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Reymond, Marcel
La sculpture florentine (Band 4): Le XVIe siècle et les successeurs de l'École Florentine — Florence: Alinari, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.66052#0152

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Alphonse Lombardi

Il convient de parler ici, ne fut, ce que très brièvement, d’ALPHONSE CITA-
DELLA dit ALPHONSE LOMBARDI (1497-1537), car ce maître, quoique né à Ferrare,
appartient à une famille de Lucques, et le style de ses œuvres nous prouve qu’il s’inspira
des maîtres florentins, tout d’abord de Tribolo et plus tard de Michel-Ange.
Alphonse Lombardi commença par être le collaborateur de Tribolo aux Portes de
la Cathédrale de Bologne (1525). Il fit la Résurrection du Christ, dans le tympan de la
Porte de gauche, et plusieurs bas-reliefs sur les pilastres des deux portes.
En 1532, il fit une suite de bas-reliefs pour décorer le soubassement de la Châsse
de S. Dominique, <l) et ces bas-reliefs, par l’habileté de la composition, par l’adresse avec
laquelle il ordonne et fait mouvoir les foules, rappelle les œuvres d’Andrea Ferrucci, d’An-
drea Sansovino et de Benedetto da Rovezzano. Cette Châsse de S. Dominique est bien
instructive, car elle réunit, en une seule œuvre, le style de trois époques. Avec Nicolas
de Pise nous admirons la noblesse, la majesté du xine siècle, avec Niccolo dell’Arca la
tendresse du xve, et avec Lombardi l’habileté et les recherches pittoresques du xvic.
Dans les grands travaux en terre-cuite qu’il fit pour les églises de Bologne, dans
la Mort de la Vierge et la Résurrection de la fille de Zaïre de l’église S.ta Maria délia Vita,
dans X^Pietà de S. Pietro, dans la Résurrection du Christ (1528) de S. Petronio, il fait preuve
d’un style plus avancé et montre qu’il avait étudié à Rome les œuvres de Michel-Ange.
Mais là où Alphonse Lombardi se sépare de l’école florentine, c’est dans sa pré-
dilection pour l’art du portrait. Au xvie siècle cet art qui, par suite de l’influence de Michel-
Ange, subit une éclipse à Florence, brille encore d’un vif éclat dans le nord de l’Italie.
Lombardi a fait un très grand nombre de bustes. Les historiens citent ceux du duc
Alexandre, de Charles-Quint, de Clément VII, de Julien des Médicis.

(1) Voir la gravure, vol. III, page 221.


Tète de la u Vérité ”
(Détail de la Tombe du pape Paul III, par G. délia Porta}
 
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