DE N. DE VOLTAIRE, 43
odieuse. Je me suis borné à empêcher qu'on imprimât —.
malgré moi une histoire du roi imparfaite, et qu’on I75$»
abusât de mes manuscrits. Cette histoire ne doit
paraître que de mon aveu et de celui du ministère,
après le travail le plus assidu et l’examen le plus
sévère.
Vous me feriez un très-grand plaistr de faire lire
le manuscrit que vous avez à M. de Thibouville.
Adieu, mon ancien ami. Le ministre philosophe
aura bientôt les remercîmens que mon cœur lui
doit.
LETTRE XXL
A M. LE COMTE D’ A R G E N T A L,
Aux Délices, 10 de septenibre.
"Voila ce que causent, mon cher ange , les persé-
eutions, les procédés infâmes, les injustices. Tout
cela m’a empêché de donner la dernière main à mon
ouvrage, et m’a forcé de le faire imprimer en hâte ,
afin de donner au moins quelque petit préservatif
contre la crédulité qui adopte les calomnies dont je
suis accablé depuis si long-temps. C’était une occa-
sion de faire voir dans tout son jour tout ce que
j’esfuie, sans pourtant paraître trop m’en plaindre;
car à quoi servent les plaintes?
Ce n’est que dans votre sein , mon cher et respec-
table ami, qu’il faut déposer sa douleur. Je n ai su
que depuis quelques jours tout ce qui s’est passe
odieuse. Je me suis borné à empêcher qu'on imprimât —.
malgré moi une histoire du roi imparfaite, et qu’on I75$»
abusât de mes manuscrits. Cette histoire ne doit
paraître que de mon aveu et de celui du ministère,
après le travail le plus assidu et l’examen le plus
sévère.
Vous me feriez un très-grand plaistr de faire lire
le manuscrit que vous avez à M. de Thibouville.
Adieu, mon ancien ami. Le ministre philosophe
aura bientôt les remercîmens que mon cœur lui
doit.
LETTRE XXL
A M. LE COMTE D’ A R G E N T A L,
Aux Délices, 10 de septenibre.
"Voila ce que causent, mon cher ange , les persé-
eutions, les procédés infâmes, les injustices. Tout
cela m’a empêché de donner la dernière main à mon
ouvrage, et m’a forcé de le faire imprimer en hâte ,
afin de donner au moins quelque petit préservatif
contre la crédulité qui adopte les calomnies dont je
suis accablé depuis si long-temps. C’était une occa-
sion de faire voir dans tout son jour tout ce que
j’esfuie, sans pourtant paraître trop m’en plaindre;
car à quoi servent les plaintes?
Ce n’est que dans votre sein , mon cher et respec-
table ami, qu’il faut déposer sa douleur. Je n ai su
que depuis quelques jours tout ce qui s’est passe