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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Soixantieme = Recueil Des Lettres, Tome V): Juillet 1755-1758 — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1789 [VD18 90793439]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49806#0072
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64 RECUEIL DES LETTRES
-i-—■— Nous ne nous verrons plus ; mais se voit-on dans
I7$S- Paris ? Nous voilà morts l’un pour l’autre ; j’en suis
bien fâché. Je trouve quelques philosophes au pied
des Alpes ; toute la terre n'est pas corrompue.
Vous vivez sans doute avec les encyclopédisles ;
ce ne sont pas des bêtes que ces gens-là ; faites-leüt
mes complimens , je vous en prie. Conservez-moi
votre amitié jusqu’à ce que notre machine végétante
et pensante retourne aux élémens dont elle est faite.
Je vous embralse en Confucius ; je m’unis à vos
pensées ; je vous aime toujours au bord de mon
lac , comme lorsque nous foupions ensemble. Adieu;
on n’écrivait ni à Platon ni à Socrate t votre très*
humble serviteur.

LETTRE XXXI.
A M. LE COMTE D’ ARGENT AL.

15 d’octobre.

1V1 O N cher ange , vous commencez donc à être un
peu content. Vous le seriez davantage sans trois
terribles empêchemens , la maladie , l’éloignement
et une Histoire générale qui me tue. Puis-je songer
au seul Gengis , quand je me mêle du gouvernement
de toute la terre? Les Japonais et les Anglais, les
jéfuites et les talapoins , les chrétiens et les musul-
mans me demandent audience. J’ai la tête pleine du
procès de tous ces gens-là. Vous avez beau me dire
que la caufe de Gcngis doit palier la première , vous
connailsez
 
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