Fontaine du port, a Messine, par Montorsoli
MONTORSOLI - RAPHAËL DA MONTELUPO
SIMONE MO SCA - DANIEL DE VOL TERRE
GUGLIELMO DELTA PORTA - FRANCESCO DA SAN GALLO
ALPHONSE LOMBARDI
est à côté de Bandinelli qu’il faut placer tout le groupe des élèves de Michel-Ange,
Montorsoli, Montelupo, Giacomo délia Porta; c’est de lui plus encore que de leur maître
qu’ils semblent dériver. Et en effet aucun d’eux n’a hérité de la grandeur de pensée de
Michel-Ange ; dans son art ils n’ont vu que la forme, et, en agissant ainsi, ils sont retombés
dans les formules de Bandinelli. Ils ne sont plus chrétiens et ils n’ont d’autre bannière que
celle de la Renaissance. Mais ils en sont les chefs véritables; ils représentent cet art dans
son plein épanouissement, dans tout l’éclat de sa victoire, et, si vraiment l’on veut connaître
ce que fut ce mouvement, ce sont leurs œuvres, comme celles de Bandinelli, qu’il faut
étudier.
De tous les élèves de Michel-Ange, celui qui de beaucoup a joué le rôle le plus im-
portant est MONTORSOLI (i 507-1563). A voir ses œuvres on ne se douterait jamais qu’il
était entré dans les ordres et qu’il appartenait à la corporation florentine des Servîtes. Si
l’on compare ses œuvres avec celles d’un autre moine, de ce fra Angelico qui vivait au com-
mencement du xve siècle, on verra, plus que par tout autre exemple, quelle extraordinaire
révolution s’était opérée en moins d’un siècle dans le milieu florentin. Au xvie siècle, un
religieux, sans provoquer autour de lui le moindre étonnement, sans cesser d’obtenir la
faveur des Papes, peut passer sa vie à sculpter des Apollons, des Hercules et des Nym-
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