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V-

cette ville appartenait à la Bithynie (1). La dé terminât ion de Ptoléméc (2) est différente.
La Bithynie, dit-il, est bornée, au midi, par l'Asie propre, comme le montre la ligne tirée
depuis le fleuve Rhyndacus jusqu'à la limite ( fiij^pi ixçœtut ); à l'orient, par la Galatie et
la Paphlagonie, d'après la ligne tirée depuis la limite mentionnée jusqu'à Cytorus, ville
du Pont.

Néanmoins, tous les auteurs modernes qui ont traité de la Bithynie ancienne se sont
accordés avec Etienne de By séance et Arrien(3), pour en fixer les limites au Parthénius
du côté de l'orient. Au sud, les frontières sont déterminées par la chaîne de l'O-
lympe qui est presque parallèle «à la côte del'Euxin, et qui étend ses ramifications dans
la Paphlagonie jusqu'au Pont et au fleuve Halys. Vers le ve siècle, Théodose II détacha
de la Bithynie une vaste portion dont il forma un gouvernement particulier qui fut ap-
pelé Honoriade, du nom de son oncle Honorius. Héraclée reçut le titre de métropole
et devint le lieu de résidence du gouverneurC4).

La partie de la Bithynie cjui est baignée par la mer a été de tout temps la mieux connue
et la plus peuplée. Les vastes ports que forment les sinuosités de la côte attiraient, avant
la fondation de Byzance, le commerce de la Grèce et les colonies de l'Europe. Depuis l'em-
bouchure du Rhyndacus dans la Propontide jusqu'à l'embouchure du fleuve Gyus, la côte
est peu élevée. Toute cette plaine est riche en oliviers et en pâturages. Le fleuve Gyus, qui
sort du lac Ascanius, vint se jeter dans un golfe profond qui prenait son nom de la ville
la plus importante construite sur ses bords. Au reste, on n'est pas d'accord sur cette dé-
nomination, Pomponius Mêla s'exprime ainsi : Il y a au delà de Dacylium deux golfes
de moyenne grandeur; l'un, qui n'a point de nom, baigne la ville de Gyus (5).

Le promontoire de Gyus, qui fut appelé aussi le cap Posidium (0), est formé par un
prolongement du mont Arganthonius, sur le penchant duquel était bâtie la ville de Gyus.
Ce cap est sans doute le Neptuni fanum de Pomponius Mêla. Il est couvert de forêts :
c'est en ce lieu que la fable place l'aventure d'Hylas enlevé par les nymphes.

En remontant vers le nord, et après avoir doublé le cap Posidium, on entre immé-
diatement dans un autre golfe qui s'étend de l'est à l'ouest, dont la partie sud est formée
par le mont Arganthonius, et la côle nord par la partie sud de la presqu'île des Thyniens.
Ce golfe, prenant son nom des villes les plus importantes construites sur ses bords, est
appelé tantôt Olbianus de la ville d'Olbia (7), tantôt Astacenusde la ville d'Vstacus(8).

Plus tard, la ville de Nicomédie ayant remplacé la ville d'Olbia, ce golfe prit le nom
de golfe de Nicomédie qu'il a conservé jusqu'à nos jours. La côte sud de la presqu'île des
Thyniens se prolonge du nord-ouest au sud-est, depuis le cap de Ghalcédoine jusqu'à la
partie la plus étroite du golfe. A ce point, les terres se rapprochent, forment une sorte
de détroit, qui, arrêtant l'impétuosité des vagues, fait du golfe de Nicomédie un vaste
et tranquille port. Le cap de Ghalcédoine,nommé aussi LIér3eus,est bordé d'une quan-
tité de rochers. Au dedans de ce promontoire, la mer forme un golfe, qui, à le voir,
semble être partout d'une égale profondeur. Cependant il n'y a qu'autant d'eau quil en
faut pour couvrir le terrain (9). Justinien fit réparer ce port Héraeus m. Il fit faire un
nouveau port dans Je même endroit; comme l'ancien était exposé à la violence des
vents et des tempêtes, il y remédia en faisant jeter quantité de caisses dans la mer, et il

(l) Strabon, liv. XII, p. 543. m Mëla > id- ibid-

<2) Xénoph. Exp. Cyri, liv. V, ch. III, p. i. 8) Strabon, liv. XII, p. 563.

(3)Périp., liv. I p. \[\ i5. (9) Démosth. de Bithynie, liv. IV. apud Stephanum

4) Jean Malala, Chronog., liv. XIV, p. 69, 6, éd. Oxon. Byzant. verbo jpafc

(5) Mêla, iiv. I, eh. XIX. (,0) Procope, de Edifieiis, p. 1.

(6) Ptolomée, liv. V, ch. I.
 
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