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( 96 )
d'Exuanum , qui veut dire hérisson-renard. Il semble que le mot Azanion soit venu de
ce nom. »

D'après un passage de Pausanias, il semblerait que les Azaniens de Phrygie fussent
originaires de l'Arcadie (,); ce qui concorde encore avec toutes les traditions qui font
peupler ces contrées par des étrangers venus d'Europe: « Arcas," dit-il, eut trois fils,
Azan, Aphidas et Elatus, qui se partagèrent le royaume de leur père. La part qui échut
«tu premier reçut le nom d'Azanée, d'où l'on dit que sortirent par la suite les colons
qui allèrent s'établir en Phrygie, près de l'antre appelé Sleunos et du fleuve Pencala. »
Pausanias ajoute plus loin f2) : ce Ces Phrygiens, qui habitent les bords du fleuve Peu-
cella (sic), et qui sont originaires d'Azanée, montrent la grotte appelée Sleunos, qui
est circulaire et d'une grande hauteur. Us en ont fait un temple delà mère des dieux où
la déesse a sa statue. »

La ville d'Aizani était la métropole d'une contrée que l'on appelait Azanitide. Quant
au fleuve Peucella , il n'est point connu, et tout porte à croire que c'était le nom d'un
affluent supérieur du Rhyndacus. Les médailles les plus communes de la ville d'Aizani
portent la tête de Jupiter, coiffé de modius, et au revers un aigle les ailes étendues,
avec cet exergue: IEPA BOYAH AIZANEITON. Le nom de la ville, écrit ÂÇavoî dans le texte
de Strabon, avait fait penser au savant Mannert que ces médailles étaient fausses;
mais la découverte des inscriptions et d'un grand nombre de médailles impériales rap-
portées par différents voyageurs prouve que l'orthographe du texte grec est fautive. Les
Grecs écrivent aizanoi (î), et les Latins tezani. Nous avons adopté l'orthographe grecque.

Après avoir franchi les collines au pied desquelles est assise la ville de Kutayah, on
arrive sur un plateau qui est le point culminant de cette partie de l'Asie Mineure, et
qui, d'après les observations barométriques (4), est à io85 mètres au-dessus du niveau de
la mer. Une chaîne de montagnes court de l'Est à l'Ouest dans la partie méridionale du
plateau : c'est le Mourad-Dagh, autrefois le mont Dindymène, dont les deux versants don-
nent naissance à des fleuves qui vont arroser de vastes bassins. Au Sud coule l'Hermus,
et au Nord le Rhyndacus, qui traverse la ville d'Aizani. C'est dans les vallées supérieures
du mont Dindymène qu'il faudrait chercher cette grotte de Steunos, dont il serait pos-
sible de retrouver des traces. Le plateau d'Aizani est composé d'un sol crayeux, recouvert
par une couche épaisse de terre végétale qui produit en abondance toutes sortes de
grains. Aussi, le village qui s'est élevé sur les ruines de la ville porte-t-il le nom de
Tchafder-Hissar, le château du seigle. L'édifice qui attire d'abord les regards est un temple
de marbre blanc qui s'élève sur une vaste terrasse, et qui, comme leParthénon d'Athènes,
s'aperçoit d'une distance considérable. On franchit le Rhyndacus sur un pont de marbre,
et l'on marche pendant longtemps au milieu des débris d'architecture accumulés.

Il est à remarquer que cette.ville, dont l'étendue a dû être considérable et qui conserve
tant de vestiges de son ancien éclat, n'a gardé aucune trace de son système de défense; on
ne voit pas le moindre débris de murailles ni de disposition qui puisse ressembler à une
acropole. Mais l'usage de clore les villes était si général et en même temps si important

(,J Lib. Vlîl, c. 3. Thermomètre libre + ao",8o.

m Lib. X, e. 32. 5 heures du soir, temps (-ouvert, vent du nord.

(3) Il ne faut pas oublier que la diphtbongue oi se pro- Ier B. om,6y2,88 Th. B. -+- ao",20.

nonçait i. ^ B' o"\672,34 Th. B' + ao",6.

{4) Les observations que j'ai faites à Aizani le 3 juillet La moyenne de ces deux observations, d'après lescal-

i83o, avec deux baromètres, m'ont donné les hauteurs culs de M. le commandant Delcros, donne io8f>m,2-
suivantes :
 
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