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SYNNADA.

Malgré les nombreux documents que les anciens nous ont laissés sur la position de Syn-
nada, la place la plus importante de cette partie de la Phrygie, les hommes qui s'occu-
pent de géographie ancienne avaient bien souvent regretté que remplacement de cette ville
ne fût pas déterminé d'une manière plus précise. La plupart des voyageurs qui ont par-
couru l'Asie n'avaient pas négligé d'apporter quelque attention à une question aussi in-
téressante; mais toutes les recherches s'étaient bornées a des conjectures, et nul d'entre
eux n'avait reconnu la position de ces carrières qui firent la réputation de Synnada.

Nous savions par les itinéraires anciens que cette ville était située sur la route de Do-
rylée (1) «à Apamée-Cibotos; nous savions de plus qu'elle était voisine de carrières de mar-
bre0'. Pockocke, en passant par Kara-Hissar, avait soupçonné qu'il était dans le voisinage
de Synnada; mais les habitants ne lui donnèrent aucun renseignement. La difficulté de
retrouver les carrières subsistait donc toujours.

Dominé par cette pensée que je ne devais trouver Synnada que sur un terrain calcaire,
j'errai longtemps dans la partie méridionale de la Phrygie sans espoir d'être plus heureux
que les autres, car toutes ces régions sont de formation volcanique. Cependant, en arri-
vant h Kara-Hissar, je remarquai que le seuil de la porte d'un bain était formé d'un bloc
de ce marbre blanc veiné de violet qu'on soupçonnait être le marbre de Synnada, et que
j'avais signalé comme tel dans un mémoire sur les carrières anciennes lu à l'Académie des
sciences, en i832. Mon attention éveillée parla présence de ce marbre, je cherchai dans
la ville, et j'en trouvai plusieurs autres fragments; mais ils avaient appartenu à des monu-
ments anciens, et aucun Turc ne put me dire de quel lieu ils provenaient. Kara-Hissar
est situé sur le penchant d'une haute montagne trachitique. En quittant cette ville, je
fis route vers le nord-nord-est, cherchant toujours à sortir des formations volcaniques,
et me dirigeant vers des montagnes blanches que j'avais aperçues du haut du château.

Je traversai obliquement la plaine de Kara-Hissar, large de neuf milles, et s'étendant de
l'est à louest jusqu'à Belouadoun, l'ancienne Polybotum. En arrivant aux collines qui
forment le versant nord de la vallée, je retrouvai encore la formation volcanique, mais
d'une nature différente; ce sont des laves noires, poreuses, et qui portent tous les caractères

M Table de Peutinger. (2) Strab> liv" XI1' P* 5?7-

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