328 RECUEIL DES LETTRES
~ plassirs ni amis ; et il est embarrasse dans un laby-
rinthe , dont on ne peutsortir qu’à travers des ssots
de sarig. Quelque chose qui arrive , il est à plaindre.
I! est difficile que la France et l’Autriche lui par-
donnent , et qu’à la longue il ne succombe pas.
J’ai oublié le nom du premier écuyer du prince de
Prusse, qui me venait voir quelquefois ; ne vous en
ressiouvenez-vous point ? il me semble qu’il était
originaire de Saxe. le général K <>w l’était aussi,
mais je ne le crois point arquebusé comme on l’a
dit. Je ne crois point non plus au carcan de l’abbé
de Prades. Comment , et en quoi aurait-il trahi le
roi de Prusse ? il n’était certainement auprès du roi,
en campagne, que pour lui faire la lecture. Du
moins le roi me l’a mandé amsi , quatre jours avant
la bataille de Rosbach II ne lui fesait point part de
ses desseins militaires , qu’il ne confie pas même à ses
ossiciers-généraux , il ne le chargeait pas de négo-
ciations. L'abbé de Prades n’avait pas plus de crédit
à Breslau que vous et moi; il n’y connaît personne.
Je maintiens qu’il n’a pu trahir le roi de Prusse. Il
aura écrit quelque lettre indiserète ; et ce qui n’est
point un crime ailleurs, en est un dans ce pays-là,
vu les circonstances présentes. Voilà ce que je
pense ; je crois l’abbé de Prades aussi mauvais chrétien
que la Métrie j mais ce n’est point un traître. Je peux
me tromper , j’attendrai que le temps me désabuse.
Le prince Heivi m’a fait l’honneur de m’écrire de
Dresde, où il est adoré. Laprincesse Amélie est allée
à Breslau , ce qui m’étonne beaucoup. Madame la
margrave de Bareith a une sauté pire que la vôtre.
Elle est enchantée des victoires de sou frère ; mais
~ plassirs ni amis ; et il est embarrasse dans un laby-
rinthe , dont on ne peutsortir qu’à travers des ssots
de sarig. Quelque chose qui arrive , il est à plaindre.
I! est difficile que la France et l’Autriche lui par-
donnent , et qu’à la longue il ne succombe pas.
J’ai oublié le nom du premier écuyer du prince de
Prusse, qui me venait voir quelquefois ; ne vous en
ressiouvenez-vous point ? il me semble qu’il était
originaire de Saxe. le général K <>w l’était aussi,
mais je ne le crois point arquebusé comme on l’a
dit. Je ne crois point non plus au carcan de l’abbé
de Prades. Comment , et en quoi aurait-il trahi le
roi de Prusse ? il n’était certainement auprès du roi,
en campagne, que pour lui faire la lecture. Du
moins le roi me l’a mandé amsi , quatre jours avant
la bataille de Rosbach II ne lui fesait point part de
ses desseins militaires , qu’il ne confie pas même à ses
ossiciers-généraux , il ne le chargeait pas de négo-
ciations. L'abbé de Prades n’avait pas plus de crédit
à Breslau que vous et moi; il n’y connaît personne.
Je maintiens qu’il n’a pu trahir le roi de Prusse. Il
aura écrit quelque lettre indiserète ; et ce qui n’est
point un crime ailleurs, en est un dans ce pays-là,
vu les circonstances présentes. Voilà ce que je
pense ; je crois l’abbé de Prades aussi mauvais chrétien
que la Métrie j mais ce n’est point un traître. Je peux
me tromper , j’attendrai que le temps me désabuse.
Le prince Heivi m’a fait l’honneur de m’écrire de
Dresde, où il est adoré. Laprincesse Amélie est allée
à Breslau , ce qui m’étonne beaucoup. Madame la
margrave de Bareith a une sauté pire que la vôtre.
Elle est enchantée des victoires de sou frère ; mais