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Reymond, Marcel
La sculpture florentine (Band 4): Le XVIe siècle et les successeurs de l'École Florentine — Florence: Alinari, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.66052#0209

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Buste de François d’Este

EALGARDE ET LE BERNIN

JL/art dont nous avons parlé dans le chapitre précédent, et qui régna à Rome pendant
un demi-siècle, était une réaction trop forte pour pouvoir triompher. La Renaissance, qui
avait exercé une action si considérable sur toutes les branches de la pensée humaine, ne
pouvait être si facilement entravée dans son essor. Son empreinte sur les esprits était si
profonde que la Rome chrétienne elle-même allait être impuissante à l’effacer et que tous
ses efforts durent se borner à une œuvre de conciliation.
Le xvne siècle romain, dont le caractère a été trop méconnu, est une des périodes
les plus curieuses de l’esprit humain, en raison de cette conciliation qu’il tenta de faire
entre l’esprit chrétien et l’esprit de la civilisation antique. Le monde chrétien pensa que,
sans se soumettre complètement au joug de l’Antiquité, il pouvait faire servir quelques
unes de ses plus belles formes à l’exposé de ses doctrines. C’est là le caractère de ce grand
mouvement qui eut pour directeurs les maîtres de l’école de Bologne. Ces tentatives de
conciliation ne se firent pas seulement en Italie, et l’on peut dire que c’est en France, et
surtout dans l’ordre littéraire, qu’elles atteignirent leur plus haut degré de splendeur avec
Racine et Bossuet.
Que vaut la doctrine en soi? Si elle ne renferme pas toute la théorie du Beau, elle
en contient une très large part. La beauté des formes mise au service de la beauté des
 
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