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Cagnat, René [Hrsg.]
Les monuments historiques de la Tunisie: Les temples Païens — 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.12750#0084
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68

LES TEMPLES PAÏENS

La cella, richement ornée, renfermait, d'après ce que nous apprend
une dédicace retrouvée dans le temple', une statue de Mercure, un masque
en argent du même dieu, des candélabres d'airain et des lampes offertes
par les prêtres. Les noms des souscripteurs étaient gravés dans le pronaos,
peut-être sur des tables d'airain, comme au temple de Volubilis ", ou sur des
plaques de calcaire comme au temple de Furni3. Il ne paraît pas probable
qu'ils fussent inscrits sur les murs mêmes de la cella, comme au temple
d'IIenchir-Faouera : en tout cas, la partie droite de la façade n'eu garde
aucune trace.

L'esplanade au fond de laquelle se dresse le temple est pavée de belles
dalles rectangulaires de 0'",45 sur 0"',90 soigneusement équarries, qui sub-
sistent aune profondeur du sol actuel variant de 0"',60 à l'",50. Au centre
de la cour et dans l'axe du temple, devait se trouver l'autel mentionné dans
la dédicace.

Le mur d'enceinte que l'on peut suivre sur toute son étendue, bien qu'il
soit très ruiné, mesure extérieurement 38",80 de largeur sur 42"',50 de
profondeur. Peut-être s'interrompait-il au milieu de chaque côté pour
laisser un passage : il faudrait une fouille pour s'en assurer. 11 s'ouvrait en
avant sur la façade, juste dans l'axe du temple, par une porte monumen-
tale dont la partie inférieure des pieds droits demeure seule en place. L'arc
projeté en avant est tombé tout d'une pièce et les voussoirs qui le compo-
sent restent encore réunis.

La porte, d'un type assez rare en Afrique, rappelle, par ses disposi-
tions, l'arc de Gordien III à Henchir-Mest (Musti)1 et celui de Zana {Diana
\ eteranorum)5. C'est un arc en plein cintre de 2'",50 d'ouverture soutenu
par des pieds-droits de largeur moitié moindre. Chacun de ces pieds-droits
était orné, à l'extérieur, d'une colonne corinthienne dégagés, reposant sur
un piédestal haut de 1™,75 et supportant l'entablement qui fait saillie à son
aplomb. L'arc, dont l'imposte mouluré fde derrière les colonnes, n'a pas
d'archivolte. Les moulures de l'entablement sont simples et unies. L'attique
portait la dédicace, inscription de six lignes, dont le début a été retrouvé
par M. Sadoux (1897), et qui peut être restituée ainsi :

Pro sainte Irnpîeratoris) \Caes[aris) divi Septimi(i) Sevcri PU Arabici,

1 ■ C. 1 L.. Siip., 12001.

2. La Martinière, Bull.d'Oran, 1893, p 223.

3. C. I. L., Sup., 12041.

4. Saladin, Rapport, II, p. 171 et suiv.,

lin-, L54 cl 155.

.">. Gsell cl Graillot, Mélanges de l'Ecole de
Rome, 1894, p. 533 et suiv., et fig. f> ii 8 ; H',
pl. XII.
 
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