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Reymond, Marcel
La sculpture florentine (Band 4): Le XVIe siècle et les successeurs de l'École Florentine — Florence: Alinari, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.66052#0201

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S.te Cécile, de Stéphane Maderne

IC ART À ROME AVANT LE B ER NI N

X our comprendre l’évolution de l’art romain au xviie siècle il faut remonter à quelques
années en arrière et reprendre l’histoire de cet art au point où les élèves de Michel-Ange
l’avaient laissé.
Avec Montelupo, Montorsoli et Guglielmo délia Porta, c’était l’art même de la
Renaissance qui s’était pleinement épanoui à Rome. Mais cet art trop épris de l’étude
des formes, cet art qui ne faisait plus de place à l’expression de la pensée chrétienne, ne
pouvait s’installer à Rome sans résistance. La Papauté comprit l’imprudence qu’elle avait
commise en s’abandonnant sans réserve au courant de la Renaissance et, à la fin du
xvie siècle, elle tenta d’enrayer ce mouvement qu’elle avait tout d’abord encouragé.
A Rome, à la fin du xvie siècle, il ne s’agit plus de s’attarder, comme le faisait un
Léon X, à la contemplation des chefs-d’œuvre antiques et de borner ses désirs à la re-
cherche de l’idéal des formes, il s’agit de défendre la religion elle-même attaquée dans
son essence et dans sa vie, d’un côté par les doctrines de la Réforme, de l’autre par les
invasions des Musulmans. Combien secondaires nous apparaissent même les efforts d’un
Jules II disputant à des étrangers une partie du sol italien, devant l’œuvre de ces Papes
ayant à lutter à la fois contre les hérétiques et contre les infidèles. Il s’agit bien désormais
de s’intéresser à la forme d’une jambe ou à la musculature d’un torse, il faut convertir les
âmes; il faut redevenir chrétien et prier. Et de nouveau le principe de l’expression des
 
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