voulait pas qu'on demandât des comptes de société.
C'est lui qui prend tout et c'est encore lui qui se plaindra et réclamera par la suite Mi
tzibu(ut) ka ianu ^JTT ahatu ittisu nim imahru dubbub ibbus; «conformément à ta
volonté, il n'y a pas de comptes de société avec lui. Il prendra tout et il fera réclamation. »

La seconde lettre d'affaires inédite de notre collection (ancien 111) que nous avons
annoncée, bien que revêtue encore des deux cachets des expéditeurs,1 est dans un état plus
triste encore que celle-ci; car en dehors des deux premières lignes une partie notable de
chacune ligne manque absolument.

Il ne s'agit point alors d'une lettre d'un fils à son père; mais d'uue lettre écrite à
uu frère. Elle commence aussi par le mot ^>>pf-. Ensuite viennent les noms des expéditeurs
samas (?) lim(f) mannu et Itti samas baladu qui précèdent le nom de la personne à la-
quelle la lettre est adressée, Ardu gula ahi a «Ardu gula mon frère». Après cela vient
le souhait ordinaire : «Que Bel et Nebo ordonnent ce salut de mon frère» (ahi a).2 La lettre
concernait deux gurs de blé de Samas usur qui avaient été livrés ou devaient être livrés
pour le compte du frère destinataire de la lettre le onzième jour du mois de duzu de la
26e année de Nabuchodonosor roi de Babylone.

Nous allons maintenant publier le texte avec les commentaires nécessaires.

(La suite prochainement.)

1 Ces cachets portent un cerf ou une chevrette en course et retournant la tête.

2 On peut se demander d'après ces expressions, si l'un des correspondants seulement était frère du
destinataire et si le second expéditeur n'était qu'un employé ou un ami du premier personnage nommé
(dont le nom est malheureusement peu distinct).
 
Annotationen