DE M. DE VOLTAIRE. 329
elle craint les revers, et elle est lasse de tant de———
dévaluations. Comptez qu’on doit se trouver très- l758«
heureux dans une douce retraite. Ce M. Cojie dont
vous me parlez , n’est-il pas parent du traducteur
de Locke ?
Le papier me manque. Val: , et me ama. V.
LETTRE CLXXXL
A M. LE COMTE DE TRESSA N.
A Lausanne , 13 de février.
Je reçois, Mon sieu r, une réponse à la lettre que
j’eus l’honneur de vous écrire hier. Votre bonté
m’avait prévenu. Je ne savais pas que vous eussiez
déjà reçu le fatras énorme dont vous voulez bien
charger les tablettes de votre bibliothèque. Il y a là
bien des inutilités; mais , si on se réduisaità l'utile,
TEncyclopédie même n’aurait pas tant de volumes.
Il y a d’exceliens articles ; et celui de Génie n’est
pas le moindre. Si vous étiez encore dans les gardes,
n’est-il pas vrai que vous auriez arrêté ce père
Chapelain qui prêche comme l’autre Chapelain fesait
des vers, et qui a l’insolence de condamner, devant
le roi, un livre muni du sceau du roi ? Ces marauds-
là ont peut-être raison de crier contre la vérité, et
de sonner l’alarme quand leur ennemi est aux portes ;
mais on n’a pas raison de souffrir leurs impertinentes
et punissables clameurs.
Voilà le temps où tous les philosophes devraient
se réunir. Les fanatiques et les fripons forment de
elle craint les revers, et elle est lasse de tant de———
dévaluations. Comptez qu’on doit se trouver très- l758«
heureux dans une douce retraite. Ce M. Cojie dont
vous me parlez , n’est-il pas parent du traducteur
de Locke ?
Le papier me manque. Val: , et me ama. V.
LETTRE CLXXXL
A M. LE COMTE DE TRESSA N.
A Lausanne , 13 de février.
Je reçois, Mon sieu r, une réponse à la lettre que
j’eus l’honneur de vous écrire hier. Votre bonté
m’avait prévenu. Je ne savais pas que vous eussiez
déjà reçu le fatras énorme dont vous voulez bien
charger les tablettes de votre bibliothèque. Il y a là
bien des inutilités; mais , si on se réduisaità l'utile,
TEncyclopédie même n’aurait pas tant de volumes.
Il y a d’exceliens articles ; et celui de Génie n’est
pas le moindre. Si vous étiez encore dans les gardes,
n’est-il pas vrai que vous auriez arrêté ce père
Chapelain qui prêche comme l’autre Chapelain fesait
des vers, et qui a l’insolence de condamner, devant
le roi, un livre muni du sceau du roi ? Ces marauds-
là ont peut-être raison de crier contre la vérité, et
de sonner l’alarme quand leur ennemi est aux portes ;
mais on n’a pas raison de souffrir leurs impertinentes
et punissables clameurs.
Voilà le temps où tous les philosophes devraient
se réunir. Les fanatiques et les fripons forment de