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Muzeum Narodowe <Breslau> [Hrsg.]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Hrsg.]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0024
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18

Tadeusz Cieński

per, en renforęant graduellement son caractere
local, s'enrichissant encore, dans les dernieres
tombes, d'elements decoratifs, propres aux
influences provenant de Mayence. Mais cette
activite depasse deja la periode qui nous con-
cerne 34.

B) Interpolation des pleurants silesiens parmi
les pleurants etrangers.

Comparant les pleurants silesiens avec ceux
de la tombe de Louis de France, on enregistre
d'abord les differences les plus frappantes
dans les attitudes (ill. 10). Le cortege franęais
est tout entier presąue de profil, tandis que
celui de Wrocław nous montre les membres
de la familie princiere presąue de face et les
chanoines du chapitre de rćglise de Ste. Croix
dans des positions alternees de face et de pro-
fil. Ce dernier donc ne put se constituer que
par suitę d'une modification notable de ce pre-
mier, surtout dans les positions des partici-
pants, ce qui cencerne meme les attitudes des
pleurants de profil des deux tombes, bien dis-
semblables.

Par contrę des figures plus proches des sile-
siennes se voient a St. Denis sur la dite dalie
en cuivre de Jean de France (ill. 11), ses moi-
nes de profil ayant des silhouettes et des posi-
tions a partir des bras toutes pareilles aux si-
lesiennes, peut etre encore des cranes chauves
qui se ressemblent aussi35. Toutefois ces affi-
nites sont limitees et les chanoines de Wroc-
ław par le flot des plis de leurs frocs trainants,
se rattachent distinctement aux figures prin-
cieres silesiennes, celles-la sans analogie mar-
quante a St. Denis. Bien qu'on admette meme
en principe un lien rapprochant les pleurants
ecclesiastiques de la tombe silesienne et de
celle de Jean de France — il n'en reste nean-
moins que plus evident, que comme dans le
cas du gisant — 1'auteur silesien sait sauve-
garder 1'independance essentielle de son style
original.

L'examen comparatif des pleurants silesiens
par rapport aux sculptures tombales corres-
pondantes en Allemagne parait promettre da-
vantage que le precedent.

Ohacun des pleurants silesiens se presente
en tant qu'un cube compact plutót massif,

34 H a m a n n, op. cit., p. 137, 168.

35 II pourrait en etre ainsi au cas ou les tetes de-
couverts des moines silesiens ressemblaient a leurs
tetes originales qu'elles venaient remplacer au cours
du XVIIe s., ce qui n'est pas improbable.

dans la masse duquel se distingue une tete re-
lativement grandę, proeminente, pleine, l'ac-
cent reposant frequemment sur des surfaces
planes, soit sur les fronts soit sur les poitrines,
enfin une organisation particuliere des couver-
tures. Les draperies qu'elles modelent se cou-
vrent de plis en generał peu saillants accen-
tuant la diagonale frontale, se prolongeant lar-
gement aux pieds de la statuę, ou se gonfle
une sorte de pli au bec debordant. Ces caracte-
res sont proches de ceux qu'on venait de trou-
ver propres aux pleurants du premier chainon
de la chaine des monuments allemands de ce
genre — de la tombe d'Henri Ier de Hesse
a Marbourg. Cette affinite permet de qualifier
en termes scolaires les pleurants de la tombe
d'Henri IV, en tant que proches de la dite
tombe Marbourgeoise, par consequent, repre-
zentant de meme une oeuvre proche de celle
•du Chantier de Marbourg 36.

Pour determiner chronologiquement les
pleurants silesiens il faut faire appel aux ca-
racteres stylistiques eloquents de ce point de
vue et qu'on avait deja appliques anterieure-
ment dans le cas du gisant de la dite tombe,
tout en n'oubliant pas leurs rapports avec les
chainons suivants de la chaine etablie des
sculptures tombales en Allemagne.

Comme on l'a deja trouve ci-dessus, les fi-
gures silesiennes appartiennent au type pla-
stique plutót massif, ce qui fait leurs surfaces
partiellement convexes et leurs lignes souvent
flexibles et mollement dessinees. Cet exterieur
sculptural prouve et traduit une certaine ten-
sion de surface, etendue sous la pression des
forces agissantes, s'exeręant de 1'interieur,
vers l'exterieur. II en resulte un gonflement
leger des surfaces et des formes, typique de la
phase des formes gonflees, encore presentes,
bien que deja peu intenses, symptomatiques
tout au plus de la fin de cette periode.

D'autre part, on note de semblables infle-
xions des lignes et des plis, dans quelques for-
mes retombantes, telles les paraboles des
grands plis centraux des pleurants ou les plis-
sages des manches descendant en arcs et en
festons des bras des chanoines. Mais toutefois
ces details ne s'imposent pas d'une manierę
suffisamment dominantę pour n'y voir qu'une

36 On ne cite ici que certains traits les plus frap-
pants et les plus repandus de 1'ecole de Marbourg. —
Hamann, op. cit., p. 95—112, 261—265; S t u 11-
m a n n, op. cit., p. 33—35; Cieński, op. cit, Ile
partie, p. 196; B e e n k e n, op. cit., p. 95—97.
 
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